Eutychès

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Voir aussi : Eutyches

Étymologie

Du grec ancien Εὐτυχής, Eutukhês (« fortuné »).

Nom propre

Invariable
Eutychès
\Prononciation ?\

Eutychès \Prononciation ?\ masculin

  1. (Histoire) Personnalité du christianisme ancien (378 – 454), dont la doctrine refuse d'envisager dans le Christ deux natures distinctes et décrit au contraire l'unité du Christ comme la fusion de deux natures en une seule.
    • La mort du primat d’Alexandrie, après un pontificat de trente-deux ans, abandonna les catholiques à l’intempérance d’un zèle qui abusa de la victoire. La doctrine monophysite (une seule nature incarnée) fut rigoureusement prêchée dans les églises de l’Égypte et les monastères de l’Orient. La sainteté de Cyrille protégeait le symbole primitif d’Apollinaire ; et Eutychès, son respectable ami, a donné son nom à la secte la plus opposée à l’hérésie de Nestorius. Eutychès était abbé ou archimandrite, c’est-à-dire supérieur de trois cents moines. Mais les opinions d’un reclus, peu versé dans les lettres, n’auraient jamais franchi les bornes de la cellule où il avait sommeillé plus de soixante-dix ans, si le ressentiment ou l’indiscrétion de Flavien, pontife de Byzance, ne les eût exposées au monde chrétien. Flavien rassembla sur-le-champ son synode domestique ; les clameurs et l’artifice en déshonorèrent les opérations, et on y condamna l’hérétique affaibli par la vieillesse, à qui on surprit une déclaration où il semblait confesser que le Christ n’avait pas tiré son corps de la substance de la vierge Marie. Eutychès appela de ce décret à un concile général, et sa cause fut soutenue avec vigueur par Chrysaphius, l’eunuque régnant du palais, qu’il avait tenu sur les fonts de baptême, et Dioscore son complice, qui avait succédé au siége, au symbole, aux talens et aux vices du neveu de Théophile. — (Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, tome 9, 1819, pages 50-51)

Traductions

Voir aussi