Sérénissime

Sous l’ancien régime lorsque l’on mentionnait une entité souveraine ou qu’on s’adressait à elle officiellement, il était d’usage de faire précéder son nom d’un prédicat (qualificatif) honorifique. Dans le cas de Venise le prédicat sérénissime devint un adjectif substantivé s’écrivant désormais en majuscules et devenant synonyme implicite de la République de Venise.

Sérénissime \se.ʁe.ni.sim\ féminin singulier invariable

1. (Histoire) (Géographie) Surnom donné à la ville de Venise, particulièrement à l’époque de la République de Venise (VIII^e–XVIII^e siècles).
   • On lui donnait Venise, il sauvait la Sérénissime des eaux, cimentant les façades, habillant les boiseries de Formica, asséchant les canaux, inventant des gondoles sur rails, mais Venise sauvée. — (Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, Les Éditions de Minuit, 1990)
   • Ses relique (saint Roch) ont d’abord été en Arles, puis ont été transférées dans la Sérénissime. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, 2001, page 260)
   • Sur les mude, ces convois de galères de la Sérénissime envoyés bisannuellement dans les lointains – jusqu’à Anvers, au nord – pour échanger les marchandises, fort peu de choses : on préfère se concentrer sur l’arsenal, capable de construire un navire en une journée, ou sur la grandiose bataille de Lépante (1571), qui fut une victoire (paraît-il, mais fort coûteuse) de la chrétienté sur le Turc. — (Harry Bellet, « Venise révélée » : déambuler dans la Sérénissime depuis Paris, et se faire pigeonner comme un touriste, Le Monde. Mis en ligne le 17 janvier 2023)

• Venise

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