Caravage \kaʁavaʒ\ masculin
Toute belle qu’est la description de l’enfer par Milton, bien des gens la trouvent foible auprès de cette scène de Hamlet, où le phantome paroît. Il est vrai que cette scène est le chef d’œuvre du théâtre moderne dans le genre terrible : elle présente une grande variété d’objets, diversifiés de cent façons différentes, toutes plus propres l’une que l’autre à remplir les spectateurs de terreur & d’effroi. Il n’y a presque pas une de ces variations qui ne forme un tableau, & qui ne soit digne du pinceau d’un Caravage.— (« TERREUR », dans Denis Diderot, Jean Le Rond d’Alembert, L’Encyclopédie, 1751 → consulter cet ouvrage)
Pour tenir tête à Caravage, Josépin eut l’art de conquérir la bienveillance et jusqu’à l’amitié de tous les papes sous lesquels il vécut, de se procurer dans toutes les villes d’Italie des protecteurs et des porte-voix, puis enfin de rajeunir et de discipliner ses sectateurs par l’invention d’un nouveau symbole, d’un nouvel article de foi. Caravage avait proclamé le naturalisme, Josépin inaugura l’idéalisme.— (Ludovic Vitet, Eustache Lesueur)
Le fameux Caravage, murmura Me Robion.— (Boileau-Narcejac, Sans Atout contre l’homme à la dague, chapitre Le tableau maudit, 1971)