Cervin \sɛʁ.vɛ̃\ masculin
Ce que l’on ne rencontre pas aux devantures chamoniardes, ce sont des Mont Blanc en miniature. Il est bien heureux que la plus haute montagne d’Europe ne possède pas de formes assez caractérisées pour permettre la chose. Il n’en est pas de même à Zermatt, hélas ! où le Cervin a dû subir les derniers outrages. Voulez-vous du Cervin ? On en a mis partout.— (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 134)
L’hôtel du Mont Rose est donc rose, grande bâtisse trapue au cœur de Zermatt, dont les chambres nobles ont un balcon qui s’ouvre théâtralement sur la haute pyramide tourmentée du Cervin, roide jet de pierre qui semble vouloir éventrer le ciel, mais dévie de sa ligne et se tord en son dernier tiers, comme si, à l’instar du seppuku japonais dans sa phase ultime, il lui fallait aussi le déchirer d’une griffure terminale.— (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre XII)
Au dernier col, le Cervin apparut dans ses proportions définitives. Dieu (qui est suisse) avait modelé ce sommet selon le nombre d’or pour enluminer les emballages de Toblerone et prouver à l’univers la perfection helvétique.— (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 119)
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