Nom propre |
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Sacré-Cœur \sa.kʁe.kœʁ\ |
Sacré-Cœur \sa.kʁe.kœʁ\ masculin
— Si j’ai fini par choisir cette basilique du Sacré-Cœur, c’est qu’elle était sous ma main, facile à détruire. Mais c’est aussi qu’elle m’importune et m’exaspère, c’est que je l’ai depuis longtemps condamnée… Je te l’ai souvent dit, on n’imagine pas un non-sens plus imbécile, Paris, notre grand Paris, couronné, dominé par ce temple bâti à la glorification de l’absurde. N’est-ce point inacceptable, après des siècles de science, ce soufflet au simple bon sens, cet insolent besoin de triomphe, sur la hauteur, en pleine lumière ? Ils veulent que Paris se repente, fasse pénitence d’être la ville libératrice de vérité et de justice.— (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, Charpentier & Fasquelle, 1898)
Willette, un des mandarins de la Butte, ou mamelle de Paris, selon le mot de Rodolphe Salis, n’oubliait jamais de faire remarquer aux journalistes qui venaient l’interroger sur son art, que, tel Jésus entre deux larrons, le Sacré-Cœur se dresse entre le Moulin de la Galette et le Moulin Rouge.— (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)
J’escaladais la nuit les escaliers du Sacré-Cœur, je regardais scintiller dans les déserts de l’espace Paris, vaine oasis.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 373)
Le Sacré-Cœur, là-haut, blême comme un navet, plus faux qu’un jeton ou qu’un décor d’Opéra, d’une laideur qui en fait l’objet d’art favori des pantoufles, le Sacré-Cœur, à grincer des dents et des portes.— (René Fallet, Paris au mois d’août, Denoël, 1964, Le Livre de Poche, pages 103-104)
« Le Sacré-Cœur ! » s’ébahit Pat face à ce pieux crachat posé sur le visage des fusillés de 71 en « expiation de leurs péchés » de misère, de faim et de fureur.
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