Singulier | Pluriel |
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écocentrisme | écocentrismes |
\e.ko.sɑ̃.tʁism\ |
écocentrisme \e.ko.sɑ̃.tʁism\ masculin
Surtout, le biocentrisme et l’écocentrisme relèvent de deux conceptions fort différentes de la morale, que l’on peut résumer dans l’opposition hégelienne entre Moralität (morale abstraite) et Sittlichkeit (éthique concrète).— (Catherine Larrère, « Éthiques de l’environnement », dans Multitudes, no 24, 2006, vol. 1,
Un deuxième âge de l'écologie politique, page 75 à 84)
L’extension de la communauté morale aux êtres de la nature, on l’a vu, est plus ou moins importante selon la posture morale adoptée. Elle peut se restreindre aux seuls humains, définissant ainsi une forme d’anthropocentrisme moral. Mais elle peut également, à l’inverse, finir par englober tous les êtres naturels, voire la biosphère : nous avons là l’une ou l’autre versions de l’écocentrisme.— (Gérald Hess, Éthiques de la nature, « Chapitre V - Les profils de l’éthique de la nature. Essai de typologie », Presses Universitaires de France, 2013, page 155)
Une réflexion que poursuit aujourd’hui, à l’aune du désastre écologique actuel, le philosophe américain John Baird Callicott. Proposant de substituer à l’anthropocentrisme un « écocentrisme », celui que Catherine Larrère considère comme « sans doute le plus fécond et le plus original des théoriciens contemporains de l’éthique environnementale » s’attelle à une entreprise ambitieuse, dont Ethique de la terre (Wildproject, 2010) donne un aperçu : la refonte intégrale de l’idée de nature.— (Catherine Vincent, « Protéger la nature, mais comment ? », dans Le Monde, 24 juillet 2020)