Singulier | Pluriel |
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Canopien | Canopiens |
\ka.nɔ.pjɛ̃\ |
Canopien \ka.nɔ.pjɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : Canopienne)
On raconte que les mages perses, adorateurs du feu, étant venus à Canope, prétendirent, au grand scandale des Canopiens, que le dieu qu’ils adoraient était le plus puissant de tous les dieux, puisqu’il pouvait détruire tous les autres, et ils portèrent contre les prêtres du dieu de Canope un défi formel que ceux-ci acceptèrent. En conséquence, un feu très-vif fut allumé, et sur ce feu on plaça le dieu Canope enfermé dans une vaste amphore. Les mages se croyaient sûrs de la victoire ; l’eau devait s’évaporer par l’ébullition et l’amphore rester vide, et cela serait infailliblement arrivé si les adorateurs de l’eau n’avaient fait usage d’une petite ruse qui leur réussit ; ils avaient percé l’amphore d’une infinité de petits trous, qu’ils avaient bouchés avec de la cire. Comme le feu était vif, la cire fondit en un instant ; et l’eau, s’échappant aussitôt par les trous, tomba comme une pluie abondante sur le feu qui s’éteignit. Les mages se plaignirent de cette supercherie ; mais les Canopiens répondirent que, pour éprouver réellement la force et la puissance des deux divinités, il fallait les mettre en contact immédiat.— (Jean Lacroix de Marlès, Firmin, ou, Le jeune voyageur en Égypte, Ad Mame & Cie, Imprimeurs-Libraires, Tours, 1861, sixième édition)