User:Aearthrise/RomanceLanguage/Louisiana Creole French Folktales Alcee Mercier

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Compère Lapin

Éléphant avec Baleine

Un jour, Compère Lapin et Compère Bouqui té après voyager ensemble. Compère Lapin souvent té mené li pour faire paillasse avec li, et puis en même temps Compère Lapin té toujours au courant toute sorte nouvelle que Compère Bouqui té raconté li. Quand y'arrivé au bord la mer, yeux voir un quéchose qui té bien drôle. Ça té si tellement étonné yeux, que y'arrêté pour tender et guetter. C'était un éléphant avec baleine qui té après causer ensemble.

-Toi voir, dit Bouqui, c'est deux plus gros bêtes que y'en'a dans monde et c'est yeux qui plus forts que zautres zanimaux.

-Paix ton la-gueule, dit Compère Lapin, allons avancer et puis écouter. Mo voulai connaîte çâ y'après dire.

Y'avançai proche. N'éléphant dit baleine comme ça: -Mon commère, comme c'est vous qui plus gros et plus fort dans la mer et moi qui plus gros et plus fort en haut la terre, faut nous fai la loi, et tous-ça-yeux qui révoltai, nous va tchuer yeux.

-Oui, oui, Compère N'éléphant, gardaiz la terre et moi mo va garder la mer.

-T'entendais? dit Bouqui, -Allons courir, parce que nous va sortir sales si yeux voi nous-autres après écouter yé'conversation.

-Ah ouache, dit Compère Lapin, mo fous pas mal yeux, mo plus malin que yeux. To vas voir comme mo va arranger tous les deux tout-à-l'heure.

-Non, dit Compère Bouqui, mo peur, m'après courir.

-Eh bien, couri d'abord; to si capon, bon à rien. Parti vite, mo lasse entender toi à force to bête.

Ça fait, Compère Lapin courit chercher eun la corde qui tait longue et bien fort et puis li portait son tambour et li cachait li dans grands z'herbes. Li prend la corde dans eun boute et puis l'approchait côté N'éléphant et li dit: - Monsieur, vous qui si bon et si fort, vous doiz bien rende moi eun petit service, vous vaz sortir moi dans grand tracas et empécher perde l'argent. N'éléphant tait content entender eun si joli compliment et li dit Compère Lapin: - Tout ça to voulais, mo va faire li pour toi, mo toujours paré pour obliger tous mons z'amis.

-Oui, dit Compère Lapin, mo gagnai eun la vache qui embourbé au ras la mer; vous connaiz mo pas assez fort pour haler li. Mo veni côté vous pour vous aider moi; prendz la corde dans vous la trompe, mo va courir amarrer la vache et quand vous vaz entender moi batte tambour, vaz haler fort en haut la corde. Mo dis vous ça parce que la vache embourbé profond dans la boue.

-C'est bon, dit N'éléphant, mo garanti toi mo va sortir la vache-là ou bien la corde va casser.

Alorse Compère Lapin prend l'autre boute la corde-là, li courit au bord la mer; li fait Baleine eun joli compliment, li demandait li même service-là pour débourber son la vache qui tait pris au ras eun bayou dans bois. Compère Lapin gagnait la bouche si tellement doux que personne pas capable refuser li arien. Baleine fait ni eun ni deux, li prend la corde-là dans son la djeule et li dit Compère Lapin: - Quand mo va entender tambour, mo va haler.

-Oui, dit Compère Lapin, commençaiz haler doucement et puis plus fort en plus fort.

-To pas besoins peur, dit Baleine, mo va sortir ton la vache quand même Diable après tchien-bon li.

-Tant mieux, dit Compère Lapin, tout-à-l'heure nous va rire, et puis li batte son tambour.

N'éléphant prend, halait, halait; la corde-là tait raide comme eun barre fer, li tait après craquer. Baleine-là, en haut son côté, li aussi tait après haler, haler. À la fin li tait après courir au ras la terre parce que N'éléphant tait beaucoup plus mieux placé pour haler. Quand Baleine voit li tait après monter en haut la terre, crée milles tonnerres! Li batte son la tcheue raide et puis li piquait au large. Li fait eun secousse si tellement raide que li tait traîné N'éléphant au ras del'eau.

N'éléphant dit comme ça: -Aïe, mais qué-ça ça y'est, tout ça, c'est eun la vache qui joliment fort pour traîner moi comme ça. Arrêtai eun peu, laissai-moi accroupir moi et metter mons deux pieds devant dans la boue. Là, mo à genoux astheure." Et li commençait tortiller la corde-là avec son la trompe. Li tordait la corde-là et à la fin li réussit haler Baleine au ras la terre. Ça tait étonné li, au lieu eun la vache, c'était son commère Baleine. Alorse li dit comme ça: -Mais, mais, qué ça y'est, mon commère? Mo tais croit c'était la vache Compère Lapin mo tais après débourber.

-Aïe! dit Baleine, Lapin dit moi même quéchose-là, mo crois bien li tait voulé foute nous-autres.

-Alorse li gagnait pour payer ça, dit N'éléphant, mo défend li manger eun brin z'herbe en haut la terre parce que li moquait nous-autres.

-Moi aussite, dit Baleine, mo défend li boire eun goutte del'eau dans la mer; faut nous surveillai li et prémier qui va voir li, faut pas nous ratai li.

Compère Lapin, qui tait après écouter, dit Compère Bouqui: -Li temps nous parti; fait chaud pour nous-autres.

-To vois, dit Bouqui, to mettais nous-autres dans grand tracas. Jamais mo va courir avec toi nulle part.

-Oh! Apaisai ton la djeule, dit Lapin, mo pas fini avec yeux, arrêtai eun peu, to vas voir comment mo va arranger yeux.

-Ça fait yeux couri yé'chemin, chaqu'eun gagnait son côté. Quand Compère Lapin arrivait dans eun bois, li trouvait eun petit chevreuil qui tait mouru à force chien tait massacré li, li tait plein bobos et dans pleins places son poil tait tombé. Compère Lapin écorchait li et li mettait son la peau en haut son dos; li envelopé bien là-dans, ça fait li tait semblé eun petit chevreuil. Alorse li prend boiter en haut trois pattes et puis li passait proche côté N'éléphant qui dit li: -Mais pauvre petit chevreuil, qué-ça to gagnais?

-Oh! Oui m'après souffrir beaucoup, vous voiz c'est Compère Lapin qui empoisonnait moi et puis l'envoyait son malédiction en haut moi, juste parce que mo tais voulé, comme vous taiz dit, empêcher li manger z'herbe. Prendz garde pour vous, Monsieur N'éléphant, Compère Lapin engagé avec Diable, li va servir vous mal si vous pas faiz attention.

Alorse N'éléphant tait peur, li dit: -Petit chevreuil, to vas dire Compère Lapin moi son meilleur z'ami, di-li manger z'herbe autant li voulait. Pas oubliai non, et fai li compliment pour moi.

Petit chivreuil-là passait son chemin et quand l'arrivait au bord la mer Baleine dit li: -Mais pauvre petit chevreuil, t'après boiter, qué-ça ça y'est? Mo crois to beaucoup malade.

-Oh oui, m'après souffrir beaucoup, c'est Compère Lapin qui mettait moi dans n'état-là; prendz garde pour vous, commère Baleine. Li aussite, li tait peur, ça fait li dit: -Petit Chevreuil, mo pas voulai gagner z'affaire avec Diable. T'en prie, di Compère Lapin boire tout del'eau li voulait, mo va laisser li tranquille.

Ça fait Compère Lapin continuait son chemin, et quand l'arrivait au ras Compère Bouqui, l'ôtait la peau et li dit comme ça: -To vois bien que mo plus malin que yeux, et mo capable foute yeux tout temps et yeux deux ensemble. Là où, moi, mo va passer, eun l'autre va trouver li pris.

-Vous bien raisonz, dit Compère Bouqui.


Compère Taureau et Jean Malin I

Quand Jean Malin tait petit, li tait n'orphelin et li tait pas connait où courir ou çâ pour faire. Eun jour, li voit eun riche madame qui tait après passer dans son bel carosse. Li demandait madame-là pour prende li. Comme madame-là voit que li tait eun joli garçon et li tait gagné beaucoup l'esprit, li demandait Jean Malin qué l'age li tait gagné. Jean Malin tait pas capable dire li juste, mais li répond madame-là que li tait entendé son moman dire comme ça: li tait né quand pêchers tait en fleurs même l'année que la neige tait tombé. Ça fait, madame-là prend li dans son bel carosse et menait li dans son la maison pour faire son commission et servir à table. Petit bougre-là prend l'aimer madame-là autant que son défunt moman, et même, li tait jaloux eun monsieur riche qui tait veni rende visite tous les jours pour marier avec madame-là

Mais il faut mo dis vous-autres que monsieur-là c'était eun taureau qui tait conné tourner n'homme dans jour pour venir faire l'amour madame-là, et puis les soirs li tait tourné taureau encore pour courir manger z'herbe dans parc. Jean Malin tait remarqué que quand monsieur-là tait au ras madame son l'amoureuse, y'avait pas taureau dans la plaine, et quand taureau tait dans parc, monsieur l'amouré tait pas là. -Il faut mo guetté, dit Jean Malin, y'a quéchose qui bien dròle, que mo pas comprend. Jean guettait, guettait, mais li tait gagné bien soin pas laisser taureau-là voir li. Eun jour, bon matin, quand Jean Malin tait couri chercher du bois pour allumer du feu, li voit Compère Taureau dans parc qui tait à genoux, et puis li tait après dire: -Bouhour, madjam, fat madjam, djam, djam, djara, djara, et puis tout d'eun coup taureau tourné n'homme et li prend marcher venir côté son madame. Ah! Mo dis vous-autres Jean Malin tait peur, li tait tremblé comme quand mondes frettes.

Ça fait, même jour-là, n'amouré-là tait déjeuné avec madame-là et petit Jean Malin qui tait après servir à table tait couri tantôt eun côté tantôt eun l'autre. Li tait comme eun papillon à force li tait peur. Quand yeux demandai li eun l'assiette, li donnait du pain ou bien eun fourchette. Madame-là babillait li et puis quand son l'amouré tait parti, li dit Jean Malin li serait renvoyé li si li tait pas fait mieux et puis madame-là tait voulé connaîte qué-ça Jean Malin tait gagné.

-Oui, mo connais to pas l'aimés mon l'amouré, quoi faire? Qué-ça li fait toi?

-Eh bien, mo va dire vous, maîtresse: pour vrai mo peur et si vous taiz connait çâ moi mo connais, vous taiz peur aussite et vous taiz pas quitté n'homme-là venir dans vous la maison.

-Qué ça y'est? Mo voulé to dis moi tout suite, ou bien mo va entailler toi et metter toi dehors pour la gniappe.

Alorse Jean Malin prend crier et puis li dit madame-là: -Vous vaz connaîte que vous l'amouré c'est gros taureau-là qui dans parc, et que li connait changer en n'homme et tourné taureau encore pour courir manger z'herbe.

Voilà! Du-feu tait manqué prende, à force madame-là tait colère, li tait voulé abîmer Jean Malin, mais pauvre petit garçon-là dit: - Maîtresse, écoutez-moi, quand vous l'amouré va venir encore, si mo pas prouvai vous tout çâ mo dis vous c'est la vérité, alorse vaz renvoyer moi et faiz çâ vous voulez avec moi.

-C'est bon, dit madame-là; nous va voir ça, mais rappelai-toi, to vas payer bien cher tous tons menteries.

Quéques jours après ça, monsieur l'amouré veni; li tait faraud. Jean Malin tait pensé en li même: -Jourd'hui nous va voir la farce, parce que li tait connait qué paroles li tait doit dire pour faire monsieur l'amouré-là devenir taureau encore.

