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Oh ! rien n’est ennuyeux comme l’Anglais qui se prend de colère parce que toute l’Europe n’est pas une servile copie de son Angleterre. Ces gens n’ont de bon que les chevaux et leur patience à conduire un vaisseau.— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
— Ce Monsieur est un Anglais ? dit Jeanne à son tour ; et, conservant contre les enfants d’Albion un effroi et un ressentiment enracinés dans le cœur de nos paysans depuis quatre siècles, elle s’étonna qu’il eût l’air d’un chrétien plus que d’un démon.— (George Sand, Jeanne, 1844)
Seigneur, dit Corcoran, il y a dans ce vaste univers deux espèces d’hommes, ou, si vous le voulez, deux races principales, – sans compter la vôtre, – c’est le Français et l’Anglais, qui sont l’un à l’autre ce que le dogue est au loup, ce que le tigre est au buffle, ce que la panthère est au serpent à sonnettes. Ce sont deux races affamées, l’une de louanges, l’autre d’argent, — mais toutes deux également batailleuses et prêtes à se mêler des affaires d’autrui sans y être invitées.— (Alfred Assolant, Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, 1867)
Tout à coup, l’Anglais se gonfle orgueilleusement à la façon des dindons, tend son cou de girafe, et élevant la voix — voulait-il que je l’entendisse malgré moi ? — dit à son ami : — My dear Bé’eux, quand je étais ga’çone jé mé ennouhiyais beaucoup fo’t ; dépouis que jé souis ma’ié, enco’e piou ! Et, gloussant avec un bruit de poulie mal graissée, il pousse tranquillement trois aôh! aôh ! aôh! — espacés, le regard fixe, la figure immobile, ce qui, chez tout bon Anglais, est signe de fou rire.— (Prosper de Monlovier, Le genre anglais, La Revue de famille, janvier 1889, page 78)
Avant la paix d’Amiens, cet Anglais avait résolu le problème de couvrir le buste sans assommer le corps de cet affreux carrick qui finit aujourd’hui sur le dos des vieux cochers de fiacre ; mais comme les fines tailles sont en minorité, la mode du spencer pour homme n’eut en France qu’un succès passager, quoique ce fût une invention anglaise.— (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux.— (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 236)
Pour prononcer correctement le gallois, faites comme si vous étiez en colère après un Anglais— (Lio Kiefer, Le Devoir, 7-8 octobre 2006)
Au moyen des innombrables boîtes qu’il traîne après lui, l’Anglais se procure en tous lieux le at home et le comfort nécessaires à son existence. Que d’outils il faut pour vivre à ces honnêtes insulaires, que de mal ils se donnent pour être à leur aise, et combien je préfère à ces recherches et à ces complications la sobriété et le dénûment espagnols !— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
Les étrangers ont beaucoup de peine à s’accommoder de cette familiarité, les Anglais surtout, qui se font servir sur des plats des lettres qu’ils prennent avec des pincettes.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
L’inconnu était un de ces voyageurs qui se trouvèrent sur le continent lorsque Napoléon arrêta tous les Anglais en représailles — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
Vous savez bien qu’individuellement les Anglais sont fort estimables et souvent généreux, tandis que, réunis pour former un peuple, ils deviennent insupportables.— (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 111)
Un Anglais, même le plus émancipé et le plus sensible à l’Europe continentale, ressent le drame racinien comme infiniment guindé, formaliste, mondain, et n’arrive pas à saisir l’enjeu de violence et de totalité humaine qui est permanent dans chaque moment de l’une de ses pièces. Cela ne passe pas de ce côté-ci de la Manche.— (George Steiner, Le Monde de l’éducation, décembre 1999)
J'ai toujours compté de solides amitiés parmi les Anglais de Montréal.— (Mémoires de Rodolphe Lemieux , cités dans René Castonguay, Un diplomate à la découverte du Japon, Québec, Septentrion, 2018, page 141)
Eh bien, c’est au Québec qu’on a le plus haut taux de décrochage au secondaire du monde occidental. Ce n’est pas la faute des Anglais, ce n’est pas la faute du fédéral, c’est notre faute.— (Discours de Pierre Elliott Trudeau, 1er octobre 1992)
« C’est vrai que c’est des maudits Anglais, dit Robert Charlebois dans un grand éclat de rire, mais c’est quand même nos voisins. » — (Le Devoir, 21 avril 2004)
Quand je suis arrivée au comptoir, la fille m’a souri pis m’a dit « Hi ». Franchement! J’ai-tu l’air d’une Anglaise?— (Montréal, ville dépressionniste, Moult Éditions, Montréal, 2017, page 228)
On a attribué au compositeur Erik Satie ce mot d’esprit : « Un Anglais est un Normand qui a mal tourné. » On dit que le futur Édouard VII a approuvé et répété ce mot.— (Julian Barnes, L’Homme en rouge, Mercure de France, 2020, traduction Jean-Pierre Aoustin, page 277)
Notes
Ce mot est un gentilé. Un gentilé désigne les habitants d’un lieu, les personnes qui en sont originaires ou qui le représentent (par exemple, les membres d’une équipe sportive).
Habitant de Grande-Bretagne ou du Royaume-Uni (2)
Le terme Britannique est plus large dans ce sens que le terme Anglais ou Anglaise, qui exclut, dans son sens strict, les Écossais, les Gallois, les Mannois et les Irlandais du Nord.
Note d’usage :
Anglophone du Canada (3)
À partir de la Conquête (1760–1763), les Britanniques se sont installés au Canada. Les habitants de l’endroit, d’ascendance française, ont continué de se désigner eux-mêmes sous le nom de Canadiens, pour appeler les nouveaux venus les Anglais tout simplement.
Cet Écossais, nommé Brown, est l’ami des Canadiens français. Il dit qu’il aime mieux les Canadiens que les Anglais. Il nous parle souvent de sa femme qui est une Canadienne française.— (Journal de Lorenzo Létourneau (1898), 17 Eldorado, Qualigram/Linguatech, Montréal, 2006)
Qui est donc le Canadien tel que le conçoivent les citoyens britanniques d'origine française vivant au Canada entre 1763 et 1867? S'il se qualifie parfois de Français — en référence à sa langue et à son origine ethnique —, il s'appelle le plus souvent Canadien, comme se nommaient déjà les colons nés en Nouvelle-France. Les marchands, les colons, les administrateurs de langue anglaise, qu'ils soient venus d'Angleterre, d'Écosse, d'Irlande ou des États-Unis, ne seront jamais pour lui que des Anglais. Outre le fait de leur arrivée récente, ce nom est justifié par ceci que ces nouveaux immigrants n'ont pas changé d'allégeance en changeant de territoire, ils demeurent sujets de la couronne britannique et n'ont pas, eux-mêmes, le sentiment d'avoir une autre nationalité que celle qui était la leur à l'origine. Il leur faudra plusieurs générations pour se concevoir autrement.— (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal (PUM), 2020, page 62)
Cet usage est resté jusqu’à aujourd’hui, quoiqu’il relève surtout maintenant de la langue populaire, le terme Canadien anglais étant celui de la langue standard.
Le mot Français est rarement utilisé pour désigner les francophones du Canada. On dit plutôt francophone, Québécois, Canayen ou Canadien français (voir ces mots), réservant Français pour désigner les habitants de la France. Les Acadiens par contre emploient souvent le mot Français pour s’identifier, identifiant les habitants de la France par les Français de France.