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Les verbes du premier groupe sont une classe de verbes dont l’infinitif se termine par -er, sauf le verbe aller qui est du troisième groupe. Leur conjugaison suit le modèle du verbe aimer. Bien que les terminaisons soient parfaitement régulières, le radical, lui, subit de nombreuses variations. Cet article résume les différentes règles de construction des radicaux.
Les terminaisons ne présentent aucune variation, ni exception.
( pareils pour le futur antérieur, passé antérieur et le plus que parfait ).
Ces changements ont quatre raisons possibles.
Ces verbes présentent la particularité devant les terminaisons commençant par « a » ou « o » de transformer le « c » final du radical en « ç ». Par exemple, le verbe lancer /lɑ̃.se/. À la première personne du pluriel du présent de l’indicatif, on écrira « nous lançons » /nu.lɑ̃.sɔ̃/. Au participe présent, on écrira « lançant » /lɑ̃.sɑ̃/.
De la même façon, pour conserver le son /ʒ/ devant le « a » ou le « o », on rajoute au radical la lettre « e » devant une terminaison tonique : « nous mangeons » /nu.mɑ̃.ʒɔ̃/, « il mangeait » /mɑ̃.ʒɛ/.
Le « e » avant la consonne étant atone, il prend un accent grave pour donner le son /ɛ/ afin de le rendre tonique lorsque la terminaison est muette. Par exemple, le verbe « semer » /sə.me/. Au présent, il fera : « je sème » /ʒə.sɛm/, « nous semons » /nu.sə.mɔ̃/, « ils sèment » /il.sɛm/. C’est le cas des verbes en -ecer (dépecer), -eder (beder), -eger (broumeger), -emer (semer), -ener (amener), -eper (receper), -erer (fosserer), -eser (peser), -ever (lever) et -evrer (sevrer). Les verbes en -eler et -eter sont particuliers (voir ci-dessous).
En ce qui concerne les verbes en -eler et ceux en -eter, il y a deux règles. L’une d’elles consiste à rajouter un accent grave sur le « e » (exemples : « peler » → « je pèle » ; « acheter » → « j’achète »), l’autre consiste à doubler la consonne (exemples : « appeler » → « j’appelle » ; « jeter » → « je jette »). Bien que la réforme orthographique de 1990 permette de mettre systématiquement l’accent (sauf exceptions), il continue à être d’usage d’utiliser la double consonne.
Ces verbes présentent la particularité de changer leur « é » du radical en « è » devant une terminaison muette. Exemple : « sécher » donnera « il sèche » /il.sɛʃ/, « nous séchons » /nu.se.ʃɔ̃/. Cette famille de verbe est plus grande que celle en -e-<consonne>-er : on y trouve des verbes en -éber, -ébrer, -écer, -écher, -écrer, -éder, -éfler, -éger, -égner, -égrer, -éguer, -éjer, -éler, -émer, -éner, -éper, -équer, -érer, -éser, -éter, -étrer, -éver, et -évrer.
Ici, la règle est : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? En effet, pour ces verbes-là, il y a trois possibilités, dont une qui ne correspond à aucune règle stricte. En gros, la règle voudrait que le « y » du radical se transforme en « i » devant une terminaison atone. Dans l’usage, ce n’est pas ce qui se passe.
Pour ces verbes (sauf, probablement, le verbe cobayer), on a le choix : soit on garde le « y » devant une terminaison atone, soit on le transforme en « i ». Ainsi, un verbe comme « payer » pourra se conjuguer : « je paie », « tu paies », « il paie » ou « je paye », « tu payes », « il paye », au choix. Seul l’usage permet de savoir si l’une des formes est utilisée plus qu’une autre. Dans le cas de « payer », on emploie plutôt la conjugaison en « i ». Dans le cas de « rayer », on ne l’utilise jamais…
Pour ces verbes-là, la transformation du « y » en « i » est obligatoire. Ainsi, pour des verbes comme « appuyer » ou « aboyer », on dira uniquement : « j’appuie » ou « j’aboie ».
Pour les quelques verbes ayant survécu au passage du temps, la transformation du « y » en « i » est interdite. Ainsi, « grasseyer » fera uniquement « je grasseye ».
Le wiktionnaire recense dans cette catégorie les verbes suivants : abreyer, éneyer, barbeyer, bordeyer, brasseyer, capeyer, dépoteyer, faseyer, grasseyer, harweyer, langueyer, perreyer, poteyer, relangueyer, susseyer, voleyer, volleyer.
Ces verbes (envoyer, renvoyer, réenvoyer, rerenvoyer, autoenvoyer/auto-envoyer, etc.) se conjuguent normalement à tous les temps, sauf au futur et au conditionnel. En effet, leur conjugaison au présent étant, au niveau des sonorités, identique à celle du verbe voir, il a petit à petit été d’usage de les conjuguer au futur simple et au conditionnel présent comme le verbe du troisième groupe « voir ».
En revanche, les autres verbes en -voyer se conjuguent normalement : convoyer (il convoiera), dévoyer (il dévoiera), fourvoyer (il fourvoiera), louvoyer (il louvoiera), vouvoyer (il vouvoiera)…