(Attesté dans les années soixante) Référence nécessaire « L’une » et « l’autre » sont les couilles(vulgaire) : un événement aurait si peu d’importance qu’il n’en affecterait qu’une seule des deux. L’expression est pied-noir[1]. Elle est popularisée vers 1987 par Jacques Chirac. Alors Premier ministre, celui-ci l’a utilisée en novembre 1987 à propos de critiques venant du président François Mitterrand[2].
ça m’en touche une sans faire bouger l’autre \sa m‿ɑ̃ tu.ʃ‿yn sɑ̃ fɛʁ bu.ʒe l‿otʁ\
« — Ça m'en touche une sans faire bouger l'autre, fit savoir Mohammed, au prix d'une gifle retentissante, la stricte morale musulmane interdisant aux adolescents, même âgés de dix-huit ans, le moindre écart de langage devant leurs parents ».— (René Soussan, L'Étoile des autres : chroniques errantes, Denoël, 1967, page 111)
Comme le dit Benincasa, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre !— (Mario Ferrisi, Les Achélèmes de Maison-Carrée, 2008)
« — Ça m'en touche une sans faire bouger l'autre, répliqua Jéhovah. Va donc te terrer dans ta souricière ! ».— (Denis Lopez, Le Syndrome d'Armageddon, Mon Petit Éditeur, 2012, page 129)
« Je m’en moque. » Ainsi parlait Emmanuel Macron, avant sa visite au Salon de l’agriculture, quand on lui demandait s’il craignait les chahuts. Il reprenait même à son compte cette formule toute chiraquienne : « Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. »— (Pauline Théveniaud, Au Salon, Macron la joue cash avec les agriculteurs sur LeParisien.fr. Mis en ligne le 25 février 2018)