Annexe:Liste de proverbes berbères

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Liste de proverbes berbères traduits en français (ils peuvent avoir été écrits en berbère antique, ou en variantes locales).

Proverbes

  • À la fin des temps les gens laboureront et moissonneront avec le feu mais la bénédiction aura disparu.[1].
  • C'est l'hiver qui a dit que je ne m'accommoderai pas de facilités.
  • Celui qui a été piqué par un serpent prend peur d'une simple corde.
  • Celui qui désire le miel doit supporter la piqûre des abeilles.
  • Celui qui passe la nuit dans la mare se réveille cousin des grenouilles.[2]
  • Celui qui a des amis dans les montagnes, n'aura pas à avoir peur dans les plaines.
  • Celui qui possède un métier est comme celui qui possède un château-fort.
  • Celui qui t'enseigne vaut mieux que celui qui te donne.
  • On embrasse une main que l'on peut mordre.
  • Si tu craches en l'air, ça reviendra sur ta tete
  • Il a mangé avec le chacal et pleure avec le berger.
  • Il n'y a que mes ongles pour gratter mon dos, et que mes pieds pour me conduire.[3]
  • J'ai fui le poussiéreux et suis tombé sur le pierreux.
  • L'arbre s'est plaint de douleur à la hache, laquelle lui répond que le manche vient de lui.
  • La langue n'a pas d'os, tu la déformes comme tu veux.[4]
  • La belle-mère et la brû est comme la suie dans l'huile [5]
  • L'arbre suit sa racine.
  • L'ennemi ne se changera pas en ami, ni le son en farine.[3]
  • L'homme bien né dit toujours du bien du lieu où il a passé la nuit.
  • L'homme brave a deux fortunes.[6][3]
  • L'homme puissant est souvent sans cœur, l'homme bon est souvent sans puissance.
  • Et l'âne qu'on a chargé et quand il eut faim, on lui a donné de l'eau.[7]
  • La bataille de lions dure un jour, celle des chiens tous les jours.
  • La maison est pleine de bois, je ne sais avec quoi conduire l'âne.
  • La mauvaise fraternité est semblable à un eucalyptus : c'est au loin qu'il projette son ombre. [8]
  • La misère n'engendre pas de nif (« l'honneur »).
  • Le blé qu'a labouré le boeuf, c'est l'âne qui en a fait son repas.[9]
  • Le bien de la corruption s'envolera même si tu le lies avec des chaînes en fer.[10]
  • Le bien est de plomb, le mal est de plume.[11][3]
  • Le ciel qui donne de la pluie est manifeste.[12]
  • Celui qui s'est rassasié trahit Dieu.[13]
  • Le faucon une fois pris ne se débat plus.[3]
  • Le feu enlève toute impureté.[3][14]
  • Le présomptueux devient raisin sec avant d'avoir été raisin mûr.
  • Pauvre vieille qui tient une racine et croit que c'est un pied, a dit Mkideche à l'ogresse..[15]
  • Le voleur qui ne trouve rien à voler emporte une poignée de sable.[3]
  • Le temps enfante sans étalon.[16]
  • Les dents ont beau rire, le cœur sait la blessure qu'il porte.
  • Les paroles les plus douces ont moins de prise sur les femmes que les bijoux silencieux.
  • Les soucis enlaidissent, c'est la joie qui fait fleurir.
  • Les soucis pendant la jeunesse sont comme les roses et les fleurs d'oranger ; pendant la vieillesse, ils sont comme des blessures sur le dos.[3]
  • Les voiles des cœurs sont déchirés quand les cœurs se regardent en face.[3]
  • On renverse les grands vases, et seuls les petits pots restent.
  • Plutôt rompre que plier.
  • Pauvre mais aime faire la fantasia (« la gloire »).
  • Parles ô dépositaire de verbe, je suis devancé par le dépositaire de terre.
  • Il a laissé sa maison dans l'abandon et il a nettoyé la mosquée avec le romarin.[17]
  • Pour les bons, un bienfait est un prêt ; pour les méchants, c'est une charité.[3]
  • Quand l'homme meurt, ses pieds s'allongent.[18][3]
  • Quand le champ de blé s'est levé, l'âne y revient souvent.
  • Que de saisons fastes ont passé et les bœufs non engraissés.
  • Quelle belle fleur que le laurier-rose, et le laurier-rose est amer ![3]
  • Qui pourrait dire au lion : « Ta bouche sent mauvais » ?
  • Qui voyage ajoute à sa vie.
  • Donnes moi ta fille en mariage, et du blé pour la nourrir.[19]
  • Je n'aime pas mon frère mais je n'aime pas que quiconque l'agresse.
  • Les insultes ne sont que des mots, les crachats ne sont que de l'eau.
  • C'est le manque d'hommes, ô Ali, qui a fait de toi un homme.
  • Toute personne trop bavarde, ne récolte que du tort.
  • Le silence est plus fort que la connaissance.
  • La langue aimable, le monde est à elle.
  • Ah! si j'avais été plus intelligent! un dépotoir peut-t-il donner des figues fraiches? a dit le chacal.
  • Qui t'a louée ô mariée ? c'est ma mère en présence de ma tante.
  • Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit.
  • Il a changé de clan, pour une bouchée de pain.
  • Il n'y a pas de silo de grains sans déchêts.
  • L'âne à la cicatrice indélébile, qui a écarté d'un trait tous ses amis.
  • Le dédaigneux, retires-lui, ou rajoutes-lui.[20]
  • Il ne connait pas la marche de la poule et veut imiter celle de la perdrix.
  • C'est la concurrence des brus qui a tué un homme en parfaite santé.
  • Celui qui croit que la forêt est vide, c'est qu'il est dénué de sens.
  • Grand est le pain dans la main de l'orphelin.[21]
  • Danses, danses ô oiseau, l'épervier est meilleur.
  • Attrappez l'hérisson, il sera fait au dîner! a dit l'homme.[22]
  • Sauf mon père et ma mère, tout le monde ment.[3]
  • Si Dieu ne pardonnait pas, le Ciel serait vide.
  • Si la chance veut venir à toi, tu la conduiras avec un cheveu ; mais si la chance veut partir, elle rompra même une chaîne.
  • Si le bien était récompensé, le bœuf le serait.
  • Si le labour se faisait avec la simple vue, n'importe qui moissonnerait.[23]
  • Si tu as de nombreuses richesses, donnes de ton bien ; si tu possèdes peu, donne de ton cœur.
  • Si tu donnes des coups de cornes, donnes-les à ceux qui en ont.[3]
  • Ton secret est ton sang ; si tu le laisses s'échapper, tu mourras.
  • Travaille, et tu deviendras fort ; assieds-toi, et tu sentiras mauvais.[3]
  • Un ami est meilleur que le lait.[3]
  • Vise toujours la lune, même si tu rates, tu atterriras parmi les étoiles.
  • Il ne s'élévera jamais de poutre à partir d'un buisson de "amagraman"[24]
  • Vivre le jour le jour sans penser au lendemain ( ADIL)
  • La malédiction ne frappe jamais avec un bâton
  • Faucon, il est faucon et son nid est fait de branches
  • Ajoute de l'eau à la mer ![25]
  • La renommée des cours d'eau est prise par la seule rivière
  • Si ce n'est pas l'index, a dit le chacal, je passerai au milieu d'un souk
  • Celui qui entend les paroles, a dit le renard, son dû lui sera ravi dans cette vie et ne se retrouvera jamais [26]
  • La peur vient de la confiance[27]
  • Un petit nez, pour le nif ça suffit pour akhloul c'est pas la peine[28]

