Le terme « allopathie » appartient au domaine de la pseudo-science et est malheureusement sujet à tout type d'interprétation (tantôt médecine « classique », « occidentale », « traditionnelle », « des contraires », et que sait-on encore.
Nous ne nous intéresserons pas ici à ces sens, probablement plus actuels, mais bien au sens originel, qu'on pourrait qualifier de « vieilli ».
Pour poser le contexte, rappelons donc que pour Hahnemann (source, p. xx-xxi) :
Je m'intéresserais ici au sens donné par l'inventeur du terme, Samuel Hahnemann, dans son organon, remanié à six reprises de 1810 à 1842 (Hahnemann décède en 1843)
On constate que le sens d'allopathie ne varie pas. Il s'agit bien d'une méthode utilisant des produits produisant des symptômes sans rapports, autres, à ceux produits par la maladie, et non contraires (confusion avec l'énantiopathie).
édition de référence | section(s) | page(s) | définition | lien |
1 | xi | xx-xxi | « La méthode allopathique, ou celle qui use de médicamens produisant des effets spécifiques étrangers aux symptômes de la maladie naturelle, c. à d. ni semblables ni opposés (ἄλλος πάθος). » | lire en ligne lien PDF |
2 | xi | 13-14 | « La méthode allopathique, ou celle qui use de médicamens produisant des effets spécifiques étrangers aux symptômes de la maladie naturelle, c'est-à-dire ni semblables ni opposés (ἄλλος πάθος). » | lien |
3 | 22-23-24 | 113-114-115 | « (…) la méthode allopathique, celle dans laquelle on administre des remèdes produisant des symptômes qui n'ont aucun rapport direct avec l'étal du malade, n'étant ni semblables, ni opposés, mais absolument hétérogènes. » | lien |
4 | XVII | 123 | « La manière autre que ces deux-là dont on peut encore employer les médicamens contre les maladies, est la méthode allopathique, celle dans laquelle on administre des remèdes produisant des symptômes qui n'ont aucun rapport avec ceux de la maladie, n'étant ni semblables ni opposés, mais tout à fait hétérogènes. » | lien |
5 | 22-23-24 | 123-124 | « (…) la méthode allopathique, celle dans laquelle on administre des remèdes produisant des symptômes qui n'ont aucun rapport direct avec l'état du malade, n'étant ni semblables, ni opposés, mais absolument hétérogènes. » | lien |
6 (vigot frères 1952) | 22-23 | 47-48-49 | « (…) la méthode allopathique, d'après laquelle on prescrit des médicaments dont les symptômes n'ont aucun rapport direct, pathogénésique, avec l'état morbide, n'étant donc ni semblables, ni opposés aux symptômes de la maladie, mais absolument hétérogènes. » |
Concernant l'étymologie, on se réfèrera utilement à la partie relative à son origine ainsi qu'à la page de discussion pour le terme parent d'homéopathie.
Globalement on peut retenir que les sources fiables nous indique qu'allopathie est un néologisme inventé par Hahnemann et formé à partir du grec allos : autre et pathos : ce qu'on ressent, pour désigner une méthode thérapeutique utilisant des médicaments produisant chez un sujet sain des symptômes (-pathie) sans rapport, autres (allo-) à ceux du mal à traiter.
Une autre étymologie que l'on trouve parfois est « souffrance » pour pathos.
Une autre est aussi parfois trouvée, probablement par confusion avec la terminologie médicale (myopathie, pneumopathie) qui utilise le suffixe -pathie de pathê, maladie pour désigner des maladies, et non des thérapeutiques, bien qu'elle soit postérieure et sans rapport avec le sujet (voir à nouveau la page de discussion pour le terme parent d'homéopathie).
Cette section vise à regrouper sous forme de tableau les recherches effectuées concernant l'étymologie du terme sur les sources données sur la page Wiktionnaire:Ressources#Étymologie_des_noms_communs.
