Singulier | Pluriel |
---|---|
Phocéen | Phocéens |
\fɔ.se.ɛ̃\ |
Phocéen \fɔ.se.ɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : Phocéenne)
Un des descendants de Nann, ce chef, qui permit aux Phocéens de s'établir à Massilia pour soulever les tribus du littoral contre la jeune cité, imagina, paraît-il, l'apologue auquel nous venons de faire allusion.— (Ernest Bosc, L. Bonnemère, Histoire des Gaulois sous Vercingétorix, Librairie de Firmin-Didot, Paris, 1882)
Je vous ai rapporté ce qu’on dit de la fondation de leur cité Marseille par les Phocéens : mais ce nom équivoque de Phocéens a donné lieu, même dans les anciens livres, à une erreur qu’il est à propos d’éclaircir. Quand Sénèque et Aulu-Gelle disent que les Grecs partirent de la Phocide pour aller bâtir Marseille, Phocide relicta, Graii qui nunc Massiliam colunt, qui ab Harpalo regis Cyri præfecto ex terra Phocide fugati sunt … Massiliam condiderunt, on croirait qu’il s’agit de la contrée grecque où se trouvaient le mont Parnasse et le temple de Delphes. Si, au contraire, on s’en tient au témoignage d’Aristote, la colonie venait de Phocée, ville ionienne, fondée par les Athéniens dans l’Asie Mineure. Cette seconde opinion a dû prévaloir, parce qu’Aristote est un écrivain plus ancien et plus exact, et parce que c’est la ville de Phocée en Ionie qui a été assiégée par les Perses. Saumaise a remarqué la méprise des auteurs latins : Error est communis latinorum scriptorum Phocenses, qui Phocæenses erant, appellantium. Phocæenses ab urbe Asiæ Phocæa condiderunt Massiliam ; non Phocenses a Phocide regione circa Parnassum. Larcher dit de même : « Les Phocidiens étaient les peuples de la Phocide ; les Phocéens, les habitants de Phocée en Ionie . »— (Pierre Claude François Daunou, Cours d’études historiques, tome dixseptième [sic] : Suite de la troisième partie, exposition des faits, Histoire romaine V, Firmin Didot Frères, Libraires, Paris, 1847)