être porté sur la créature \ɛtʁ pɔʁ.te syʁ la kʁe.a.tyʁ\ (se conjugue → voir la conjugaison de être)
C’était un exemplaire d’un certain type de méridional, nonchalant et brouillon, timoré mais agressif, saint François d’Assise avec les étrangers, Tibère avec les siens, vantard mais sceptique, égoïste mais sentimental, enfin assez vivement porté sur la créature.— (Jean-Louis Curtis, Les jeunes hommes, première partie, chapitre 1er; Le Livre de Poche , Paris, 1971, page 20)
En ma jeunesse, j’étais, comme vous, porté sur la créature.— (Anatole France, La rôtisserie de la reine Pédauque, « Le lendemain, au petit jour, je retournai chez le chirurgien … » ; Calmann-Lévy, Paris, 1904, page 350)
Il y aurait le dérivatif du bavardage ou de l’amour — Dutilleul écoute et parle assez bien et est assez porté sur la créature —, mais un journaliste qu’il a pu accrocher et qui ne lui paraît pas dépourvu d’esprit en temps ordinaire, venu en ce lieu à cause de son pylore endommagé, ne sait l’entretenir que de son pylore.— (Gonzague Truc, La double guérison, dans La vie parisienne no 32 du 12 août 1939 ; Paris, 1939, page 842)
C’te bougresse de bonne n’était pas moins belle fille, et c’qu’elle avait d’plus, c’tait qu’elle était jolie comme tout, et quand elle vous r’gardait, c’tait fini, on était pincé. V’la r’luquiez ferme, vous cap’taine, s’ment le p’tit Bernard, qu’a toujours été porté sur la créature, en f’sait des yeux d’moule, c’t’animal-là.— (Charles Leroy, Histoires du colonel Ramollot: aventures et araignées, boutades et joyeux récits, livraison du 14 mars 1886 , Stérilité ; Librairie Contemporaine, Paris, 1886, pages 21-22)