Azazel \a.za.zɛl\ masculin
AZAZEL. (Théolog.) Les interpretes de l’Ecriture, tant Juifs que Chrétiens, ne s’accordent pas entr’eux sur la signification de ce mot azazel, qui se trouve au chap. xvj. du Lévitique ; ce qui a fait que plusieurs ont retenu dans leurs versions de l’Ecriture le mot Azazel comme un nom propre. Quelques Rabins ont crû que c’étoit le nom de quelque montagne où le sacrificateur envoyoit le bouc dont il est parlé en ce lieu-là. Mais Jérome traduit le mot azazel par caper emissarius, bouc émissaire, en suivant les Septante, qui en cet endroit ont traduit ἀποπομπαῖον dans ce même sens, comme l’expliquent Théodoret & S. Cyrille.— (« Azazel », dans L’Encyclopédie, 1751)
Azazel, démon du second ordre, gardien du bouc. À la fête de l’Expiation, que les Juifs célébraient le dixième jour du septième mois, on amenait au grand prêtre deux boucs qu’il tirait au sort : l’un pour le Seigneur, l’autre pour Azazel. Celui sur qui tombait le sort du Seigneur était immolé, et son-sang servait pour l’expiation.— (Jacques Collin de Plancy, Dictionnaire infernal, 1863)