Saint Sacrement masculin
Un soir, étant près de l’hôtel de la Poste au coin de la rue de Carretas, je vis la foule s’écarter avec précipitation, et s’approcher par la Calle-Mayor une pléiade de lumières scintillantes : c’était le saint sacrement qui se rendait, dans son carrosse, au chevet de quelque moribond ; car à Madrid, le bon Dieu ne va pas encore à pied. Cette fuite avait pour but d’éviter de se mettre à genoux.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
Dorothée, la petite Anna, Marthe allaient cueillir des fleurs, dans la prairie. On égrène les pétales dans des corbeilles d’osier revêtues de linge blanc, et les petits enfants les jettent par poignées à la face du Saint-Sacrement, qu’on promène par les rues.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Une putain d’idée ! Il paraît que vous êtes le crack des cracks, que vous avez démerdé des situations indémerdables pour la Company. Les DG successifs se refilent votre nom comme le Saint-Sacrement.— (Gérard de Villiers, SAS : L’otage du Triangle d’Or, éditions Gérard de Villiers, 1995, 2011, chapitre 2)
Partout elle avait trouvé bon accueil, prompt assentiment, mais elle se propose d’aller plus outre. Pourquoi ne pas instaurer une Adoration permanente du Saint Sacrement ?— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Nous en trouvons un exemple dans la fondation qu’il fit, le 6 août 1644, à l’église Saint-Martin, d’un service à l’intention de son patron, saint Richard, service suivi, à l’issue des vêpres, de la bénédiction du Saint-Sacrement.— (Henry Ronot, Richard et Jean Tassel: peintres à Langres au XVIIe siècle, Nouvelles Éditions Latines, 1990, page 32)
Dois-je, pour défrayer la chronique des scandales,— (Georges Brassens, Les trompettes de la renommée, 1962)
Battre le tambour avec mes parties génitales,
Dois-je les arborer plus ostensiblement,
Comme un enfant de chœur porte un Saint Sacrement ?