Conjugaison:breton

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La conjugaison d’un verbe en breton est une construction en trois parties :

  • un radical (ou base verbale),
  • une marque de temps,
  • une marque de personne.

La formation des radicaux peut être régulière (kanañ/kan-) ou non (treiñ/tro-), mais une fois que ces radicaux sont connus, les exceptions au schéma général de conjugaison sont rarissimes : elles ne portent que sur quelques verbes (bezañ, dont/mont, gouvezout/gouzout (goût), kaout, ober). Certains verbes — c'hoari, dibab, klask, lenn, selaou, etc — présentent la particularité d'avoir un radical strictement identique à leur infinitif.

Généralités

La terminaison de l’infinitif n’est pas toujours stable. On rencontre simultanément des terminaisons comme -out et -et (gwelout/gwelet) ; -añ et -al (studiañ/studial).

La cohabitation de forme écrite et orale ou bien de plusieurs formes dialectales est très courante (particulièrement visible pour le verbe gouzout).

Les temps du breton
Temps Exemple Traduction
présent Bara a zebr Yann Yann mange du pain
imparfait Bara a zebre Yann Yann mangeait du pain
passé simple / prétérit Bara a zebras Yann Yann mangea du pain
futur Bara a zebro Yann Yann mangera du pain
impératif Debr bara ! Mange du pain !
conditionnel (potentiel) Bara a zebrfe Yann Yann mangerait (certainement) du pain
conditionnel (irréel) Bara a zebrje Yann Yann mangerait (peut-être) du pain

Pour un même temps, le breton permet de nombreuses conjugaisons :

  • Skrivañ a rin ul lizher warc’hoazh (écrire je ferai une lettre demain)
  • Ul lizher a skrivin warc’hoazh (une lettre j’écrirai demain)
  • Warc’hoazh e skrivin ul lizher (demain j’écrirai une lettre)
  • Me a skrivo ul lizher warc’hoazh (moi, j’écrirai une lettre demain)
  • Ul lizher a vo skrivet ganin warc’hoazh (une lettre sera écrite par moi demain ; au passif, très courant en breton)

Terminaisons infinitifs

On trouve les terminaisons suivantes :

  • pas de terminaison
  • -a
  • -al
  • -añ
  • -aat
  • -at
  • -ek (rare)
  • -el
  • -en
  • -er
  • -et
  • -ezh (rare)
  • -in (rare)
  • -iñ
  • -out

Terminaisons des conjugaisons des verbes réguliers

Présent indicatif

Terminaison Prononciation
-an /ɑ̃n/
-ez /es/
rien, parfois /a/
-omp /ɔ̃mp/ , /hɑ̃mp/
-it /et/
-ont /õɲc/ , /ɑ̃ɲc/
-er /e:ʁ/

Imparfait indicatif

L’imparfait est marqué par le lettre e.

Terminaison Prononciation
-en /en/
-es /es/
-e /e/
-emp /emp/
-ec’h /ɛx/
-ent /eɲc/
-ed /et/

Futur indicatif

Le futur est marqué par les lettres i et o.

Terminaison Prononciation
-in /ɪn/
-i /i/
-o ; -(a)y /o/ ; /(a)j/
-imp /emp/
-ot ; -(f)oc’h /ət/ , /ɔt/ ; /(f)ɔx/
-int /ɪɲc/
-or /ɔ:ʁ/

Passé simple indicatif

Le passé simple est marqué par la lettre j.

Terminaison Prononciation
-is /is/
-jout /ʒut/, /ʃut/
-as /as/
-jomp /ʒɔ̃m(p)/, /ʃɔ̃m(p)/
-joc’h /ʒɔx/, /ʃɔx/
-jont /ʒɔ̃ɲ(t)/, /ʃɔ̃ɲ(t)/
-jod /ʒɔt/, /ʃɔt/

Conditionnels

Le conditionnel 1 (ou conditionnel présent, ou potentiel) est marqué par les lettres fe.

Terminaison Prononciation
-fen /fen/
-fes /fes/
-fe /fe/
-femp /fem(p)/
-fecʼh /fex/
-fent /feɲ(t)/
-fed /fet/

Dans les pays de Vannes et du Goëlo, un h remplace le f. Cette particularité se retrouve en moyen-breton.

Le conditionnel 2 (ou conditionnel passé, ou irréel ; dic’hallus en breton) est marqué par les lettres je. Il s’obtient en remplaçant le f par un j dans le conditionnel 1.

Terminaison Prononciation
-jen /ʒen/, /ʃen/
-jes /ʒes/, /ʃes/
-je /ʒe/, /ʃe/
-jemp /ʒem(p)/, /ʃem(p)/
-jecʼh /ʒex/, /ʃex/
-jent /ʒeɲ(t)/, /ʃeɲ(t/
-jed /ʒet/, /ʃet/

Dans les pays de Vannes, un z remplace le j. Cette particularité se retrouve en moyen-breton.

La différence entre les deux conditionnels est très légères. L’irréel est surtout utilisé pour les verbes bezañ et kaout ou parfois pour des formules de politesses.

Ainsi « s’il était roi » pourra se traduire par :

  • Ma vefe roue (le locuteur considère que ce n’est pas totalement impossible ; on peut par exemple parler d’un prince puiné)
  • Ma vije roue (le locuteur considère que c’est quasiment impossible)

Impératif

Terminaison Prononciation
//
-omp /ɔ̃mp/ , /hɑ̃mp/
-it /et/

Auxiliaires

  • kaout (le plus courant) ;
  • bezañ (pour les verbes comme mont/dont, chom, erruiñ, c’hoarvezout, etc.) ;
  • ober (très courant mais particulier ; dénommé auxiliaire sémantiquement vide, factice, ou de support).

Un même verbe peut utiliser l’auxiliaire kaout ou bezañ selon le sens.

Verbes irréguliers

bezañ

Voir bezañ.

Le verbe bezañ varie fortement selon la fonction du verbe et son sujet (défini ou non ; position après ou avant le verbe).

  • fonction de situation avant un sujet
  • avec un sujet défini : eo
    • fonction d’identification (sujet forcément défini dont la position n’importe donc pas)
    • fonction de qualification avant un sujet (forcément défini)
  • dans les autres cas (quelle que soit la fonction) après un sujet défini ou indéfini : zo

Pour une forme d’habitude (quel que soit le sujet et la fonction) : vez

kaout

Voir kaout.

ober

Voir ober.