Pendant yeux tait après diner, madame-là tait après regarder Jean Malin pour voir çâ li serait fait. Dans même moment que l'amouré-là prend la main madame-là pour bo sons jolis doigts, Jean Malin, qui tait après vider du-vin dans son gobelet, dit comme ça, même paroles-là-yeux li tait entendé taureau-là dire pour tourner n'homme. Li tait pas fini dire son dernier mot, crée milles tonnerres! si jamais vous entendez vacarme, c'était jour-là. Chapeau, tchulottes, lunettes, n'habit monsieur-là, tout son butin tombait par terre, et l'amouré-là tournait taureau dans la salle à manger; li deséquilibrait la table, cassait la vaiselle avec gobelets et bouteilles; li défonçait la porte vitrée pour échapper et puis li prend galoper dans la plaine.

-Eh bien, vous content astheure? dit Jean Malin.

Madame-là dit: -Oui, Jean Malin, to tais raison, to sauvais moi, mo va garder toi toujours comme mon propre petit, parce que to rends moi eun grand service.


Compère Taureau et Jean Malin II

Vous-autres croiz c'est tout? Ah bien non, vous-autres allez voir comment Jean Malin sortit clair avec Compère Taureau qui tait fait serment li serait attrapé petit bougre-là qui tait trahi li. Jean Malin tait toujours peur, li tait regardé partout avant li tait fait eun pas, pour pas Compère Taureau surprende li. Ça fait, eun jour, Jean Malin tait couri côté Compère Lapin pour demander li eun conseil, li racontait li comment li tait dans eun grand n'embarras.

Alorse Compère Lapin dit li comme ça: -Écoutai bien tout çâ mo va dire toi: couri dans bois, to vas chercher eun nique hibou qui gagnait des oeufs; to vas prende trois dans nique-là eun vendredi après soleil coucher et puis to vas porter yeux côté moi pour mo droguer yeux. Après ça to vas faire çâ to voulais avec Compère Taureau.

Alorse Jean Malin trouvé trois des oeufs hibou et li porté yeux côté Compère Lapin qui fait son grisgris avec du lait eun femelle cabri noir, et puis li donné yeux Jean Malin et li dit li çâ pour faire avec des oeufs-là-yeux. -Vas astheure, mo garanti toi, Compère Taureau va chagrin quand li va finir avec toi.

Quand Jean Malin tait après retourner côté son maîtresse, li prend raccourci pour pas rencontrer Taureau, parce que li tait gagné eun petit méfiance malgré Compère Lapin tait assuré li li tait pas besoin peur. Dans même moment-là, li entendait Compère Taureau après beugler et gratter la terre et envoyer la poussière en haut son dos.

-Mo fous pas mal toi, dit Jean Malin, viens, to vas voir comme mo va arranger toi. Aussitôt Compère Taureau voit Jean Malin après venir, li défonçait drette en haut li. Y'avait eun n'arbre au ras là, et Jean Malin grimpait; li tait pensé c'était plus sûr. Leste comme eun écureuil, dans eun petit moment li tait dans la tête n'arbre-là. Li tait temps, Compère Taureau arrivé proche en même temps.

-Han, han, mo gagnai toi à la fin, to vas obliger descende ou bien crever en haut là.

Li prend donner coups corne après n'arbre-là et Jean malin tait pas rit tout temps-là. Oui, Taureau-là tait colère quand li voit li tait pas capable faire Jean Malin descende. Li mettait li à genoux et puis li dit sons paroles-yeux pour tourner n'homme. Li parait alorse comme eun n'homme avec eun la hache dans son la main.

-Descends, descends, pas quittai-moi couper n'arbre-là parce que mo va finir toi, petit coquin.

-Bûchez, bûchez, Compère Taureau; Mo voulai voir çâ vous capable faire. Alorse taureau, li va bûcher: gip, gop; gip gop. Vous-autres taiz capables entender la hache-là resonner et n'arbre-là tait tremblé. Alorse Jean Malin dit: -Li temps. L'envoyait eun des oeuf hibou en haut n'épaule Compère Taureau, son bras avec son la hache tombait par terre. N'homme-là ramassait la hache-là avec la main qui resté: gip, gop; gip, gop, l'àprès bûcher toujours.

-Allons voir, dit Jean Malin. L'envoyait deuxième des oeuf-là en haut l'autre bras, li aussi, li tombait avec la hache comme prémier-là. N'homme-là baissait, li prend la hache-là avec sons dents: gip, gop; gip, gop; l'àprès bûcher toujours.

-Han, han, dit Jean Malin, astheure ton compte clair. L'envoyait troisième des oeuf-là en haut la tête n'homme-là; la tête tombait par terre. Bras-yeux avec jambes-yeux et puis son corps prend tortiller comme eun serpent dans du-feu. Alorse Jean Malin descend et puis li dit: -Il faut to tournais taureau encore parce que nous besoin toi. Alorse li dit paroles-yeux, la tête et puis bras sautai après corps-là et n'homme-là tournait Taureau encore. Li prend galoper dans la plaine jusqu'à li tait tombé, à force li tait lasse. Depuis jour-là, li jamais tracass Jean Malin qui tait gagné eun meilleur drogue que li.


Compère Lapin et Ver de Terre

Tous mondes connait que tous les ans au mois de mai, Lapin gagnait eun maladie; c'est un ver de terre qui mordait li dans son cou en bas son machoire et suçait son du sang comme pour de boire. Ça rend li faible, faible, et pendant eun mois ver-là tchien-bon li bien et restait accroché dans son cou avant li tombait. Lapins-yeux croi quand yeux couchai dans grands z'herbes que des vers sorti dans la terre et grimpai en haut yeux. Ça fait yeux peur tout qualité des vers, et si yeux voi eun, c'est assez pour faire yeux galoper tout la journée comme si y'avait eun bande chiens derrière yeux. Si mo dis vous-autres tout ça, c'est pour raconter vous eun z'affaire que Compère Lapin tait gagné avec ver de terre.

Eun jour, c'était dans printemps, tous petits z'oiseaux tait après chanter, papillons tait après voltiger et puis reposer en haut fleures; Ça tait semblé comme si tous z'animaux tait après remercier Bon Dieu. Juste eun petit ver de terre qui tait après crier et babiller; l'après dire li tait si petit, pas gagnait pattes ni la mains, ni z'ailes, et li obligé rester dans trou; petits z'oiseaux, lézards, et même fourmis tait tracassés li et mangés sons petits. Si seulement Bon Dieu tait fait li gros et fort comme l'autres z'animaux, li serait content, parce que li serait capable défende li même, mais li tait sans défense et obligé rester dans son trou. Li criait beaucoup et puis li dit li serait content si li tait pour Diable. Li tait pas fini dire tout ça quand li voit Diable au ras li.

-Eh bien, m'entendai tout çâ to dis et mo veni demander toi qué-ça to voulais, mo va accorder toi li, et to seras pour moi quand to vas mourir.

-Çâ mo voulai? Mais mo voulai la force, mo voulai devenir gros, gros, pour mo capable abîmer n'importe qui qui va venir embêter moi ou tracasser moi. C'est tout, juste ça, mo va content.

-C'est bon, dit Diable, laissai-moi courir, dans eun petit moment to vas content.

Aussitôt Diable-là partit, ver de terre trouvait li même gros et fort, ça tait veni tout d'eun coup, et son trou, où li tait accoutumé rester, devenit grand et profond comme eun puits. Crée matin! À force ver de terre tait content, li tait après rire et chanter. Dans même moment-là, Compère Lapin trouvait li, li passait tout proche. Y'a pas arien dans monde qui tait fait li plus peur que ça. Li prend galoper jusqu'à li tait lasse. Quand l'arrêtait, li soufflait: -Fouiff! Jamais mo tais peur comme ça; si mo pas mouri, jamais mo gagnai pour dormir encore, autant gros ver de terre-là va rester dans pays icitte. Si mo tais pas si bête courir vanter moi, mo tais capable abîmer n'éléphant, mo serais couri voir li. Mo connais li colère après moi, c'est Bouqui qui courit répéter li ça; mais peut-ête si mo parlai avec li bien, mo va capable arranger tout ça. M'après courir voir li, peut-ête mo va essayer faire yeux batte ou bien rencontrer ensemble; mo pensai ça va faire eun joli bataille et peut-ête mo va débarrasser tous les deux à la fois. Encore ver de terre-là dit moi quand mo passai que li tait gagné pour régler mon compte. Oh! Non, mo pas capable vive comme ça. Qué-ça mo va faire Bon Dieu, Seigneur. Faut mo couri voir n'éléphant, mo l'aimai mieux risquer li, parce que si mo parlai avec li bien, peut-ête mo gagnai la chance gagner mon procès. Laissai-moi arranger dans mon la tête çâ m'allai dire li pour faire li content.

Alorse Compère Lapin prend marcher jusqu'à li rencontrait n'éléphant; li saluait li et fait li eun joli compliment. N'éléphant répond li poliment et demandait li comment ça va.

-Oh! Mo bien malade, dit Compère Lapin; eun l'autre fois, mo va venir pour essayer mon la force avec vous, parce que mo crois mo capable abîmer vous.

-To t'es eun sotte, répond n'éléphant; couri, mo pas voulai faire toi mal, mo gagnai pitié en toi.

-Mo va faire vous eun pari, mo capable abîmer vous.

-C'est bon, quand to vas vouler.

-Plus tard, seulement mo connais vous bon, mo tais veni demander vous eun petit service.

-C'est bon, qué ça y'est?

-C'était pour aider moi, donnai-moi eun coup de main pour charrier du bois pour bâtir mon cabane.

-Allons tout suite, si to voulais.

Compère Lapin, qui tait porté son la hache, bûchait eun gros n'arbre. Quand li tombait par terre, li dit n'éléphant: -Prends gros boute côté-là qui lasse. Moi, mo va soulever branche derrière et nous va porter li dans place où mo gagnai pour faire mon cabane.

N'éléphant chargait n'arbre en haut son l'épaule sans regarder derrière et Compère Lapin montait dans branches-yeux et puis li assit et quittait n'éléphant traîner tout. Quand cela tait lasse, li tait arrêté pour reposer eun peu. Compère Lapin sautait par terre et puis li veni devant pour encourager n'éléphant et li dit: -Mais Compère, vous déjà lasse? Mais c'est pas arien ça, regardez-moi qui efforcait autant que vous, mo pas senti la fatigue.

-Foutrou! Ça lourd comme Diable, dit n'éléphant, allons partir.

-C'est eun peu plus loin.

Gros bête-là chargeait li même encore avec gros du bois-là et puis partit. Lapin après faire semblant pousser dans branche; quand li voit n'éléphant pas après regarder derrière, li sautait dans branche encore et puis li assit et li dit: -Plus loin, encore plus loin, passez à droite, passez à gauche.

À la fin n'éléphant arrivait au ras trou ver de terre, -Là, c'est bon, mettez li là.

N'éléphant jeté n'arbre-là droit en haut trou ver de terre qui tait après dormir. Alorse ver de terre sorti, li poussait n'arbre-là comme eun la paille et puis li prend insulter n'éléphant. Lapin pendant temps-là tait cachait dans eun place où li capable voir et entender tout. N'éléphant perd patience, li fout ver de terre eun coup avec son la trompe. Alorse ver de terre sautait en haut n'éléphant et yeux prend batte.

Yeux batte comme ça pendant deux heures jusqu'à yeux tait proches mouris. À la fin ver de terre courit cacher au fond dans son trou et n'éléphant couchait par terre à force li tait massacré. Compère Lapin astheure montait en haut n'éléphant et li fini abîmer li. Li halait sons z'oreilles, li fout li des tapes et li dit comme ça: -Mo tais pas dit vous mo serais abîmé vous?

-Oui, oui, dit n'éléphant, mo gagnai assez Compère Lapin, m'après mourir.

Alorse Compère Lapin quittait li et puis li prend eun gros bâton; l'entrait dans trou ver de terre. Li cassait son la tête, li finit tchuer li.

