à toute volée \a tut vɔ.le\
Elle s’arrêta, étourdie par les battements de son cœur, qui sonnait à toute volée dans sa poitrine.— (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 280)
Et il y eut comme un soulagement public, lorsque Monferrand débuta, à toute volée, par le démenti le plus formel, tapant d’un poing sur la tribune, se donnant de l’autre des coups en pleine poitrine, au nom de son honneur outragé.— (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
À la fin, les souliers enlevés et déposés côte à côte près des pieds libérés de leur propriétaire, le fou s’en empare, et, à toute volée, les envoie, par la fenêtre ouverte, voir au dehors si le printemps s’avance.— (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
: le pot à eau lancé à toute volée par la femme vint se briser contre la caisse de l’horloge après avoir passé à deux doigts de la tête du Carcan.— (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
De ses énormes battoirs, il me giflait à toute volée. Je tombais à genoux, mais j'étais incapable de me maintenir droit.— (Henri Alleg, La Question, 1957)
24 août 44 – What a difference a day made ! Paris a été libéré ce soir. Les cloches sonnent à toute volée dans un ciel où le canon tonne encore et où roulent les fumées de l’incendie du Grand Palais.— (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 345)
Sonner les cloches à toute volée.
Ces écoles arabes sont de misérables chambres sans aucun meuble où les bambins, accroupis sur le sol, bavardent à toute volée pendant que le maître se promène, n’ayant d’autre souci que de ne pas écraser ses élèves.— (Eugène Blairat, Tunis : Impressions de voyages, Paris : Librairie Ch. Delagrave, 1891)