Notes et références

  1. Attribué à Sidi Abderrahman El Medjdoub, poète marocain de Fès du XIXè siècle.
  2. En rapport aux fréquentations et aux influences qu'elles peuvent avoir.
  3. a b c d e f g h i j k l m n o et p Dictionnaire des proverbes, sentences et maximes par Maurice Maloux, Libraire Larousse, 1960 .
  4. La langue est menteuse le plus souvent.
  5. cad inséparables bien qu'elles ne s'entendent point
  6. Deux fortunes ; la bravoure et le bien qu'il en obtient.
  7. On ne peut tricher.
  8. Le célébre poète kabyle Si Mohand Ou Mhand.
  9. Par Slimane Azem (1918-1983), poète kabyle.
  10. Proverbe tiré d'une composition du Cheikh Mohand Ou Lhocine, poète kabyle du XIXè siècle.
  11. Il est plus difficile de faire le bien que de faire le mal.
  12. On connaît chaque fait par ses manifestations.
  13. Les parvenus sont souvent versatiles et sans principes.
  14. Les fautes s'expient par la souffrance d'une épreuve douloureuse.
  15. Cad pour relâcher prise ; Se dit quand quelqu'un veut désorienter un autre qui tient un bon filon.
  16. Ahmed Sbihi, Proverbes inédits des vieilles femmes marocaines, 1932.
  17. Il faut respecter les priorités
  18. On le dit plus grand qu'il n'était.
  19. Se dit d'une personne qui ne compte pas sur lui-même.
  20. Car dans les deux cas, il est insatiable et insatisfait.
  21. On envie parfois la richesse subite d'un pauvre.
  22. Cela après que le premier a sauvé l'homme de la mort certaine ; Se dit pour rappeler que l'homme est souvent ingrat et mauvais.
  23. Citation connue des Aït-Djennad, Tizi-Ouzou
  24. cad l'arbre suit sa racine
  25. Se dit de celui qui fait une chose pour celui qui n'en a pas besoin
  26. Ce qu'il avait dit au corbeau après lui avoir enlevé son fromage par les flatteries
  27. D'après l'aède Si Mohand Ou Mhand
  28. D'après l'aède des Aït Djennad Youcef Oukaci

Bibliographie

  • Abdennour Absesselam, Recueil de proverbes berbères  : Ammud n yinzan, ENAG, Alger, 1998 ISBN 9961-62-194-8.
  • Fernand Bentolila, Proverbes berbères (bilingue : berbère-français), L’Harmattan, Paris, 1997 ISBN 2738421954.