-Comme ça, li dit, mo débarassai tous les deux.

Eun petit moment après, li rencontrait Compère Bouqui et li racontait li comment li fait n'éléphant avec ver de terre batte jusqu'à yeux tait tchués eun à l'autre. -To vois mon camarade, mo va dire toi, quand deux bougres après gêner toi, faut to fais yeux batte et tchuer yeux entre yeux. Ça fait to vas toujours sauver ton la peau.


Compère Lapin et Compère l'Ours

Eun jour, Compère l'Ours invitait Compère Lapin et Compère Bouqui pour dîner chez li. Li dit yeux li tait acheté du beurre, fromage, et biscuit, mais li dit: -Avant dîner, faut vous aidez moi casser maïs pour mon cheval.

Compère Lapin et Compère Bouqui acceptai n'invitation Compère l'Ours, et yeux tous les trois parti dans champs avant soleil levé.

À neuf heures, yeux voi Compère Lapin dresser sons z'oreilles. -Çâ ça y'est? dit Compère l'Ours.

-Mo jamais vois arien qui embêtant comme mondes chez moi. Y'après appeler moi et déranger moi dans mon l'ouvrage.

-Mo pas entendai arien, dit Compére l'Ours.

-C'est parce que vous et Compère Bouqui gagnez si petits z'oreilles vous pas capables entender. Mons z'oreilles-yeux si longues m'entendai des milles.

-Li partit et li revenit eun moment après et li dit c'était pour son femme qui tait gagné eun commencement maladie. Li fait même manège-là trois fois dans la journée. À midi, li dit son femme tait au milieu son maladie; à trois heures, li revenit tout triste et dit seulement: -Tout fini.

Compère l'Ours et Compère Bouqui plaind li beaucoup parce que yeux tait croits c'était son femme qui tait mouri. Au lieu ça, chaque fois Compère Lapin tait dit li tait couri chez son femme, li courit chez Compère l'Ours et mangeait eun peu sons provisions, et quand li dit li: -C'est fini, li tait fini manger tout.

À cinq heures trois, z'amis-yeux quittai l'ouvrage et couri chez Compère l'Ours. Vous capables penser comment Compère l'Ours tait colère quand li voit sons provisions tait disparaits. Tout suite, l'accusai Compère Lapin, mais li jurait c'était pas li.

-Mo va connaîte tout suite! Nous-autres trois va coucher en haut la planche-là qui dans de-l'eau dans soleil et voleur-là va malade sûr. Compère Lapin, qui tait effronté comme tous, dit oui, parce que li comptait coucher dans l'ombre Compère l'Ours qui tait beaucoup plus gros que li. Compère Bouqui dit oui aussi.

Yeux couri côté la planche-là, et Compère Lapin pas content quand li voit c'était eun étage bateau et li pas capable coller contre Compère l'Ours pour attraper son l'ombre. yeux couchai en haut la planche loin eun l'autre côté, et pas plutôt yeux tait là, que Compère Lapin tait bien malade à cause de-l'eau et soleil et li commençait rejeter tout çâ li tait mangé.

-Ah m'attrapai toi, mon compère, dit Compère l'Ours. To vas payer moi ça et mo va pende toi.

-Pends-moi si to voulais, ça pas fait moi arien, dit Compère Lapin, mais si to voulais, mo va donner toi eun bon moyen. Fais eun trou dans la muraille, passais corde là-dans; toi et Compère Bouqui, vous pas dans soleil pour tirer la corde-là et pende moi. Tout temps vous seraz après pende moi, mo va crier, et quand mo sera pas criait, ça sera signe mo pas gagnai la voix et mo sera mouri.

Compère l'Ours fait çâ Compère Lapin tait dit et attachait li, mais quand Compère l'Ours et Compère Bouqui tait dans la maison, li détachait li même et pend sons pattes-yeux. Compère l'Ours tirait la corde-là, Compère Lapin criait fort, puis si faible que Compère l'Ours et Compère Bouqui tait crois li tait mouri et yeux couri voir l'autre côté. Yeux juste voit la poussière Compère Lapin tait après faire, et yeux entendai son la voix qui tait après dire: -Vous voiz mo plus smart que vous, et mo remerciai vous pour bon dîner-là mo fais chez vous.


L'Irlandais et Crapauds

Eun fois, y'avait eun l'Irlandais soûl qui tait après revenir village et tait passé côté eun petit la rivière où yeux tait gagnés beaucoup crapauds. Li entendé crapauds-yeux après dire: -Brum, brum, brum. Ah! dit l'Irlandais-là, t'après dire: -Rum, rum, rum, to voulés mon rum; mo va donner toi eun peu, mais faut to promettes moi rende moi mon jug. Mais dis-moi, est-ce que de-l'eau-là profond?

-Jou, jou, jou, dit crapauds-yeux. -Oh! dit l'Irlandais-là, ça pas bien profond. -Tchiens, voilà mon rum. Li jeté son jug dans de-l'eau et li attend eun bon moment, puis li dit: -Allons messieurs, envoyez-moi mon jug, li tard; faut mo retourné chez moi; y'après attende moi. Mais crapauds pas envoyé arien. Alorse l'Irlandais jeté li même dans de-l'eau qui tait très haut et tait veni jusqu'à son cou.

-Sacrés menteurs, dit l'Irlandais-là, -Vous diz moi de-l'eau-là serait veni jusqu'à mons genoux et li jusqu'à mon cou.

Comme li tait soûl, li noyé li même.


Compère Lapin et Madame Carencro

Est-ce que vous connaiz pourquoi carencros-yeux chauves? Non? Et bien, mo va dire vous.

Eun fois y'avait eun dame Carencro qui tait après couver dans eun chêne. Li tait gagné eun bon à rien mari et tait toujours après mourir faim. Au pied chêne-là y'avait eun gros trou et dans trou-là eun lapin tait resté. Compère Lapin tait gros et gras et tait donné Mme. Carencro envie manger li chaque fois li tait voit li. Eun jour, li profité eun petit moment où Compère Lapin tait après dormir, et li prend la mousse et des briques et bouché trou-là. Alorse Compère Lapin serait pas capable sortir et li serait mouri faim.

Quand Compère Lapin réveillé et li voit li même fermé, li supplié Mme. Carencro laisser li sortir, mais li répond chaque fois: -Mo faim et faut mo mangé la viande en haut tons des os.

Quand Compère Lapin voit que la prière tait pas fait arien, li paix, mais Mme. Carencro tait si content li tait prend Compère Lapin que li tait après lécher sons la lèvres comme li jonglé quel bon dîner li va faire. Comme li pas entendé Compère Lapin remuer, li croit li tait mouri étouffé et li enlevé la mousse et les briques qui tait fermés trou-là. Li commencé descende dans trou, mais Compère Lapin fait eun bond et sorti dehors. Quand li tait loin, li dit comme ça: -To vois, c'est toi qui pris et mo va venger moi.

Li parti et li couri rester chez eun sons z'amis parce que li tait peur retourner dans chêne-là côté Mme. Carencro. Quèque jours après ça, Mme. Carencro, qui tait oublié Compère Lapin, couri promener avec sons petits qui tait sortis dans yeux coquilles. Compère Lapin tait content et li pensé comment li serait prend revanche en haut Mme. Carencro. Li couri dans la cuisine, li prend eun fer-blanc plein la braises et la cendres chauds, et quand Mme. Carencro et sons petits passé côté la gallerie, li jeté en haut yeux tout çâ li tait gagné dans fer-blanc pour brûler yeux. Mais vous connaiz carencros gagné la plumes épais excepté en haut yeux la têtes. yeux secoué vite mais pas assez vite pour empêcher la plumes en haut yeux la têtes brûler jusqu'à la peau.

Voilà pourquoi carencros chauves, et yeux jamais mangé des os lapins.


Compère Lapin et Monsieur Dinde

Tous les soirs quand Compère Lapin tait reveni son l'ouvrage, li tait traversé eun la cour où yeux tait gagnés eun gros dinde qui tait après dormir en son perchoir, et comme tous les autres dindes-cela, tait metté aussite son la tête en bas son z'aile pour courir dormir.

Tous les soirs, Compère Lapin tait arrêté regarder dinde-là, et li tait demandé li même çâ li fait avec son la tête. En fin eun soir li tait si curieux li arrêté en bas perchoir-là et li dit: -Bonsoir, Monsieur Dinde.

-Bonsoir, dit dinde-là sans lever son la tête.

-Est-ce que vous gagnez eun la tête, Monsieur Dinde?

-Oui, mo gagné eun la tête.

-Où li y'est?

-Mon la tête là.

Compère Lapin tait beau cherché, li tait pas voit la tête Monsieur Dinde. Comme li voit dinde-là pas voulé causer avec li, ni montrer li où li metté son la tête, li couri chez li, et li dit son soeur: -Est-ce que to connais que pour courir coucher, dinde ôté yeux la têtes? Eh bien, mo crois m'allé faire même quèchose, parce que c'est moins tracas dormir sans la tête, et mondes capables parler sans la tête, parce que dinde-là parlé avec moi.

Avant son soeur tait gagné temps dire li arien, li prend eun la hache, et li coupé son la tête. Son soeur essayé tous quèchoses pour coller la tête son frère, mais li tait pas capable, parce que li tait tchué li même.


Compère Bouqui et Macaques

Bouqui metté du feu en bas son l'équipage et fait bouillir de-l'eau là-dans pendant eun heure. Quand de-l'eau-là tait bien chaud, Bouqui sorti dehors et li commencé batte tambour et héler Macaques-yeux. Li chanté, li chanté:

Sam-bombel! Sam-bombel tam!

Sam-bombel! Sam-bombel tam!

Macaques-yeux entendé et yeux dit: -Què-çâ? Bouqui gagné quèchose qui bon pour manger, allons couri; et yeux tous parti pour courir chez Bouqui. Autant yeux tait après galoper, yeux tait chantés: -Molési, cherguinet, chourvan! Chéguillé chourvan! Quand Bouqui voit yeux, li tait si content, li frotté son ventre. Bouqui dit Macaques: -M'allé rentrer dans chaudière-là, et quand mo va dire: -Mo chuite, ôtez-moin. Bouqui sauté dans chaudière, dans eun petit moment li hélé: -Mo chuite, mo chuite, ôtez-moi; et macaques halé li dehors. Quand Bouqui tait dehors, li dit Macaques: -Astheure c'est vous-autres tour rentrer dans chaudière. Quand vous-autres hélez: -Mo chuite, mo va ôter vous-autres. Macaques-yeux rentré. De-l'eau si chaud; aussitôt yeux touché li, yeux hélé: -Mo chuite, mo chuite. Mais Bouqui prend son grand couverture et couvri son chaudière serré, et autant li tait après rire, li dit pauvre macaques yeux: -Si vous-autres taiz chuites, vous-autres taiz pas capables dire vous-autres chuites. Quand macaques-yeux tait chuites, pour même Bouqui découvri son chaudière. Astheure eun tout petit macaque, qui tait dans eun petit coin, échappé sans Bouqui voir li. Astheure, Bouqui assit, et li mangé, mangé jusqu'à li tait lasse. Mais eun jour, li fini manger dernier macaque et li dit: -Faut m'attrappé l'autres macaques. Li prend son gros tambour, li couri en haut la gallerie et li batte, li batte et li chanté:

Sam-bombel! Sam-bombel tam!

Sam-bombel! Sam-bombel tam!

Et macaques commencé venir, et après chanter: - Molési, cheriguillé! Molési, cheriguillé, chourvan! Quand tous macaques-yeux tait là, Bouqui rentré dans de-l'eau chaud qui tait dans chaudière, et dit: -Quand mo va dire: -Mo chuite, ôtez-moi. Dans eun petit moment Bouqui hélé: -Mo chuite, mo chuite. Ah vois, macaques-yeux prend gros couverture, et couvri pauvre Bouqui et yeux dit li: -Si to tais chuite, to serais pas hélé.


