à l’assassin \a.l‿a.sa.sɛ̃\
Mais que sai-je s'il a eu le temps qu'il faut pour déshonorer une Fille ? Sitôt que j'ai repris connaissance, j'ai crié au voleur,à l’assassin, au secours. L'indignation, la faveur, la rage & le désespoir m'ont rendue aussi forte que j'étais faible .— (Mémoires du Comte de Rantzow, ou les heures de récréation à l'usage de la noblesse de l'Europe, tome 1, Amsterdam : chez Pierre Mortier, 1741, p. 67)
Il accourt au bruit : mais craignant de ne point arriver assez tôt, il se met à crier lui-même de toutes ses forces ; au voleur, à l’assassin ! cet expédient réussit, la peur s'empara des trois scélérats ; ils s'enfuirent à toutes jambes, .— (« Lettre de Paris, le 5 août 1780 », dans la Correspondance secrète, politique et littéraire ou Mémoires pour servir à l'histoire des cours, des sociétés et de la littérature en France depuis la mort de Louis XV, tome 10, Londres : chez John Adamson, 1787, p. 108)
Et voyant que Gowry mettoit la main à l’épée, il l’empoigna de telle sorte qu’il ne la pût dégainer, et d’une autre main le prit au gosier, et le contraignit de demeurer coy : ensorte qu’après un debat entre le Roy et Gowry le Roy ayant eu le dessus , s’approcha de la fenêtre à demi ouverte; et ayant aperçu les ducs, de Lenox et de Mar qui attendoient leurs chevaux, il cria 'à l’assassin!'— (« Aoust 1600 », dans la Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, texte établi par Claude-Bernard Petitot, tome 47, Paris : chez Foucault, 1825, p. 294)
Cette fraction de seconde de retard donne à L... le temps de hurler « à l'assassin ! » Lacenaire est aussitôt sur lui, mais il est déjà trop tard. Une fenêtre s'est ouverte, d'où fusent de nouveaux cris. Les deux agresseurs s'enfuient. L... a sauvé sa peau.— (Jean-Pierre Mogui, Lacenaire, l'assassin romantique, Éditions de la Table Ronde, 1980, chap. 8)