énantiosémie

Bonjour, vous êtes venu ici pour chercher la signification du mot énantiosémie. Dans DICTIOUS, vous trouverez non seulement toutes les significations du dictionnaire pour le mot énantiosémie, mais vous apprendrez également son étymologie, ses caractéristiques et comment dire énantiosémie au singulier et au pluriel. Tout ce que vous devez savoir sur le mot énantiosémie est ici. La définition du mot énantiosémie vous aidera à être plus précis et correct lorsque vous parlerez ou écrirez vos textes. Connaître la définition deénantiosémie, ainsi que celles d'autres mots, enrichit votre vocabulaire et vous fournit des ressources linguistiques plus nombreuses et de meilleure qualité.

Étymologie

(1984) Dérivé de énantiosème, avec le suffixe -ie et, plus avant, du grec ancien ἐναντίος, enantίos (« opposé ») et σῆμα, sễma (« signe »).

Nom commun

Singulier Pluriel
énantiosémie énantiosémies
\e.nɑ̃.tjɔ.se.mi\

énantiosémie \e.nɑ̃.tjɔ.se.mi\ Référence nécessaire féminin

  1. (Linguistique) Fait pour un mot de signifier une chose et son contraire, ambivalence de celui-ci autorisant des interprétations opposées.
    • Crépuscule, louer, remercier, trouvaille, ainsi que pharmakon en grec et crise en chinois, sont des exemples classiques d’ambivalence, d’ambiguïté et d’énantiosémie.
    • L’énantiosémie du langage s’avance masquée, comme l’Inconscient, sous-jacente dans le lexique, la syntaxe et la sémantique , dans la prosodie et la phonologie, dans les figures de style. Elle est liée à la plasticité de la langue qui peut dire à la fois quelque chose et son inverse. Présente au fond de la pensée et de l’imaginaire, elle est magnifiée par la poésie dans l’harmonie des contraires. — (Josette Larue-Tondeur, Ambivalence et énantiosémie. Des tendances et désirs de la psyché au langage et à la poésie, Lambert-Lucas, 2011)
    • Donnons ici quelques cas d’énantiosémie. À côté des cas connus comme le verbe louer ou le nom hôte, on peut considérer le verbe chasser qui fait ainsi référence à deux mouvements opposés : en gros, attraper, « faire venir à soi » et « faire disparaître » (chasser la cannette / chasser les mouches) ; le verbe apprendre s’emploie pour exprimer l’acte d’enseigner, mais aussi l’acte d’assimiler un enseignement (apprendre quelque chose à quelqu’un / apprendre quelque chose de quelqu’un). Supporter renvoie à une action « positive » — encourager, soutenir, ou au procès plus négatif de tolérer quelque chose qui nous perturbe. Partager est un procès par lequel soit on met une chose en commun, soit on disperse cette chose. Dispenser, c’est aussi bien « accorder » quelque chose à quelqu’un qu’ « exempter » quelqu’un de quelque chose ; jurer est un acte illocutoire de serment mais aussi un acte de blasphème — et dans le même ordre d’idées on sait que sacré signifie à la fois « saint » et « maudit » . Remercier quelqu’un, c’est exprimer une reconnaissance ou au contraire sanctionner en congédiant. Écran se réfère aussi bien à un objet qui permet la « monstration » de quelque chose (écran de télévision) qu’à un objet qui permet de cacher quelque chose (écran de fumée). Jusqu’au XVIIIe siècle, crépuscule désignait aussi bien le coucher du soleil que son lever (TLF). L’énantiosémie semble, par ailleurs, toucher également des unités adverbiales du français. — (Dominique Legallois, Existe-t-il une énantiosémie grammaticale ?, in Jacques Francois et al., La Linguistique de la contradiction, Peter Lang, 2013, page 157)

Traductions

Prononciation

  • Lyon (France) : écouter « énantiosémie  »

Voir aussi