Monsieur Macaque, Marié

Eun fois, y'avait eun macaque qui tait l'aimé eun joli jeune fille. Li habillé comme eun n'homme et li couri voir li. Mademoiselle-là recevoit li si bien que li mené son meilleur z'ami pour voir son n'amoureuse. Popa mademoiselle-là demandé z'ami monsieur Macaque questions en n'amouré son fille. Z'ami-là dit monsieur Macaque tait bon et puis riche, mais li tait gagné eun secret. Popa-là tait voulé connaite secret-là, mais z'ami-là dit li va dire li eun l'autre jour. Monsieur Macaque deveni fiancé avec Mademoiselle-là, et soir son marriage, li invité son z'ami pour souper-là. Z'ami-là tait jaloux monsieur Macaque, et quand souper tait presque finit, li commencé chanter. C'était eun chanson pour faire macaques danser, même si yeux pas voulé, alorse monsieur Macaque regardé côté son z'ami et fait li signe arrêter chanté. Mais li continué chanter et tout d'eun coup monsieur Macaque levé et li commencé danser. Li sauté tellement que son la tcheue sorti et tout monde voit li tait eun macaque. Popa-là comprend secret-là et li batte li raide. Son z'ami échappé, après danser et chanter.


Tortue

Eun monsieur qui tait vive en bord eun bayou attrapé eun gros tortue, et li invité tout suite son z'ami pour dîner avec li. Son petit garçon, quand li tait pas là, couri côté la cage tortue-là, et tortue commencé siffler.

-Comme to sifflés bien, dit petit-là. -Oh! Ça c'est pas arien, ouvris la cage-là, et to vas voir, dit tortue-là. Garçon-là fait ça, et tortue dansé et chanté.

-Oh! Comme to dansés et chantés bien, dit garçon-là. -Mettés-moi en bord bayou, to vas voir, dit tortue. Garçon-là mené li au bord bayou, et tortue-là dansé et chanté. Tout d'eun coup li disparait dans de-l'eau et garçon-là commencé crier. Tortue levé dans milieu bayou et li dit: -Apprends pas confier monde to pas connais.

Garçon-là tait peur son popa, et li metté eun gros la pierre plate dans la cage. Cuisinier-là tait croit c'était tortue et li metté la pierre dans chaudière. Li tait étonné voir li resté dure si longtemps, et li montré li son maître. Li ordonné metter tortue en la table et li prend son couteau la table pour couper li. C'était pas la peine. Li prend couteau découpé, pas la peine. Li prend casse-tête, pas la peine. Li prend la hache; li cassé l'assiette, la table, mais tortue-là resté telle. Li voit alorse c'était eun la pierre, et jusqu'à astheure, li pas comprend comment tortue tait changé en la pierre.


Compère Bouqui, Compère Lapin, et Des Oeufs Z'Oiseaux

Compère Bouqui et Compère Lapin tait voisins. Eun jour, Compère Bouqui dit li même li tait voulé voir çâ Compère Lapin tait après tchuir tous les soirs dans son cabane. Li couri côté cabane Compère Lapin et li voit eun chaudière en du feu. -Oh! Comme mo gagné mal aux dents! Compère Lapin, çâ vous gagnez dans chaudière-là?

-Ça pas vous z'affaire, Compère Bouqui.

-Què-çâ qui senti si bon dans chaudière-là, Compère Lapin? Oh! Comme mo gagné mal aux dents! Laissez-moi goûter çâ vous gagnez là, ça va guérir moi.

-Compère Lapin donné li quèques des oeufs, et Compère Bouqui trouvé yeux si bon, li tait voulé connaite où li tait prend yeux. Compère Lapin dit li li serait mené li avec li lendemain matin.

Compère Bouqui couri chez li et li dit son moman li tait gagné eun bien bon souper chez Compère Lapin. Son moman dit li ouvrir son la bouche pour li capable sentir què-çâ li tait mangé. Li prend alorse eun petit morceau du bois et gratté en dents Compère Bouqui morceaux des oeufs qui tait restés là.

-Oh! Comme c'est bon, li dit. Faut to portés moi eun peu.

Compère Bouqui couri bonne heure lendemain matin avec Compère Lapin, qui montré li où des oeufs-yeux tait, et dit li pas prend plus qu'eun dans chaque nique, parce que z'oiseaux-yeux serait voits ça. Compère Bouqui, quand Lapin tait parti, prend tous des oeufs dans chaque nique. Quand z'oiseaux reveni et yeux voit tout yeux des oeufs tait volés, yeux tait furieux et yeux fait eun plan pour venger yeux mêmes. Y'avait dans bois eun bayou qui tait seul place où z'animaux tait capables boire. Z'oiseaux-yeux placé yeux mêmes autour bayou-là et yeux voit eun boeuf venir.

-Compère Boeuf, est-ce que c'est vous qui mangez nous des oeufs?

-Non, mons z'amis, mo mangé juste z'herbe.

Cheval dit li mangé juste du foin; Compère Lapin dit li mangé juste carottes et laitue, mais quand yeux demandé Compère Bouqui, li répond comme eun bête: -Oui, c'est moi qui mangé vous des oeufs.

Pas plutôt li tait parlé que tous z'oiseaux tombé en li. Yeux crévé sons z'yeux et presque metté li en pièces.


Chien Avec Tigre

Eun jour, eun chien acheté cent poules et eun coq, et eun tigre acheté cent coqs et eun poule. Tous les soirs, chien-là tait trouvé eun panier plein des oeufs dans son poulailler, et tigre-là tait trouvé juste eun des oeuf. Tigre dit chien volé li, et li attaché li, li metté li dans eun brouette et li parti pour vende li. En chemin, li rencontré eun chevreuil; li raconté son z'affaire et li demandé li si li pas raison vende chien-là. Chevreuil-là dit non, alorse tigre-là tchué li. Eun peu plus tard, li rencontré eun lion et li raconté li son l'histoire. Lion-là dit tigre tait gagné tort, et tigre-là dit; -Vous parlez comme ça parce que vous connaiz vous plus fort que moi.

Quèque temps après ça, tigre couri dans bois et li laissé chien-là seul quèque temps. Chasseurs passé et yeux demandé chien-là çâ l'àprès faire là. Tigre-là tait peur comme diable, et depuis temps-là, chiens jamais peur bêtes sauvages.


Filleule Compère Lapin

Eun fois, Compère Lapin tait après travail pour Compère Bouqui. Bouqui tait acheté eun barril du beurre et li caché li dans son la cave. Deux compères-yeux tait après travail dans clos ensemble, et tout d'eun coup, Lapin levé son la tête, et li dit: -Y'après appeler moi pour baptiser eun petit.

Bouqui dit: -Couris tout suite, faut pas to fais li attende.

Lapin parti courir et quand li reveni, Bouqui dit li: -Eh bien, to baptisés petit-là? Comment t'appelés li?

-M'appelé li Commencé.

-Non, ça c'est eun dròle nom.

Compère Lapin parti courir encore et li resté plus longtemps que premier fois. Quand li reveni, Compère Bouqui dit li: -Comment t'appelés petit fois-cela?

-M'appelé li La Moitié.

-La Moitié, mais què nom c'est ça? Mo jamais entendé dròle nom comme ça to donnés petits-yeux to baptisés.

Eun peu plus tard encore, pendant yeux tait après travail, Lapin levé son la tête et dit: -Eh bien, y'après appeler moi encore pour eun l'autre petit; ça embêtant, mo va jamais finir mon l'ouvrage.

Bouqui dit li: -Couris, to pas capable dit non.

Compère Lapin parti courir et li tait après rire tout seul. Quand li reveni encore Compère Bouqui dit li: -Comment t'appelés cela?

-Oh! M'appelé li: Tout fini, parce que mo veux plus baptiser petits.

Astheure Compère Bouqui dit li même: -Faut mo régalé mo même, mo après courir remplir mon beurrier avec mon du beurre. Li veni regarder dans son barril; plus arien. Lapin tait cherché li nette.

-Ça c'est trop fort, dit Bouqui, li va payer moi ça. Li attrapé Compère Lapin et li attaché et li dit li: -Què-çâ mo va capable faire avec toi astheure, mo va jeter toi dans de-l'eau.

-Ah! Oui, c'est çâ mo l'aimé.

-Non, to trop content, mo va jeté toi dans du feu.

-Ah! Oui, jetés-moi dans du feu.

-Non, to trop content, mo va jeter toi dans z'éronces.

-Oui, c'est là faut to couris.

Compère Bouqui lancé Compère Lapin dans z'éronces. Astheure, quand Lapin tombé, li coupé son la corde avec sons dents, et li parti galoper et li crié: -Merci, mon bon Compère Bouqui, to mettés moi juste là où mon moman resté.


Mademoiselle Moqueur, Monsieur Moqueur, et Monsieur Hibou

Eun fois, Moqueur et puis Hibou tait après faire l'amour même Mademoiselle Moqueur. Mademoiselle Moqueur dit yeux: Ah bien, mo va marier avec cela qui connait rester plus longtemps sans manger. Moi, mo va rester en bas n'arbre-là et vous-autres en haut li.

Astheure, Moqueur regardé son n'amoureuse et li tait après descende n'arbre et après chanter: -

Chivi! Chivi Ta la la!

Chivi! Chivi Ta la la!

Hévé! Ta la la!

Quand li rendu en bas, li fait comme si l'àprès bo Mademoiselle Moqueur, et cela tait gagné manger dans son bec et li tait après donner li jeune n'homme Moqueur-là. Moqueur monté dans son n'arbre encore. Hibou voit tout, alorse li aussite parti pour descende, et autant li tait après descende, li tait après chanter: -

Coucou! Ta la la!

Coucou! Ta la la!

Hévé! Ta la la!

Li arrivé en bas, li veni pour bo mademoiselle-là, mais mademoiselle-là tourné son la tête et dit li: -Couris, couris, tons les ailes fait mon la figure mal. Pauvre Hibou tait pas gagné arien pour manger. Moqueur tait bo mademoiselle-là et mademoiselle-là tait donné li morceau manger. Hibou descend aussite, mais li tait commencé bien faim et ça fait son la voix tait deveni faible et trire, et li tait peut dire: -

Coucou! Ta la la!

Coucou! Ta la la!

Hévé! Ta la la!

Mademoiselle-là tait pas voulé regarder li ni donner li manger. Pauvre Hibou gagné pour monter dans n'arbre-là, son ventre vide, et Moqueur tait peut faire son vantard, après chanter si fort: -

Chivi! Chivi Ta la la!

Chivi! Chivi Ta la la!

Hévé! Ta la la!

Pauvre Hibou après mourir faim; yeux tait juste capables entender li chanter à force li tait faible: -

Coucou! Ta la la!

Coucou! Ta la la!

Hévé! Ta la la!

Li arrivé en bas, li essayé bo mademoiselle-là encore, mais mademoiselle-là dit li: -Oh couris, couris, tons grands les ailes fait mo mal, et mademoiselle-là donné li eun tape qui capoté li par terre, et li tait si faim que li mouri, et Monsieur Moqueur parti voler avec son femme.


Marriage Compère Lapin I

Tim, tim, du bois sec. Crée coton! Compère Lapin c'est petit bonhomme qui connait sauter! Vous-autres doiz rappeler, qu'après yeux tait envoyés Compère Lapin dans grands z'herbes, comme li tait échappé raide et comme li dit c'était la même son moman tait fait li. Pour lors donc, mo va dire vous que même jour-là Mademoiselle Léonine couri rejoinde li et yeux parti voyager. yeux marché longtemps, pendant au moins eun mois, à la fin, yeux arrivé au bord eun la rivière qui tait beaucoup profond; courant-là tait fort, trop fort pour que yeux tait passés li à la nage. L'autre côté la rivière-là tait eun joli place, n'arbres-yeux tait verts et chargés tous sortes fruis; en bas n'arbres-yeux, tout qualité fleurs dans monde tait là; quand eun monde tait respiré, c'est comme si yeux tait débouchés eun fiole l'essence dans eun la chambre.

