Singulier | Pluriel |
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éviration | évirations |
\e.vi.ʁa.sjɔ̃\ |
éviration \e.vi.ʁa.sjɔ̃\ féminin
On substitua d’abord la castration à l’éviration, à cause des moindres dangers qu’elle présentait. La circoncision, la seule mutilation à laquelle s’astreignaient scrupuleusement les prêtres égyptiens, pouvait être une forme plus atténuée encore de l’éviration, et ce qui tendrait à le prouver, c’est que l’empereur Élagabale, qui était grand prêtre de la divinité d’Émèse, et qui aurait dû être dévirilisé pour avoir la figure de sa fonction sacerdotale, n’ayant pas le courage d’amputer sa virilité ni même de se faire châtrer, mit sa conscience en repos en se faisant circoncire (Dion Cassius, loc. cit.).— (Paul Lafargue, La Circoncision, sa signification sociale et religieuse, 1887)
Comment , enfin, prendre position sur l’éviration, alors qu'aucun grand castrat ne nous a confié ce qu'il ressentait au plus profond de lui-même ?— (Patrick Barbier, Histoire des Castrats, Grasset , 1989, page 10)
Cette éviration fait désirer le rôle passif et plus tard la pédérastie (passive). L’éviration s’étend aussi au caractère de l’individualité qui devient féminine.— (Richard von Krafft-Ebing, Psychopathia Sexualis, 1895, p. 263)