à vide \a vid\
La voiture est partie à vide.
Tout à coup, quelque chose approche, une chose vague, perdue dans cette blancheur illimitée ; cela se dessine, pareil à une tour : c’est un grand chaland qui remonte le fleuve à vide, et qui semble voler sur les eaux.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Les poissons rouges, dans la vasque de céramique, restaient obstinément immobiles et leur bouche seule s’ouvrait et se refermait à vide.— (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, page 119)
Il aligna ses pistolets sur une table de marbre, à côté de lui. Il les graissa, les essuya, fit jouer les ressorts à vide, il en lima soigneusement les détentes : « Ça part au millimètre », dit-il.— (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
— Quand je remonte, moi, je suis à vide. Si ce soir vous n’avez plus besoin de votre charrette, on peut la mettre dans le camion, et je vous la laisse sur place en passant.— (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
Le moteur, l’hélice tourne à vide.
Bonaparte laissa tomber pièce à pièce la machine artificielle qu’il avait fait jouer à Boulogne. Quand j’y arrivai, elle jouait à vide comme celle de Marly.— (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
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