Rockall \ʁɔ.kal\ masculin
En plein Atlantique, à peu près au milieu d’une ligne qui joindrait le Nord de l’Irlande à l’Ouest de l’Islande, se dresse un étrange rocher, majestueux et terrible dans son isolement. L’orthographe de son nom, porté sur les cartes à différentes époques, est très variable ; on lit Rokel, Rokele, Rokol, Rookall, Rokaal ; il fut même connu sous le nom de Rockabarra donné par les habitants de la terre la plus proche, l’Île de Saint-Kilda ; actuellement l’orthographe officielle est Rockall. Rockall dresse son sommet à 21 mètres, hauteur d’une maison de cinq étages, et sa circonférence est d’environ 100 mètres.— (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
C'est ainsi que, le 18 septembre 1955, un équipage de la Navy débarque à Rockall, plante l’Union Jack et pose une plaque annonçant aux futurs impétrants qu'« il a été pris possession de l'île au nom de Sa Majesté ». Considérant que le rocher pourrait tout aussi bien leur appartenir, les Irlandais protestent.— (Olivier Marchon, Le Mont Blanc n'est pas en France, et autres bizarreries géographiques, Ed. du Seuil, 2013)