Montparno

Voir aussi : montparno

Français

(début XX^e siècle) Abréviation argotique de Montparnasse, comme Sébasto ou Maube pour d’autres lieux parisiens.

Montparno \mɔ̃.paʁ.no\

(Argot) (Vieilli) Montparnasse
- Elle avait roulé sa bosse de la Butte à Montparno, en brûlant les pavés glissants du quartier Latin où l’on ne rencontre plus que pouillerie, débutantes sans astuces, bourriques pourchassant la prime et toute une métèquerie crasseuse, décharnée et ambitieuse. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 88)
- Des p’tits bistros, de Montparno, ou de Grenelle — (Dino Oliveri et Louis Poterat, Mam’zelle, chanté par Jean Sablon)

Singulier	Pluriel
Montparno	Montparnos
\mɔ̃.paʁ.no\

Montparno \mɔ̃.paʁ.no\ masculin

Nom donné aux artistes, en particulier peintres, vivant à Montparnasse dans la première moitié du XX^e siècle.
- S’il avait peint Montparnasse en tant que Montparno, il semble voir la Rive droite comme un touriste lorsqu’il peint Le Sacré-Cœur, La Colline de la Butte ou L’Entrée du métro à l’Étoile. — (Sylvie et Dominique Buisson, Léonard-Tsuguharu Foujita, ACR édition, volume 1, 1987, page 196)
- L’idée venait d’Elsa : organiser pour l’anniversaire de Mado un dîner rue Campagne-Première, dans un restaurant sans prétention prisé des Montparnos. Tout ce petit monde se retrouva donc Chez Rosalie, une minuscule trattoria de Montparnasse qui servait de refuge à bon nombre de rapins désargentés. — (Guillaume Prévost, Le Bal de l’équarrisseur, chapitre 15, NiL éditions, 2011)
- Et que dire de « Fraise-des-Bois » et d’Aragocha, qui font connaissance à La Coupole, l’un des hauts lieux de la mythologie des Montparnos ? — (Jean-Noël Liaut, Elsa Triolet & Lili Brik - Les sœurs insoumises, chapitre 12, Robert Laffont, 2015)