Nom propre |
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Tuamotu \to.a.mɔ.tu\ |
Tuamotu \tu.a.mɔ.tu\ féminin pluriel
Quatre jours après, nous arrivâmes aux Pomotu, groupe auquel Bougainville, lorsqu’il en fit la découverte, donna le nom d’Archipel de la mer mauvaise, et celui d’Îles Basses. L’année suivante, Cook désigna ces îles sous le nom caractéristique d’Archipel dangereux Ce sont des pêcheurs Taïtiens, que le hasard, les courants ou les tempêtes conduisirent vers ces îles, qui leur donnèrent le nom de Pomotu ou îles de la nuit (Po, nuit, mystérieux, Motu, île basse) en raison de leur position à l’occident de Taïti, c’est-à-dire, là où le soleil se couche. Hardis navigateurs et guerriers aussi intrépides que redoutables, les Taïtiens revinrent fréquemment aux Pomotu, dont ils firent la conquête Voulant alors établir leur supériorité sur les vaincus, les Taïtiens changèrent le nom de Pomotu en celui de Paumotu ou îles soumises pour bien perpétuer le souvenir de leurs victoires (Pau, soumis, victorieux, motu, île basse). Quand l’amiral Dupetit-Thouars prit possession de Taïti en 1842, les îles Paumotu se trouvèrent affranchies de la domination taïtienne. Puis, lorsque le protectorat français eut été définitivement établi à Taïti et dans ses dépendances, les chefs des îles Paumotu s’adressèrent à M. le gouverneur Bonard, pour le prier de vouloir bien changer le nom donné aux îles par les Taïtiens. Accueillant favorablement cette requête, le Parlement de Taïti, dont les chefs des Paumotu étaient alors devenus membres, décréta en 1851, que les îles Paumotu porteraient à l’avenir le nom de Tuamotu, ou îles lointaines (Tua, éloigné, loin, vaste étendue, Motu, île basse), désignation qui fit, dès ce jour, disparaître l’idée de vasselage et d’humiliante infériorité que le nom d’îles soumises, avait jusqu’à cette époque perpétué aux habitants de cet archipel.— (G. Cuzent, Archipel des Pomotu, Bulletin de la Société académique de Brest, deuxième série, tome IX, Brest, 1883)
je levai l’ancre après un séjour d’une semaine et me dirigeai vers les îles Tuamotu, l’archipel dangereux pour les navigateurs.— (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)