Circé \siʁ.se\ féminin
Glaucus de simple pêcheur qu’il était, ayant été changé en Dieu marin, devint éperdument amoureux de Silla, Fille de Phorcus, et ne pouvant toucher son cœur, il alla implorer le secours de Circé, qui prit le parti pour elle, et employa tout le pouvoir de ses charmes pour s’en faire aimer. Le dépit de n’avoir pu en venir à bout, porta si loin son ressentiment, que pour se venger, elle empoisonna une fontaine où Silla avait accoutumé d’aller se baigner. Cette malheureuse Nymphe ne s’y fut pas si tôt plongée, qu’elle vit naître des chiens, qui s’attachant à son corps, l’effrayèrent par leurs aboiements ; et l’horreur qu’elle eut d’elle-même dans ce déplorable état, fut si forte, qu’elle s’alla précipiter dans la mer, où elle fut changée en un rocher qui a conservé son nom, et contre qui les flots se brisant, imitent par le bruit qu’ils font les aboiements des chiens qui avoient fait son supplice.— (Thomas Corneille, Circé)
Lacan, qui sait conduire une horde, menace ceux qui seraient tentés par le départ : si vous m’abandonnez, vous deviendrez des pourceaux, leur dit-il en rappelant comment les compagnons d’Ulysse, las de suivre leur capitaine dans une pérégrination qui leur paraissait sans fin, s’étaient laissé ensorceler par Circé.— (François George, L’Effet ’Yau de Poêle de Lacan et des lacaniens, Hachette, 1979, page 171)
D’Artagnan retrouva la Circé qui l’avait déjà enveloppé de ses enchantements.— (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Les Classiques de Poche, page 533)
C’était un Paradis irréel, insensé,— (Achille Segard, Hymnes profanes)
Mais où le fier poète évadé de la vie,
Du moins pouvait aimer de douces Ophélie
Des Salammbô, des Cléopâtre et des Circé !
Circé \Prononciation ?\ masculin
Le mont Circé.
Ils rasent les rivages du promontoire de Circé, cap d’Italie dans la campagne de Rome. C’est une haute montagne qui paroît une île, parce qu’elle est environnée de la mer de Toscane du côté du midi, & des marais Pomptins au septentrion. C’étoit le séjour de Circé, célebre magicienne, fille du soleil & sœur d’Aitès, pere de Médée.— (« MONTE-CIRCELLO », dans Denis Diderot, Jean Le Rond d’Alembert, L’Encyclopédie, 1751 → consulter cet ouvrage)
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