Substantifs et adjectifs sont susceptibles en arabe d'avoir une forme diminutive qui indique tantôt la politesse, tantôt la gentillesse ou la grâce. L'usage de ces diminutifs est assez répandu.
Seuls peuvent avoir un diminutif les noms individués, qu'ils le soient par nature, ou par l'adjonction d'un ة (@). Les diminutifs peuvent également être formés sur le pronom déminstratif ذَا (Vâ) et ses dérivés, ainsi que sur le pronom relatif أَلَّذِي (allaVî) et certaines prépositions, et quelques verbes (d'étonnement), voir par exemple أُحَيْسِنَ (uHaysina) (« rendre un peu beau »)..
En revanche, ils ne peuvent pas se former sur une forme déjà diminutive (en principe).
Le diminutif est formé sur le "squelette" du mot (y compris ses lettres serviles) les lettres doubles étant dédoublées. La première lettre reçoit un ـُـ (-u-), la deuxième est suivie de ـَيْـ (-ay°-), s'il y a quatre lettres dans le squelette la troisième est vocalisée par ـِـ (-i-). Exemples :
Quand le mot a plus de quatre lettres et que la quatrième est forte, les lettres suivantes sont supprimées dans la forme زُرَيْزِرٌ.
Cependant, dans les mots de cinq lettres, cette règle n'est pas toujours observée :
Quand le mot de plus de cinq lettre contient des lettres non radicales, celles-ci sont supprimées en priorité.
Les noms féminins de trois lettres qui ne se terminent pas en ـة (-@) (et qui ne sont pas des collectifs dont le nom d'unité se forme en ـة (-@)) prennent ce suffixe dans le diminutif. Exemple :
Les terminaisons en ـَةٌ (-@ũ), en ـآء (-~') et ـى (-é) féminines restent inchangées. Exemples :
La terminaison ـَانٌ (-ânũ) à la suite de quatre lettres ou plus n'est pas supprimée, mais est suffixée au diminutif formé par les lettres qui la précèdent.
Les lettres de prolongation ou radicales faibles s'accordent à la voyelle qui les précède (ou qui doit la suivre) :
Si la troisième lettre est une lettre de prolongation (ou une radicale faible), elle est (généralement) remplacée par un ي (y) (qui se transforme en consonne pour porter le ـِ (-i), et fait redoubler le précédent). C'est en particulier le cas des adjectifs en زَرِيزٌ. La structure de tels diminutifs est alors زُرَيِّزٌ :
Si la troisième consonne qui doit porter le i était affecté d'une voyelle longue, et donc que la quatrième est une lettre de prolongation, le i qui suit cette prolongation devient également long et force l'accord d'un ي (y) voyelle ; mais une syllabe ne pouvant pas commencer par une voyelle longue, le ي (y) est redoublé pour lui servir de consonne initiale. La séquence ـَيْــِيـ (-ay°--î-) se réécrit alors ـَيِّيـ (-ayyî-), et la structure de tels diminutifs est زُرَيِّيزٌ :
Si les deux dernières lettres d'un mot de quatre ou cinq lettres sont faibles, l'une des deux est supprimée.
Les lettres de prolongation en seconde position sont remplacées par un و (w), ainsi (parfois) que les radicales faibles (et se retransforment en consonnes pour porter le ـُ (-u)). La structure de ces diminutifs est alors زُوَيْرِزٌ. Cependant, le ي (y) en seconde radicale peut aussi rester invariant (maintenant la forme زُرَيْزٌ), voire peut inversement forcer la première voyelle à ـِ (-i) (conduisant à un diminutif de la forme زِرَيْزٌ). Exemples :
Les mots de la forme أَزْرَزُ pour lesquels la première radicale est un و (w) suivie d'une prolongation, changent celle-ci en une hamza أُ ('u) :
Bien que les diminutifs ne fassent pas normalement l'objet de diminutifs, ce peut être parfois exceptionnellement le cas, et l'on retrouve dans ces cas les formes précédentes :
Une autre manière de former un diminutif, plus rare, est de remonter à la racine. Si celle-ci est de trois lettres le diminutif est de la forme زُرَيْزٌ, si elle est de quatre lettres il est de la forme زُرَيْزِرٌ.
Dans cette forme, contrairement aux cas précédents, les suffixes (ة (@), ـى (-é), ...) ne sont pas préservés.
{{ar--ay°-|ar-zrzr}}