Nom propre |
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Spolète \spɔ.lɛt\ |
Spolète \spɔ.lɛt\ féminin
Rome et Spolète. — À peine s’est-on installé en face de l’Empire spolétain de 891 à 898, pour y chercher la trace du Libelle impérialiste, qu’il se produit un phénomène de bon augure. Une foule d’expressions, demeurées jusque-là sans explication et sans portée, prennent tout à coup une clarté et une précision extraordinaires. Ainsi, d’après notre écrivain, c’est parce que les empereurs avaient perdu depuis Jean VIII leur ancienne domination sur les Romains, que l’on a vu se produire en Italie tant de combats, de rapines et de dénonciations : unde multa prælia, delationes, et rapinæ fuerunt in regno. Le mot de « délation » paraît étrange ; et cependant, la question des responsabilités mise à part, il est impossible de mieux caractériser ni de mieux résumer cette querelle spoléto-romaine, où, du côté de Rome, on ne réussit à combattre les prétentions de Spolète qu’en les dénonçant continuellement à l’Allemagne, et en attirant ainsi par deux fois sur l’Italie le torrent des armées germaniques, avec son cortège inévitable de batailles et de déprédations.— (Arthur Lapôtre, L’Europe et le Saint-Siège à l’époque Carolingienne, Première partie (Le Pape Jean VIII (872–882)), Alphonse Picard et Fils, Éditeurs, Paris, 1895)
2. La cession au Saint-Siège d’Arezzo et de Chiusi n’intéressait pas la marche de Toscane dont ces villes ne faisaient pas partie, pas plus qu’elle ne lésait le duché de Spolète ; car les prétentions des Spolétains à cet égard ne paraissent pas fondées. Déjà, en 773–774, Chiusi formait un duché à part. (V. Codex Carolinus, éd. des Mon. Germ., no 57, p. 582, et no 58, p. 583.) L’évêque d’Arezzo paraît avoir été, des [sic : dès] lors, dans la situation de ces grands immunistes qui absorbèrent peu à peu la puissance comtale.— (Arthur Lapôtre, L’Europe et le Saint-Siège à l’époque Carolingienne, Première partie (Le Pape Jean VIII (872–882)), Alphonse Picard et Fils, Éditeurs, Paris, 1895)
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