Singulier | Pluriel |
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épaveur | épaveurs |
\e.pa.vœʁ\ |
épaveur \e.pa.vœʁ\ masculin — Note : L’existence du féminin ne semble pas avéré.
Naufrageurs, point, mais épaveurs ? Oui et c'est connu : il n’y a pas si longtemps que les anciens servaient, aux noces paludières de leurs enfants, un excellent vin d’Espagne dont les tonneaux avaient été vendangés, après tempête, dans les sables de la Govelle. . L’épaveur est celui qui s’empare des débris, réputés sans maître, des navires détruits par la tempête.— (Pierre Roberdel, Le Pouliguen, Éditions de la Presqu’île guérandaise, 1972, p. 38)
Cette simple petite phrase, accompagnée du signe du "borgne" , était lourde de sous-entendus, et avait eu le don de mettre en ébullition la goutte de sang d’épaveur qui sommeille toujours dans les artères des Pouliguennais.— (Augustin Boury, Le dernier bord : récits du vieux Pouliguen, La Baule : Éditions de Paludiers, 1974, p. 60)
Si l’on ne connaissait guère, parmi les riverains, le pêcheur Noun, tout le monde savait en revanche qu’il n’y avait pas un épaveur de plus dangereuse espèce.— (François Cadic, La maison du naufrageur, dans Les Contes et légendes de Bretagne, Nantes : Éditions J.M. Williamson, 1994, p. 174)
Michelet jubile, il est le frère de l’homme noir, et c’est toujours lui qui notera que les épaveurs bretons seraient capables de piller tranquillement sous le feu de la gendarmerie.— (Max Vilain, Ceci est l’Ardenne…, Vieux-Virton : Éditions de la Dryade, (n° 14 de la collection "Études Ardennaises"), 1965, 2e éd. : 1968, p. 44)