Singulier | Pluriel |
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égratigneur | égratigneurs |
\e.ɡʁa.ti.ɲœʁ\ |
égratigneur \e.ɡʁa.ti.ɲœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : égratigneuse)
Rochefort écrivait des vaudevilles, en ce temps, avec un vieux bouffon. Il a fait du chemin depuis. Il est devenu égratigneur d'Empire ; il égratigne avec son esprit, son courage, ses crocs, ses ongles, son toupet, sa barbiche, avec tout ce qu'il a de pointu sur lui, la peau des Napoléon.— (Jules Vallès, L'insurgé, chapitre VII ; Garnier-Flammarion, Paris, 1970, page 93)
Égratigné par les journaux, il s’ingénie à faire savoir à l’égratigneur qu’il ne lui en veut nullement, qu’il l’a toujours chéri d’une particulière dilection. Cependant qu’il sécrète ce baume paralysant, il prépare, par une nuit sans lune, la revanche d’un chaudron de sorcière soigné : grenouille, crapaud, fiel de vipère, rien n’y manque.— (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/L’Entre-Deux-Guerres, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 198)
Et en arrière, les hautes maisons de commerce à dix-huit, vingt étages, les égratigneuses de ciel (skyscrapers) comme les dénomment les Américains, dressaient leurs masses lourdes et disgracieuses, disant la préoccupation exclusive des affaires.— (Paul d'Ivoi, Le radium qui tue, deuxième épisode, chapitre III ; Éditions Jules Tallandier, Paris, 1935, page 84)
Singulier | Pluriel | |
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Masculin | égratigneur \e.ɡʁa.ti.ɲœʁ\
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égratigneurs \e.ɡʁa.ti.ɲœʁ\ |
Féminin | égratigneuse \e.ɡʁa.ti.ɲøz\ |
égratigneuses \e.ɡʁa.ti.ɲøz\ |
égratigneur \e.ɡʁa.ti.ɲœʁ\
Les maisons anciennes aux attitudes lassées ; les canaux de cette Venise septentrionale ; la frise revêche des grands docks raidissant leurs hautes façades de briques au bord des eaux chargées d'huiles, de rouilles et d'acides ; les ruelles séculaires où demeuraient autrefois les marchands et qui sont devenues des magasins où la denrée multiple se balance, sur le ciel pluvieux, à la corde tordue des poulies ; les encorbellements et les coins d'ombre sales ; le port lui-même, balayé de fumées lourdes, sillonné de bateaux pressés, soulevant ses courtes vagues dans un échevèlement de l'eau qu'a voulu, non sans grand mérite, traduire le burin égratigneur et sautillant de l'artiste : autant de thèmes où M. W. Zeising chercha le secret de son art et s'efforça de se mieux définir a lui-même.— (Pascal Forthuny, Peintres-graveurs contemporains : Walter Zeising, dans la Gazette des beaux-arts, février 1909, Paris, 1909, page 158.)