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Cette page contient un recueil de vocabulaire en français autour du thème « bestiaire médiéval ». Ce recueil, appelé thésaurus, ne traite pas du mot lui-même, mais tente de fournir une liste de mots associés au thème dont vous pourriez avoir besoin et qui pourraient vous échapper.
Les bestiaires ne sont pas des romans. Ils répondent à une volonté dépendant du commanditaire. Son contenu est donc variable d’un bestiaire à l'autre. Cette section tente de présenter le contenu type de ces ouvrages.
Les animaux sont décrits dans des chapitres dédiés. Ces chapitres passent en revue et commentent les éléments suivants :
Au Moyen Âge, les théologiens définissent plusieurs types d’âmes. Elles sont présentées par ordre d’importance, de la plus basique à la plus noble, sachant qu’un animal ayant un type d’âme, possède également toutes celles qui la précèdent. L’homme croyant étant le seul à cumuler l’ensemble.
Les catégories ci-dessous sont présentées dans l’ordre généralement utilisé par les bestiaires. Elles ne sont pas construites sur la base de l’anatomie comparée ou de la génétique des espèces. On trouve donc des classements variables voire multiples d’un même animal qui nous semblerait aujourd’hui aberrant.
Ce découpage zoologique entre poissons d’un côté et quadrupèdes de l’autre, a un grand impact sur la mentalité de l’époque notamment en matière de religion. Ainsi, viande est pensé au sens de quadrupède et non d’animal. C’est pourquoi durant les jours maigres imposés par la religion, on pouvait manger du poisson mais pas du mouton ou du bœuf. Plusieurs polémiques ont eu lieu à l'époque sur des classements qui aujourd'hui nous paraissent incompréhensibles. Le castor est-il un poisson ou un quadrupède ?
Dans la pensée médiévale, les animaux dits fantastiques, monstres, légendaires n’étaient pas dissociés formellement des autres animaux pas plus que les croisements improbables qui sont aujourd’hui considérés comme impossible d’un point de vue génétique.
La liste ci-dessous n’est pas exhaustive. Chaque auteur a sa propre liste mais on retrouve des éléments communs.
Certains animaux se retrouvent à la fois dans sauvage et domestique comme l’âne, la chèvre ou le porc.
Au Moyen Âge, sont qualifiés de sauvages, les animaux qui n'ont pas de relation directe avec la sphère humaine.
Au Moyen Âge, sont qualifiés de domestiques, les animaux qui ont un contact important et/ou fréquent avec la maison, la demeure (domus en latin).
Certains auteurs préfèrent traiter les lézards de manière regroupée voire séparée dans une catégorie particulière. Quant aux dragons ils sont parfois vu comme des serpents, des lézards voire des oiseaux à cause des ailes.
Les auteurs différencient les poissons de mer des poissons d’eau douce.
Ils ont du mal à classer les crustacés et coquillages, certains sont clairement identifiés comme poissons, d’autres comme vers, certains sont même hors catégories.
Les cétacés sont classés dans les poissons.
Les auteurs du Moyen Âge ne conceptualisent pas la notion d’insecte ni ne font de sous-ensemble. La plupart sont classés dans les vers avec les arthropodes, arachnides et les larves.
Les vers sont souvent considérés par les hommes du Moyen Âge comme ayant naissant de la boue, de la fange voire des excréments et des cadavres. C’est pourquoi ces animaux sont généralement considérés en mauvaise part. Il ne faut pas oublier que des vers sont les instruments de quatre des dix plaies d’Égypte.
Les bestiaires sont avant tout des manuels d'éducation morale et religieuse. À ce titre, la description d’un animal ne saurait être faite autrement que par l’établissement des vertus et vices qui découlent de leur mode de vie réel, supposé voire fantasmé.
Certains qualificatifs peuvent être pris en bonne part mais également en mauvaise part. Par exemple, l’écureuil qualifié d’organisé parce qu’il cache ses noisettes, est vu comme un prévoyant (bonne part) mais aussi comme un accapareur (mauvaise part). Ce qui permet de gloser à loisir.
Voici une liste non exhaustive des adjectifs dans lesquels les auteurs de bestiaire puisent pour qualifier les animaux. La plupart du temps, ils cherchent un équilibre entre les bons côtés et les mauvais côtés. Mais certains animaux font l’objet d’une glorification et d’autres d’un rejet total (notamment les animaux nocturnes associés au diable ainsi que ceux ayant un mode de locomotion non linéaire).
Bien sûr, ces adjectifs sont pris au masculin comme au féminin et pour certains en opposition (chaste/non chaste).
Les adjectifs en lien direct avec un péché capital est toujours pris en mauvaise part.
Au Moyen Âge, les auteurs doivent se référer à des autorités reconnues. C'est une preuve d'érudition et de sérieux. Il est fréquent que des théories créées de toute pièce par certains auteurs soient attribuées à Pline, Socrate, Hérodote, Avicenne et penseurs musulmans. Ceci dans le but de faciliter l’adoption d’une thèse, valider des travaux par un argument d’autorité.
Les bestiaires sont des ouvrages matériels. Voici une liste non exhaustive des matériaux habituellement utilisés pour réaliser ces ouvrages.