écorné

Adjectivation du participe passé de écorner.

écorné \e.kɔʁ.ne\

1. (Élevage) Qualifie un animal qui a perdu tout ou partie de ses cornes.
2. (Par extension) Qualifie un objet endommagé au niveau de ses parties anguleuses.
   • Une soupe aux herbes et à l’eau de haricots, un morceau de veau aux pommes de terre, inondé d’eau rousse en guise de jus, un plat de haricots et des cerises d’une qualité inférieure, le tout servi et mangé dans des assiettes et des plats écornés avec l’argenterie peu sonore et triste du maillechort, était-ce un menu digne de cette jolie femme ? — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
   • Julien fouilla dans son portefeuille et donna une photo au conseiller qui la glissa entre les pages d’un petit carnet tout écorné. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 28, Robert Laffont, 1968)
3. (Sens figuré) Diminué ou qui a perdu une partie.
   • Son capital écorné de moitié, il épousa une fille de belle jambe et de peu de principes qui acheva de dévorer le meuble et l’immeuble. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 29)
4. (Sens figuré) Discrédité.

écorné \e.kɔʁ.ne\

1. Participe passé masculin singulier du verbe écorner.

• Somain (France) : écouter « écorné  »
• Marne (France) : écouter « écorné  »

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