Mademoiselle Léonine dit comme ça: -Allons courir vive là, d'abord nous pas capables retourner côté mon popa. Là, nous va heureux et personne pas allé tracasser nous-autres. Mais comment nous va faire pour traverser l'autre côté?

-Arrêtés, dit Compère Lapin, laissés moi jongler eun petit moment, et puis li prend marcher; alorse li arrivé au ras eun gros du bois sec qui tait tombé dans de-l'eau. -Ah! Là nous z'affaire, li dit comme ça. Li coupé eun grand perche et puis li monté en haut du bois-là et li dit Léonine suive li. Pauvre Léonine monté aussite et li tait après trembler à force li tait peur.

-Tchiens-bon bien, to vas voir comment nous va passer, et puis li poussé avec son bâton. Du-bois-là prend descende courant et yeux filé raide, Lapin après pagayer, pagayer. Yeux navigué eun demi-journée avant yeux tait capables arriver l'autre côté; courant-là tait si fort que du bois tait toujours après courir. Li raclé la terre quand li passé au ras l'accore. -Sautés, sautés, dit Compère Lapin. Quand li dit ça, li même tait déjà en haut la terre. À la fin Mademoiselle Léonine sauté aussite et yeux trouvé traversés. Ça fait yeux tait contents, et yeux commencé manger pleins quèchoses yeux tait gagnés là, et puis yeux reposé bien.

Yeux trouvé eun joli place pour passer la nuitte et lendemain bon matin, yeux prend promener partout. Comme tout ça yeux voit tait vaillant, yeux tait pas capables porter l'argent avec yeux, ça fait yeux tait trouvés yeux à sec. Mais Bon Dieu tait béni yeux; yeux tait venis dans eun place où yeux tait pas besoins beaucoup l'argent. Y'avait déjà eun bon boute yeux tait dans place-là, yeux tait tranquilles et contents et yeux tait croits yeux tait tous seuls, mais tout d'eun coup, yeux entendé eun tapage, eun remue-ménage, eun train, comme si tonnerre tait après rouler en haut la terre.

-Què-çâ ça, Bon Dieu Seigneur! Couris regarder, Compère Lapin.

-Moi non. Comme si mo assez bête pour courir regarder et peut-ête attraper quèchose mauvais. Vaut mieux mo resté tranquille, comme ça arien après arriver moi.

Train-là avec du bruit-là tait augmentés toujours. À la fin, yeux voit eun procession n'éléphants qui tait après venir. Comme yeux tait passés tranquillement sans attaquer personne, ça donné Lapin eun peu courage, alorse li avancé côté chef n'éléphants et puis li dit li demandé li la permission rester dans son pays, que li tait sorti dans pays Roi Lion, où yeux tait voulés tchuer li, que li tait obligé échapper avec son femme.

N'éléphant-là dit li: -Comme ça c'est bon, to capable rester ici autant to voulés, mais pas menés l'autres z'animaux qui connait manger yeux entre yeux. Autant to vas comporter bien, mo va protéger toi et personne pas allé venir chercher toi icitte. Venis voir moi souvent et mo va essayer faire quèchose pour toi.

Quèque temps après ça, Compère Lapin couri voir Roi N'éléphant, et le roi tait si content quand Compère Lapin tait expliqué comment le roi tait capable faire beaucoup l'argent, que li nommé Lapin tout suite capitaine son la banque et gardien son butin.

Quand Compère Lapin voit tout l'argent li tait après magner tous les jours, ça proche rend li fou, et comme li tait habitué boire depuis yeux tait fouillés eun puis dans son pays que de-l'eau-là tait soûlé monde, li continué son vilain n'habitude; chaque fois li tait gagné la chance, li tait soûlé li bien.

Eun soir, li tait rentré tard, bien piqué, li prend babiller avec son femme. Léonine fait ni eun ni deux, li abîmé Compère Lapin tant que li resté couché pendant trois semaines. Quand li deveni gaillard, li demandé son femme pardon; li dit li tait soûl, que c'était dernière fois et puis li bo li. Mais dans son tchoeur li gagné vous eun ranquine que li tait pas capable pardonner Léonine. Li fait serment quitter Léonine, mais avant ça li tait gagné donner li eun fameux la trempe.

Ça fait eun soir Léonine tait après dormir, Compère Lapin prend eun la corde, li amarré sons pattes devant et derrière, et comme ça li tait sûr son z'affaire et li prend eun bon fouette et li entaillé son femme jusqu'à li tait perd conaissance, et puis li quitté li et li parti voyager là où yeux serait pas jamais entendés parler li, parce que li tait peur Léonine serait tchué li, et li filé loin.

Quand Léonine réveillé, li appelé, appelé; monde-là veni voir çâ tait y'est, et yeux trouvé li bien amarré. Alorse yeux démarré li et Léonine parti tout suite. Li quitté son la maison, li voyagé longtemps jusqu'à li veni côté même rivière li tait traversé avec Compère Lapin en haut eun du bois. Li fait ni eun ni deux, li sauté dans de-l'eau. Courant-là tait si fort ça tait souteni li bien. À force débatte, nagé, nagé, li traversé l'autre côté. Quand li monté en haut la terre, li tait bien lasse et tait gagné pour reposer eun bon boute, et puis li parti pour retourner côté son popa.

Quand son popa voit li, li bo li et li caressé li, mais son fille prend crier et li dit li comment Compère Lapin tait traité li. Quand son popa entendé ça, à force li tait colère tous ça-yeux qui tait au ras li prend trembler.

-Venis icitte, Compère Renard, to vas courir trouver le roi n'éléphants et to vas dire li comme ça: si li pas envoyé moi Compère Lapin plus vite que li capable, mo va courir dans son pays tchuer li et tous l'autres n'éléphants et tout ça qui y'est dans son pays. Partis tout suite.


Marriage Compère Lapin II

Compère Renard voyagé longtemps, et à la fin arrivé dans pays-là où Compère Lapin tait caché. Mais li pas voit li, li demandé pour li, mais personne tait pas capable donner sons nouvelles. Compère Renard couri trouver le roi et li dit li çâ son tchenne roi tait envoyé dire li. N'éléphant, qui haït Lion, répond: -Vas dire ton maître si li envie, mo cassé son la djeule, li juste essayé venir. Mo pas après envoyer arien ni personne, et commencés par foute ton camp. Si to voulés eun bon conseil, restés côté toi. Si jamais Lion essayé, mo va donner li eun la gniappe que pas eun dans vous-autres gagné pour retourner dans vous-autres pays.

Compère Renard pas demandé li son restant; li parti mais li tait pas beaucoup envie retourner chez li; li tait peur Lion serait tchué li si li tait veni sans Compère Lapin. Li marché plus doucement que li tait capable, et tout du long chemin li voit yeux tait après préparer pour faire la djerre. Li pensé que peut-ête N'éléphant tait voulé courir attaquer Lion; li continué son chemin, quand li arrivé dans eun la plaine, li voit Compère Lapin qui tait après galoper en zigzag, tantôt eun côté tantôt l'autre, et puis li tait arrêté quand li rencontré z'animaux, et puis li parlé avec yeux, et puis li parti encore aussi raide comme avant. À la fin, yeux fini par rencontrer, mais Compère Lapin tait pas reconnait son vieux partner.

-Où t'après courir comme ça, galoper, galoper tout temps?

-Ah, répond Compère lapin, vous pas connaiz mauvais nouvelles que Lion déclaré la djerre tous n'éléphants, et m'après avertir tous mulets, chevals, et chameaux-yeux pour yeux foute camp.

-Mais to même, què z'affaire to gagnés pour galoper? yeux pas après prende toi pour faire soldat avec toi?

-Non, to crois ça? répond Compère Lapin, -Ah bien, to pas connais arien avec tout to malin. Quand n'officier le roi va venir chercher chevals et mulets pour la cavalerie pour faire la djerre, yeux va dire comme ça: -Voilà eun bougre grands z'oreilles, c'est eun mulet; allons prende li, et quand même mo réclamé et dis moi c'est eun lapin, yeux va dire: -Oh non, regardés sons z'oreilles, vous-autres voiz bien c'est eun mulet, et mo sera foutu; yeux va enroler moi et mo va obliger marcher. Mais semblé moi mo connais vous, mais si longtemps mo pas vois vous. Bon Dieu entendés moi, c'est Renard, mon z'ami les autres fois.

-Oui, oui, c'est moi mon vieux. Eh bien, çâ vous diz pour tous vilains z'affaires-yeux?

-Tout ça pour eun femme, dit Compère Lapin; Faut nous essayé, mon z'ami, pas trouver nous-autres dans yeux procès.

-Mais comment nous va faire, dit Renard, yeux va forcer nous-autres là-dans.

-Non, dit Compère Lapin, faut to conseillés Lion; mo va conseiller N'éléphant, alorse comme ça nous va rester gardés, et laisser yeux batte tant yeux voulé.

-To connais, dit Renard, Léonine retourné côté son popa et comme vous-autres taiz pas mariés devant l'église, mo crois bien Lion en train marier son fille avec eun dans sons voisins; ça pas fait toi la peine, Compère Lapin, entender tout ça?

-Non; çâ z'yeux pas voit, tchoeur pas fait mal.

Marriage Compère Lapin III

Deux malins-yeux causé bon boute, yeux tait si contents; y'avait si longtemps yeux tait pas rencontrés. Dans même moment yeux tait parés pour partir, yeux voit deux chiens qui tait après grogner nez-à-nez, et puis yeux senti yeux mêmes partout.

-Vous, Compère Renard, qui connaiz tous quèchoses, vous capable dire moi quoi faire chiens gagné vilain n'habitude-là?

-Mo va dire vous, Compère Lapin, quoi faire yeux fait ça. Les autres fois, y'a longtemps dans temps-yeux, y'avait juste eun Bon Dieu qui tait appelé Monsieur Jupiter; tous chiens tait trouvés yeux sort tait malheureux, alorse yeux envoyé eun délégation, eun bande chiens pour demander Bon Dieu pour li améliorer yeux condition. Quand yeux tait arrivés au ras la maison Monsieur Jupiter dans ciel, tout la restant chiens-yeux tait peur, yeux parti; juste Brisetout, plus gros chien la bande qui resté. Li tait pas peur arien; li avancé au ras Monsieur Jupiter, et puis li dit comme ça: -Mon nation envoyé moi côté vous pour demander vous, qui maître tout çâ y'a en haut la terre, si vous croiz nous va regarder nous maîtres-yeux tout la journée et tout la nuitte, japper tout temps, attraper coups pied, pas manger arien. Nous trop malheureux et nous voulé connaite si nous capables temps en temps manger moutons nous-autres maîtres; nous pas capables travail comme ça pour arien. Çâ vous diz, Monsieur Jupiter?

-Attends eun petit moment, mo va donner toi eun réponse que jamais vous-autres vas envie venir embêter moi encore; mo lasse entender tous sortes plaintes, t'entendés?

Alorse li parlé eun langage personne tait pas capable comprende, et eun dans sons commis sorti pour courir chercher quèchose. Li dit Brisetout assite, et chien-là resté en haut dernier marche l'escalier. Li tait croit Monsieur Jupiter tait gagné pour régaler li, mais premier quèchose li tait connait, commis-là retourné avec l'autre monde; yeux prend Brisetout, yeux amarré li bien, ensuite yeux prend eun pote fer-blanc, yeux metté là-dans piment avec térébenthine, et yeux frotté chien-là partout. À force ça tait brûlé, li hélé, li beuglé, et puis yeux lâché li. Alorse Monsieur Jupiter dit li comme ça: -Vas porter ça tons camarades, et chaqu'eun dans vous-autres qui va venir plainde, mo va traiter yeux pareil, t'entendés, hein?

Ah non, li pas entendé, parce que Brisetout galopé drette devant li, sans connaite où courir. À la fin, li arrivé devant eun bayou, li tombé là-dans et li noyé.

Quèque temps après ça, Monsieur Jupiter tait pas senti bien; li pensé li serait quitté ciel venir promener eun peu en haut la terre. Dans son chemin li rencontré eun pommier qui tait chargé avec bels des pommes, li commencé manger, et pendant temps-là eun bande chiens veni japper après li. Li commandé son bâton foute yeux eun bon trempe, et bâton-là prend tourner à droite et à gauche. Li abîmé tous chiens-yeux et paillé yeux tous, excepté eun pauvre chien galé. Li demandé bâton-là pardon, alorse bâton-là poussé li devant Monsieur Jupiter et li dit comme ça: -Chien-cela tait si maigre, mo tais pas gagné courage abîmer li.

-C'est bon, dit Monsieur Jupiter, laissés-li courir, mais si jamais chien veni japper après moi, mo va détruire yeux tous. Vous-autres déjà envoyez moi eun délégation côté moi, et mo traité li bien pour pas li veni encore, et vous-autres déjà oubliez ça?

Pauvre chien maigre-là dit li: -C'est vrai çâ vous diz, mais nous pas jamais vois commissionaire nous qui tait envoyé côté vous, n'après attende li toujours.

Alorse Monsieur Jupiter dit: -Mo va dire toi comment vous-autres seraz capables reconnaite li: si vous-autres sentiz l'eun à l'autre, cela qui senti térébenthine, c'est li vous-autres taiz envoyés côté moi.

-Vous voiz astheure, Compère Lapin, quoi faire chiens senti eun à l'autre? C'est Monsieur Jupiter qui fait ça. Pauvre vieux Monsieur Jupiter li perdu tout son pratique, parce que Pape ordonné tout monde quitter li, et li tait obligé fermer son boutique. Li parti et personne pas connait où li couri. Vous comprendz, Compère Lapin, toujours même quèchose; eun monde fini par dégoûter, alorse yeux prend eun l'autre Bon Dieu et eun l'autre religion. Cela nous gagné astheure, mo crois li bon.

-Merci, merci, Compère Renard, et pour prouver vous nous toujours bons z'amis, mo va dire vous çâ nous capables fait. Comme mo déjà dis vous, nous va rester tranquilles. Comme n'éléphants-yeux voulé courir attaquer Lion chez li même, nous va faire eun pont pour passer l'armée, et aussitôt li va finir, nous va marcher drette sans arrêter nulle part jusqu'à nous rendu côté Lion. Nous voulé surprende li; pas diz ça personne, vous entendez?

Yeux serré la mains et yeux séparé. Renard prend son chemin et Lapin couri trouver Roi N'éléphant, et puis li dit tout charpentiers et forgerons dans pays faut yeux écouté li. Quand tous z'ouvriers tait réunis, Compère Lapin commencé faire son pont qui tait vite fini. Au boute pont-là, côté yeux, li fait eun grand parc. C'était barres fer qui tait plantés dans la terre dix pieds haut et puis si pointus au boute que eun des mouche tait pas capable reposer sans li rester pris; et puis li couvri tous barres fer avec la liane et tous quèchoses qui tait verts comme si c'était eun grand talle z'éronces, pour yeux douter c'était eun la trappe. Alorse li prend quatre la vaches avec yeux petits veaux et amarré yeux dans bon milieu-là. Après ça, li metté piment, la cendres, et la prise que li paillé partout dans la trappe-là. Li metté aussi pleins bailles de-l'eau avec eun drogue qui tait connait endormir tout suite. -Là, Compère Lapin dit, nous parés laisser Lion venir attaquer nous-autres.


Marriage Compère Lapin IV

Renard tait après voyager toujours pour courir rende compte son commision, mais li tait peur courir côté Lion sans Compère Lapin que li pensé li tait vaut mieux pas courir du tout. Dans son chemin, li rencontré eun poule; li tchué li, li prend du sang et barbouillé eun vieux linge. Li amarré son patte derrière et li prend boiter, sauter en haut trois pattes. À la fin li rencontré Bourriquet, et li dit li comme ça: -Mon cher z'ami, rends moi eun petit service; to vois comme mo malade. T'en prie, couris côté Lion et dis li mo pas capable venir. Yeux cassé mon patte côté n'éléphants parce que mo tais couri reclamer Compère Lapin.

-Oh, non, dit Bourriquet, to tais toujours contre moi avec Compère Lapin; couris to même.

-C'est bon, dit Renard, c'est pas juste eun fois la bouche besoin manger; to vas besoin moi avant longtemps, si to tais connait ça mo vois et ça mo connais, to tais écouté moi.

-Eh bien, diz-moi tout, mo va courir, d'abord vous pas capable marcher.

-C'est bien, écoutés alorse: N'éléphant compté venir attaquer Lion chez li; pour ça, yeux fait eun grand pont pour passer et yeux va venir tout suite surprende Lion. Si Lion connait quèchose, li va faire mieux courir attaquer n'éléphants avant yeux veni soulever li sans li douter arien.

Alorse Bourriquet parti grand galop et quand li arrivé côté Lion, li dit tout ça Renard tait raconté li. Lion tait si content li dit eun sons mondes donné Bourriquet eun peu la paille pour manger. Bourriquet tait pas content, li babillé eun peu, alorse cela qui donné li la paille dit li: -To connais qu'eun cheval doit pas regarder la bride.

-Mo tais croit, dit Bourriquet, mo serais gagné meilleur récompense, mais mo va prende ça toujours, parce qu'eun petit z'oiseau dans la main vaut mieux que pleins petits z'oiseaux qui après voltiger dans bois.

Tout d'eun coup yeux entendé eun grand boulvari. C'était Lion avec tous sons z'animaux: tigres, l'ours, loups et tout ça li tait capable ramassé. Renard tait déjà retourné pour avertir Compère Lapin yeux tait après venir.

Léonine tait dans la bande et à tout moment son popa tait après dire li: -Mo content to venis, Compère Lapin gagné pour payer tous sons farces; faut to traité li comme li traité toi. Lion tait en tête la bande; quand yeux tait proche pont-là, li rencontré Compère Renard qui tait couché dans chemin avec son patte cassé.

-An, an, dit Lion, c'est comme ça yeux traité toi; yeux gagné pour payer tout ça.

-Couris vite, dit Renard, pas attends yeux venir attaquer vous-autres; passez pont-là tout suite, vous-autres vaz dérouter yeux.

Yeux continué yeux chemin, yeux tous tait galopés et yeux prend pour passer pont, Lion en tête avec son fille. Quand yeux veni côté larappe-là et yeux voit la vache-là-yeux qui tait après beugler, Lion et son la bande mangé yeux tous. Ensuite yeux prend batte et yeux voltigé la cendres et piment et la prise et ça tait aveuglé yeux. Yeux batte, yeux massacré yeux mêmes et puis ça-yeux qui tait restés boit de-l'eau là. Deux heures après ça, yeux tous tait après dormir.

Alorse n'éléphants veni tchuer yeux et jeter yeux dans de-l'eau. Yeux écorché Lion, yeux prend son la peau et coude Bourriquet là-dans. Yeux metté eun tas la paille avec godron après son la tcheue, et yeux metté du feu là-dans et puis yeux lâché li pour courir porter la nouvelle dans pays Lion.

Quand Bourriquet passé en haut pont, à force li galopé vite, monde tait croit c'était tonnerre qui tait après rouler plus deux cents charretées. Quand Bourriquet arrivé dans pays Lions, son boute la tcheue tait tombé à force li tait brûlé, li dit c'était dans eun bataille, yeux tait donnés li eun coup sabre. Malgré li tait porté eun triste nouvelle, yeux rit après li parce que li tait trop dròle comme ça.

Quand tout ça tait fini, Compère Lapin couri trouver Compère Renard et li mené li côté Roi N'éléphant. Compère Lapin présenté li et dit le roi que Renard tait eun sons bons z'amis et li serait content si Roi tait accepté li et yeux deux serait rends bande services. Mo crois vous-autres c'est deux malins; dans z'affaire nous tais gagnés avec Lion, mo crois Compère Renard tait galopé avec chevreuil et chassé avec chien. Enfin c'est bon, li capable rester icitte. Autant que va pour toi, Compère Lapin, mo voulé to mariés; voilà eun Mademoiselle Lapin Blanc qui riche, c'est ton z'affaire, demain mo voulé la noce-là.

Lendemain tout monde tait réuni et yeux célébré la noce Compère Lapin avec Mademoiselle Lapin Blanc, et Compère Renard tait son premier garçon d'honneur. Trois semaines après la noce, Madame Compère Lapin tait gagné deux petits; eun tait blanc, l'autre tait noir comme la suie cheminée. Compère Lapin tait pas content; li couri voir Rou N'éléphant pour dire li ça.

-Ah bah, dit le roi, to pas connais arien. To bien marié devant l'église, mo pas capable donner toi divorce, et puis mo va dire toi, c'est n'habitude dans famille Madame Compère Lapin gagner petits qui noirs, c'est quand madames-yeux peur la nuitte; ainsi, consolés-toi.

Ça fait, Compère Lapin consenti rester avec son femme jusqu'à li mouri et c'est comme ça li marié avec tous sons frédaines. Comme mo tais là quand tout ça arrivé, mo veni pour raconter vous ça.


Le Roi Paon

Eun fois, y'avait eun madame qui tait si joli, si joli, que li tait jamais voulé marier. Tout cela qui tait veni, li tait trouvé quèchose pour dire -Oh, toi trop laide -Oh, toi, to trop petit. Oh, toi, ton la bouche trop grand. Enfin chaqu'eun tait gagné quèchose qui tait pas drette. Astheure eun jour, eun vaillant monsieur veni. Li tait dans eun carrosse tout en or, et y'avait huite chevals blancs qui tait après trainer carrosse-là. Li demandé madame-là pour marier. Li tait jamais voulé. Monsieur-là tait si en colère, li dit madame-là que dans eun an, li serait gagné eun fille qui serait beaucoup, beaucoup plus joli que li. Madame-là dit li courir, que li tait pas voulé metter sons z'yeux en haut li encore.

Astheure, juste eun an après ça, madame-là tait gagné eun joli joli petit fille. Quand li voit li tait si joli, li fermé li dans eun la chambre au boute son la maison: et li metté son nourice pour regardé. Petit fille-là deveni grand, et plus li tait agrandi, et plus li tait après devenir joli. Jamais son nourice tait laissé li sortir dans la chambre-là. Eun jour, li tait après balayer, fille-là gardé dehors, et li voit eun gros z'oiseau.

-Oh, moman Tété, li di, comment t'appelés z'oiseau-là, li si joli?

-Ça, mon petit, c'est eun paon.

-Oh, li dit li, moman Tété, si mo jamais marié, mo voulé marier avec le roi paon.

Lors son gardienne dit li: -Bon Dieu entendé toi, mon petit.

-Jour-là même, moman-là veni, li appelé gardienne-là dans eun coin, li tiré en bas son romaine eun gros couteau et li dit li: -Mo voulé to tchués mon fille. Li après devenir plus joli que moi.

Gardienne-là parti crier, demandé pardon pour son pauvre petit, mais ça tait pas la peine, tchoeur noir-là tait pas entendé arien. Astheure quand les soir veni, gardienne-là dit son fille: -Mon pauvre petit, faut mo tchué toi, ton moman voulé ça.

Pauvre petit-là tait si bon, li dit: -Ah bien, moman Tété; fais-li, puis moman voulé ça.

Mais li dit fille-là: - Mo pas gagné courage faire sorte l'ouvrage-là, mon petit. Tchiens, voilà, trois graines, to vas jeter to même dans puits et puis to vas noyer. Mais avant to tombé dans puits, valés eun dans graines-yeux, to vas pas souffri du tout comme ça.

Fille-là bo son moman tété et li prend son chemin pour courir. Li marché jusqu'à li rendu côté eun grand puits. Li descend là-dans, et avant li arrivé côté de-l'eau, li jeté eun graine dans son la bouche. Mais au lieu li couri dans son la bouche, li tombé dans de-l'eau. Astheure puits-li deveni tout sec. Mademoiselle-là tait si chagrin. Li sorti dans puits et li marché, marché loin dans bois, jusqu'à li tombé en haut eun petit la maison. Li cogné en haut la porte, et eun vieux femme veni ouvrir. Li jeté eun cri quand li voit joli mademoiselle-là. -Oh Bon Dieu Seigneur, mon petit, çâ to venis faire icitte? To pas connais que mon mari c'est eun n'orgue, li mangé monde.

Alorse fille-là dit li: -Ah bien, madame, c'est ça mo voulé, mon moman dit faut mo mouri.

Lors, vieux femme-là dit li: -Si c'est ça, entrés, mon pauvre petit, mais ça bien dommage.

Pauvre petit-là assit après crier et après attende n'orgue-là. Tout d'eun coup, yeux entendé eun gros pas qui tait après marcher. Aussitôt la porte-là ouvri, n'orgue crié: -Oh mon femme, mo senti la viande fraiche, et où ça y'est? Li regardé côté fille-là, qui juste regardé li avec sons grands z'yeux et n'orgue-là entchulé, et li dit: -Oh, mon femme, est-ce que to crois que mo capable manger eun joli fille comme ça? Non, li juste bon pour yeux regarder li.

Fille-là dit li li tait si lasse, alorse li mené li dans eun joli la chambre, et li couri chercher eun ventail avec des plumes paon et li dit son femme venté tout temps li dormi.

Alorse pauvre fille-là dit: -Vaut mieux mo mouri eun fois, parce que peut-ête tait demain n'orgue-là va envie manger moi. Li prend son petit graine, li metté li dans son la bouche, et puis li parti dormir, dormir, et femme n'orgue là tait venté li tout temps. Y'avait trois jours li tait après dormir, n'orgue-là veni regarder li et li dit son femme: -Mo crois li mouri, et c'est dommage. Li couri la ville, et li porté eun cercueil tout en or. Li metté fille-là là-dans et li posé li en haut fleuve. Astheure, cercueil-là parti descende, descende fleuve. Arrivé loin, le roi paon tait après prende la fraiche en haut la levée avec tous sons princes-yeux. Quand li voit ça qui tait après éclairer en haut fleuve, li dit sons monde-yeux: -Couriz bien vite voir què-çâ. Yeux tous prend skiff et yeux parti. Yeux crié: -C'est eun cercueil, et yeux mené li côté le roi. Quand li voit joli mademoiselle-là qui tait juste semblé après dormir, li dit: -Menés li côté mon la chambre, mo voulé essayer pour réveiller li. Li fermé li même dans son la chambre, li frotté mademoiselle-là avec de-l'eau cologne, mais ça tait pas fait arien. Alorse li ouvri son la bouche, et li tait après regarder comme li tait gagné jolis dents. Li voit quèchose qui tait rouge dans son dent devant, li prend eun épingle en or, et li ôté ça. Li juste ôté ça, fille-là ouvri sons z'yeux et li dit: -Mo content voir vous.

Alorse le roi dit li: -Moi, c'est le roi paon, et mo voulé marier avec vous.

Mademoiselle-là dit: -C'est ça, et yeux fait eun gros la noce, et yeux dit moi courir raconter ça partout, partout.


Des Os Qui Chanté

Y'avait eun fois eun n'homme et eun femme qui tait gagnés vingt-cinq petits. Yeux tait très pauvres, n'homme-là tait bon, femme-là tait mauvais. Tous les jours quand mari-là tait reveni son l'ouvrage, femme-là tait servi li dîner, mas toujours la viande sans des os.

-Comment ça fait la viande-là pas gagné des os?

-Parce que des os-ça pésé, et c'est meilleur marché sans des os. Yeux donné plus pour l'argent. Mari-là mangé et pas dit arien.

-Comment ça fait to pas mangés la viande?

-T'oubliés mo pas gagné dents. Comment to voulés moi manger la viande sans dents?

-C'est vrai, dit mari-là, et li paix parce que li tait peur faire la peine son femme qui tait aussi laide que li tait méchant.

Quand monde gagné vingt-cinq petits mondes, pas capable pensé yeux tout temps, et monde pas voit si y'a eun ou deux qui manqués. Eun jour, après son dîner, mari-là demandé sons petits. Quand yeux tait côté li, li compté yeux et juste trouvé quinze. Li demandé son femme où tait dix les autres-yeux. Li répond yeux tait chez yeux grandmoman et tous les jours li envoyé eun l'autre pour yeux changer l'air. Ça tait vrai, tous les jours y'avait eun qui manqué.

Eun jour, mari-là tait en son passe-porte devant eun gros la pierre yeux tait gagnés là. Li tait après penser sons petits et li tait voulé courir chercher yeux grandmoman, quand li entendé des la voix qui tait après dire:

Nous moman tchué nous,

Nous popa mangé nous,

Nous pas dans la bière,

Nous pas dans cimetière.

En premier, li tait pas rend compte çâ ça tait, mais li levé la pierre-là et li voit eun grand quantité des os qui recommencé chanter. Li comprend alorse c'était des os son petits son femme tait tchué et que li tait mangé. Alorse li tait si en colère li tchué son femme et enterré des os sons petits dans cimetière et li couri rester seul chez li. Depuis temps-là, li jamais mangé la viande parce que li tait toujours croit c'etait sons petits li tait après manger.


Jean Sotte

Y'avait eun fois eun bougre à force li tait bête tout monde tait appelé li Jean Sotte. Li tait si simple que tout monde tait fout de li. Li tait coutume l'aimer la lampe les jours et éteigner li les soirs. Jamais li tait prend son parasol dans jour, juste la nuitte, quand li tait fait bien noir. Dans l'été li tait metté son gros capot et l'hiver li tait couri tout nu et prend eun grand ventail; li tait fait quèchose à la rebours bon sens. Ça fait le roi Bangon qui tait l'aimé faire farce, entender parler tous fais et gestes Jean Sotte, alorse li envoyé chercher li pour amuser tous son camarades. Quand Jean Sotte arrivé côté le roi, yeux prend rire à force Jean tait parait gauche. Le roi demandé li comme ça si li tait connait compter. Jean répond li tait connait compter des oeufs, que hier li trouvé quatre et puis deux. -Combien ça fait en tout? dit le roi. Jean Sotte compté en haut son la main et puis li dit ça fait quatre et puis deux.

-C'est ça même, dit Bangon; yeux dit moi c'est Compère Lapin qui ton popa?

-Oui, dit Jean Sotte, c'est li même.

-Non, non, dit eun l'autre monde qui tait là, mo crois plutôt c'est Compère Bouqui.

-Oui, oui, dit Jean, li aussite.

-Non, dit eun vieux femme qui tait après passer, c'est Renard qui ton popa.

-Oui, oui, dit Jean Sotte, tous ça-yeux, c'est tous mon popa, chaqu'eun dans yeux quand yeux passé dit moi: -Bonjour mon petit, alorse mo crois yeux tous c'est mon popa.

Monde-yeux rit beaucoup après Jean Sotte, alorse le roi dit li: -Mo voulé to portés moi demain matin eun bouteille du lait taureau, c'est pour faire remède pour mon fille qui malade, li gagné eun point côté dans dos.

-C'est bon, dit Jean Sotte, demain matin bonne heure mo va porter li.

Et puis Roi Bangon dit li comme ça:

-Premier avril prochain dans eun mois, to vas venir, nous va gagner pour deviner eun quèchose. Cela qui va trouver gagné pour marier avec mon fille, mais cela qui essayé trois fois, si li pas trouvé, mon bourreau gagné pour couper son cou.

-C'est bon, mo va essayer, dit Jean Sotte, et puis li parti, soi disant pour chercher du lait taureau.

Quand li arrivé côté li, li raconté tout ça son moman, et vieux femme prend crier, crier, parce que tout sotte son garçon tait y'est, moman-là tait l'aimé li quand même, parce que c'était juste eun petit li tait gagné. Li défend Jean Sotte courir, menacé li amarrer li ou bien faire sheriff jeter li dans prison. Jean Sotte tait fout bien tout ça; li parti avant jour, li prend son la hache et avant li tait fait clair li tait devant la maison le roi. Li grimpé dans la tête eun chêne qui tait devant la maison et puis li commencé: -Caou, caou, bûché, bûché. Comme ça tait fait train et réveillé tout monde; eun domestique le roi sorti et veni voir. Quand li jeté sons z'yeux en haut Jean Sotte, li dit comme ça: -Mais què commerce t'après mener, bougre d'animal, réveiller tout monde comme ça?

Ça pas regardé toi, t'entendés, dit Jean Sotte, toi c'est chien pour japper dans la cour. Quand ton maître, le roi Bangon, va venir, mo va dire li ça mo après faire ici.

Alorse le roi veni voir, li regardé li longtemps et puis le demandé li çâ li tait après faire dans la tête n'arbre-là. Jean Sotte réponde li tait après bûcher l'écorche chêne pour faire la tisane pour son popa qui tait malade, li tait accouché la veille, son popa tait fait deux jumeaux.

-Aïe, dit le roi, mais pour qui to prends moi, Jean Sotte, où çâ to déjà entendés eun n'homme accoucher? Mo pensé to voulés foute toi de moi.

-Comment ça fait vous demandez moi hier eun bouteille du lait taureau, répond Jean Sotte, si vous taiz gagné raison, moi aussitte.

Alorse le roi dit li comme ça: -Mo pas crois to aussi sotte que to voulés essayer faire nous-autres croire. Couris la cuisine, yeux va donner toi ton déjeuner et puis couris côté ton la maison et pas oubliés venir premier avril pour voir cela dans nous-autres qui va manger poisson d'avril-là.

Quand Jean Sotte retourné côté son moman, li raconté tout ça. Vieux femme-là prend crier et puis li défend Jean courir côté Roi encore, li tait peur yeux serait coupé cou son pauvre petit. Quand jour-là veni, Jean monté en haut son cheval et li parti sans son moman tait connait. Compère Bouqui qui tait traître et malfaisant, dit comme ça: -Moi mo va empêcher Jean Sotte courir deviner, parce que mo connais li si sotte yeux va couper son cou et puis garder son cheval; vaut mieux moi mo profité et prend cheval-là, pas dis arien, to vas voir çâ mo va faire.

Li prend eun grand panier gateaux qui tait empoisonné et puis li metté yeux en haut eun pont où Jean Sotte tait gagné pour passer. -Là, quand li va manger gateaux-là-yeux li va mourir et mo va venir prende son cheval.

Bouqui tait connait Jean Sotte tait gourmand et li tait mangé pour sûr dans gateaux-yeux, mais Compère Lapin tait l'aimé Jean Sotte, parce qu'eun fois li tait trouvé li même dans grand n'embarras, li tait trouvé dans prison dans eun larappe et Jean Sotte tait lâché li. Pour ça Compère Lapin dit li même: -Mo va protéger pauvre n'innocent-là. Li attend Jean Sotte longtemps dans chemin avant jour et quand li arrivé li dit: -Jean Sotte, mo veni pour rende toi service, écoutés-moi bien, pas mangés ni bois arien dans chemin pendant ton voyage, quand même t'après mourir faim et soif. Écoutés-moi, t'entendés, yeux gagné pour empoisonner toi si to bois ou mangés. Quand le roi va demander toi pour deviner, to vas réponde li juste çâ mo va dire toi dans ton z'oreille; avancés, mo pas voulé personne entendé.

Alorse Compère Lapin dit li tout doucement çâ pour réponde.

-An, an, oui, oui, dit Jean Sotte, mo comprends, et puis li rit. Oui, oui, c'est ça même.

-Astheure, dit Compère Lapin, pas oubliés moi quand to vas marier avec fille le roi, envoyés chercher moi et nous va faire bon z'affaire.

-Oui, dit Jean Sotte, mo va pas oublier vous.

-Eh bien, bon voyage, fais attention tout çâ to vois; regardés partout, écoutés bien et ça va profiter toi.

Alorse Jean Sotte metté li en route et eun petit moment après li arrivé côté pont en haut la rivière. Premier quèchose li voit, c'était panier bels gateaux Compère Bouqui. Yeux tait sentis bons, ça tait donné envie manger. Jean Sotte regardé yeux, li tâté yeux, li tait proche envie mordé là-dans, mais li rappelé çâ Compère Lapin dit li, ça fait li arrêté eun petit moment.

-Laissés-moi voir si yeux fait mon cheval mal. Li prend eun demi douzaine gateaux et donné son cheval. Pauvre bête-là mouri eun petit moment après, li tombé raide en haut pont-là, c'était fini dans eun petit moment. -Regardés si mo tais pas prend précaution. Ah, Compère Lapin tait raison; eun peu plus, mo tais foutu.

Avant li parti, li culbuté son cheval dans la rivière et quand pauvre bête tait après dériver dans courant, trois carencros veni reposer en haut li et commencé manger son pauvre cheval. Jean Sotte regardé li longtemps jusqu'à li disparait derrière la pointe. -Compère Lapin dit moi regarder, écouter, et pas dire arien, c'est bon, moi aussite mo va gagner pour demander le roi deviner quèchose.

Quand Jean Sotte arrivé côté le roi, y'avait déjà pleins mondes qui tait essayés deviner çâ le roi tait proposé yeux, et après yeux tait essayés trois fois son bourreau tait coupé yeux cous. Y'avait cinquante qui tait déjà mouris. Alorse tout monde dit: Voilà Jean Sotte, li va essayer deviner aussitte, li si sotte vous-autres vas voir comme yeux va couper son cou, laissez-li faire, d'abord li si bête.

Le roi prend rire quand li voit Jean Sotte et li dit comme ça: -Què-câ qui bon matin marché en haut quatre pattes, à midi en haut deux pattes, et les soir en haut trois pattes?

-Si mo deviné, vous vaz donner moi vous fille?

-Oui, dit le roi.

-Oh, c'est pas arien pour deviner.

-Eh bien, hourrah, fais vite si to pas voulés mo coupé ton cou.

-C'est eun petit monde qui marché en haut quatre pattes. Quand li deveni grand li marché en haut deux, et quand li deveni vieux, li obligé prende eun bâton pour apuyer li, ça fait trois pattes.

Tout monde resté la bouche ouvri à force yeux tait étonnés.

-To devinés juste, dit le roi, mon fille pour toi. Astheure, n'importe qui dans vous-autres demandez moi eun quèchose et si mo pas trouvé, parce que mo connais tout çâ y'a dans monde, alorse mo va donner li mon place avec mon fortune.

Alorse Jean Sotte dit le roi: -Mo vois eun mort qui tait après porter trois vivants et après nourri yeux. Mort-là tait pas touché terre ni li tait pas dans ciel, diz moi què c'est ou bien mo va prende vous place avec vous fortune.

Roi Bangon essayé deviner, li dit c'est ça et tous pleins quèchoses, li pas foutu deviner et li tait obligé abandonner la partie. Alorse Jean Sotte dit li comme ça: -Mon cheval mouri en haut eun pont, mo jeté li dans la rivière, et quand li tait après dériver, carencros reposé en haut li et mangé li dans de-l'eau. Li tait pas touché la terre ni li tait pas dans ciel.

Alorse tout monde voit que Jean Sotte tait beaucoup plus malin que yeux tous ensemble. Li marié avec fille le roi, li prend son place et c'est li qui tait gouverné pays-là après. Li prend Compère Lapin pour son premier colombe, et puis après ça yeux pend Compère Bouqui pour son coquinerie. Après ça, yeux changé nom Jean Sotte et appelé li Jean l'Esprit.


Marriage Diable

Eun jour yeux tait gagnés eun joli jeune fille mais li tait fier. À chaque fois des messieurs tait venis faire li l'amour, li tait toujours gagné prétextes. Eun tait trop petit, l'autre tait trop grand, cela, sons cheveux tait trop rouges. Enfin li tait jamais voulé marier yeux. Eun jour, son moman dit li: -Mon fille, to vois gros n'arbre, haut, haut, milieu fleuve? Mo allé metter giromon-ça to vois en n'arbre-là au boutte branche plus faible-là, et cela qui va capable attraper giromon-là, to vas marier avec li.

Ça fait fille-là dire oui. Yeux metté ça en haut tous la gazettes. La semaine après, yeux tait gagnés eun tas jeunes n'hommes là. Yeux tait gagnés eun qui tait si bien habillé, si joli, ça tait diable et personne tait pas connait ça. Li tait allé bien avec mademoiselle-là. Mademoiselle-là dit son moman: -Mo serais voudré li tait capable attraper giromon-là.

Tout monde essayé, et yeux tous dit yeux tait pas capables. Ça fait tour diable-là veni. Dans eun minute, li tait en n'arbre-là avec giromon-là en son la main. Li descend et li dit mademoiselle-là: -Venis astheure, venis dans mon la maison.

Fille-là habillé li même bien, et parti avec diable. En haut chemin, eun monde voit diable et dit li: -Donnés-moi mon cravate, et mon col, çâ mo tais prêté toi.

Diable ôté son cravate et son col et dit: -Tchiens, tchiens, ton vieux cravate et ton vieux col. Eun peu plus loin eun l'autre n'homme voit diable et dit: -Donnés-moi mon chemise, çâ mo tais prêté toi. Diable ôté son chemise et dit: -Tchiens, tchiens, ton vieux chemise. Eun peu plus loin, li voit eun l'autre n'homme qui dit li: -Donnés-moi mons tchulottes et mons vieux caleçons-ça mo prêté toi. Diable ôté sons tchulottes et sons caleçons et dit li: -Tchiens, tchiens, tons vieux tchulottes et tons vieux caleçons. Plus loin encore, eun l'autre demandé li pour son chapeau. Li ôté son chapeau et donné li. Li descend son la voiture, et yeux pas voit li pendant eun petit moment. Li reveni bien faraud comme avant.

Fille-là commencé peur. Plus loin encore eun l'autre dit li: -Donnés-moi mon chevals-yeux mo tais prêté toi. Diable descend et donné li sons quatre chevals-yeux. Lors li dit fille-là: -Descends et trainés-moi; fille-là descend et son tchoeur tait après batte fort. Li trainé diable jusqu'à côté son la maison.

Li couri dans son jardin, et dit fille-là: -Restés avec mon moman. Quand diable tait bien parti, moman diable dit fille-lá: -Ah, mon fille, to tombés mal marié. To mariés diable.

Fille-là tait si chagrin, li tait pas connait çâ pour faire. Li dit vieux femme-là: -T'en prie, mon bon vieux madame, vous pas capable donner moi manière pour echapper? Femme-là dit: -Oui, attends jusqu'à demain matin, et venis voir quèchose. Li mené fille-là dans eun petit la chambre. Li ouvert petit la chambre-là. Çâ li voit? Eun tas femmes pend en haut eun des clou. Li tait peur, li tait pas connait çâ pour dire. Li demandé femme-là si li tait pas capable cacher li même en quèque part, jusqu'à demain matin. Femme-là dit oui, mais quitté mo dire toi eun manière pour échapper. Quand diable-là dit toi à soir faut donner son coq qui réveillé li tous les matins eun sac maïs, au lieu donnés-li eun, donnés-li trois, pour tchien-bon l'àprès manger plus que tous les matins, pour pas li héler trop vite. Femme-là dit aussitte: -Couris dans poulailler, prends six des oeufs sales. Pas prends des oeufs propres, mon petit, ça va porter toi malheure.

Lendemain matin, fille-là donné coq-là trois sacs maïs. Li prend son des oeufs et li parti. Quand coq-là fini son trois sacs maîs, li chanté. Diable réveillé vite: -Quèqu'eun dans la maison partit, li dit. Diable levé vite et parti. Fille-là regardé derrière li. Ça tait la fumée et du feu. Ça tait diable même. Li prend eun des oeuf, li cassé des oeuf-là. Eun gros la barrière en du bois poussé. Diable-là tait gagné pour retourner chez li chercher son la hache pour casser la barrière-là. Li cassé la barrière-là, li retourné chez li rapporter son la hache.

Fille-là entendé du bruit, li regardé derrière li, li voit la fumée et du feu. Ça tait diable même. Li cassé eun l'autre des oeuf, eun la barrière en fer poussé. Diable retourné chez li pour chercher son petit la hache en or. Li cassé la barrière-là er retourné rapporter son la hache.

Fille-là regardé derrière, li voit la fumée et du feu, li cassé eun l'autre des oeuf, eun gros du feu allumé. Diable tait gagné pour retourner chercher eun la jarre de-l'eau pour éteigner du feu. Li tait gagné pour courir rapporter son la jarre.

Fille-là regardé encore, li voit la fumée et du feu. Ça tait diable. Li cassé eun l'autre des oeuf, eun la barrière en briques poussé. Diable tait gagné pour courir chercher son la hache en or, et li retourné rapporter li.

Fille-là regardé encore, li voit la fumée et du feu, ça tait diable. Li cassé eun l'autre des oeuf, eun petit fleuve poussé. Yeux tait gagnés eun petit pirogue, li traversé et diable-là nagé.

Fille-là regardé derrière li encore. Li voit la fumée et du feu. Ça tait diable. Li cassé eun l'autre des oeuf, eun gros fleuve poussé. Yeux tait gagnés eun gros caïman en bord après chauffer dans soleil; fille-là chanté: -T'en prie grandmoman, traversés moi, sauvés mon la vie, belle, belle, tonié belle. Crocodile dit: -Montés en mon dos, mo va sauver ton la vie.

Diable voit manière fille-là tait gagné pour traverser, li dit crocodrile-là: -Traversés-moi, crocodile, traversés-moi. Crocodile dit: -Montés en mon dos, mo va traverser toi. Rendu dans milieu fleuve, li calé, li calé en bas de-l'eau et li noyé diable.

Avant fille-là tait parti chez son moman, son moman tait dit li: -Eh bien, mon fille, çâ to voulés mo fais avec corps ton vieux cheval blanc? Fille-là dit son moman: -Mo pas inquiété li, lâchés-li dans la savane, et laissés-li mourir si li voulé. Fille-là voit son vieux cheval dans la savane, et li dit li: -T'en prie vieux corps, sauvés mon la vie; t'en prie vieux corps, sauvés mon la vie. Son vieux cheval blanc répond li: -Oui, c'est comme ça to traités moi; to dis ton moman quitter moi mourir si mo voulé; astheure to voulés mo sauvé ton la vie. Montés en mon dos, mo va mener toi chez ton moman.


Petit Doigt (Unfinished)

Avant nous veni icitte, nous-autres, pauvres diables, nous tais libres; nous tais pas obligés travail pour eun maître. C'est blancs-yeux qui veni dans nous pays, l'Afrique, pour chercher nous; yeux volé quèqu'euns dans nous, yeux acheté les autres nous popas pour eun tignon rouge, eun bouteille tafia ou eun vieux fusil. Quand nous couri la djerres-cela-yeux, yeux attrapé, yeux vend blancs-yeux qui veni faire z'affaire en bord la mer. Yeux tait menés nous attachés deux par deux, et quand nous arrivé côté la mer comme bande z'animaux, n'hommes, femmes, et petits mondes, yeux tait changés nous pas pour l'argent mais pour tout sorte marchandise, et blancs-yeux metté nous dans bateaux et mêné nous icitte. C'est comme ça nous-autres deveni n'esclaves dans N'amerique.


Statue St.Antoine

Eun cordonnier