état | Source | Étymologie proposée ou remarque |
☑️ | Auguste Scheler, Dictionnaire d’étymologie française, 1862 (peu fiable) | non référencé (lien) |
☑️ | Gustav Körting, Etymologisches Wörterbuch der französischen Sprache, F. Schöningh, Paderborn, 1908 | non référencé (lien) |
✅ | Walther von Wartburg (dir.), Französisches etymologisches Wörterbuch, eine Darstellung des gallormanischen Sprachschatzes (FEW), Bâle, R. G. Zbinden, 1922-2002 | 2. Nfr. allopathie « médecine qui traite par les contraires »; allopathique adj. « qui appartient à l'allopathie »; allopathe médecin qui traite par l'allopathie »; allopathiser « traiter d'après la méthode allopathique » (alle seit Moz 1842). Die von dem deutschen arzt S. Hahnemann entwickelte therapie wurde von ihm homöopathie gennant (aus gr. oμοιος + -pathie); sie wurde durch Biger 1827 in Frankreich bekannt gemacht (daher 1). Aus dem gegensatz zu dieser neuen therapie wurde für die bisherige behandlung ein den gegensatz prägnant ausdrückender terminus nötig, der durch ersatz von *homéo-* durch das dem gr. ἄλλος « andere » entnommene allo- geschaffen wurde (2). (lien) |
⏳ | Ernst Gamillscheg, Etymologisches Wörterbuch der französischen Sprache (EWfS), 2e éd., 2 tomes, Heidelberg, Carl Winter, 1969 | non consulté |
⏳ | Oscar Bloch, Dictionnaire étymologique de la langue française (DELF), 4e éd. revue et augmentée par Walther von Wartburg, Paris, Presses Universitaires de France, 1964 , 682 p | non consulté |
✅ | Jean Dubois, Henri Mitterand et Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique et historique du français, 2e éd., Paris, Larousse, 1964 , | Non référencé, mais présent à l'entrée « allo- » : allo-, gr. allos, autre. (…) || allopathie 1800 ; mot créé par le médecin Hahnemann d'après *homéopathie* (gr. pathos, souffrance). (…) |
☑️ | Jacqueline Picoche, Dictionnaire étymologique du français, Paris, Le Robert, 1971, 843 p. | non référencé |
☑️ | Emmanuèle Baumgartner et Philippe Ménard, Dictionnaire étymologique et historique de la langue française, Paris, Livre de Poche, 1996, 848 p. | non référencé |
✅ | Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique de la langue française (DHLF), 2e éd., 3 tomes, Paris, Le Robert, 1998 , 4170 p. | ALLOPATHIE n. f. (v. 1800, traduit de Hahnemann) est emprunté à l'allemand Allopathie, mot forgé par Hahnemann, créateur de l'homéopathie, à partir de allo- et -pathie pour désigner, par opposition à homéopathie, un traitement classique. ◆ Il a pour dérivés ALLOPATHE n. m., qui se dit du médecin (1834), ALLOPATHIQUE adj. (1833). |
✅ | TLFi, version informatisée de Paul Imbs et Bernard Quemada (dir.), Trésor de la langue française, Dictionnaire de la langue du xixe et du xxe siècle (1789-1960), Paris, Éditions du CNRS/Gallimard, 1971-1994. | • MÉD. Médecine qui emploie des médicaments produisant des effets contraires à ceux que produit la maladie. Anton. homéopathie. (…) • Étymol. ET HIST. − Ca 1800 méd., trad. de Hahnemann d'apr. Lar. Lang. fr.; 1838 (Ac. Compl. 1842 : Allopathie Système dans lequel on traite les maladies en cherchant à exciter des maladies d'une autre nature que celles qu'on rencontre). All. mod. Allopathie, mot forgé à partir du gr. ἀλλος « autre » et πάθος « souffrance » par le médecin all. S. Hahnemann (1755-1843) pour désigner la méthode thérapeutique opposée à l'homéopathie dont il fut le créateur (Brockhaus Enzyklopädie, s.v. Allopathie et Hahnemann). − Allopathique, 1838 (Ac. Compl. 1842). |
Source | entrée | Étymologie proposée ou remarque |
Anatole Bailly – Abrégé du dictionnaire grec-français, Hachette, 1901. (page 35, disponible sur wikisource) | ἄλλος, η, ο : | autre (lien) |
todo
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état | Source | définition proposée ou remarque |
✅ | Le Trésor de la Langue Française informatisé | • MÉD. Médecine qui emploie des médicaments produisant des effets contraires à ceux que produit la maladie. Anton. homéopathie. (…) • Étymol. ET HIST. − Ca 1800 méd., trad. de Hahnemann d'apr. Lar. Lang. fr.; 1838 (Ac. Compl. 1842 : Allopathie Système dans lequel on traite les maladies en cherchant à exciter des maladies d'une autre nature que celles qu'on rencontre). All. mod. Allopathie, mot forgé à partir du gr. ἀλλος « autre » et πάθος « souffrance » par le médecin all. S. Hahnemann (1755-1843) pour désigner la méthode thérapeutique opposée à l'homéopathie dont il fut le créateur (Brockhaus Enzyklopädie, s.v. Allopathie et Hahnemann). − Allopathique, 1838 (Ac. Compl. 1842). |
⛔ | Dictionnaires de l’Académie française, première édition, 1694 | Anachronique pour un terme inventé à la fin du 18ème. |
⛔ | Dictionnaires de l’Académie française, deuxième édition, 1718 | Anachronique pour un terme inventé à la fin du 18ème. |
⛔ | Dictionnaires de l’Académie française, troisième édition, 1740 | Anachronique pour un terme inventé à la fin du 18ème. |
⛔ | Dictionnaires de l’Académie française, quatrième édition, 1762 | Anachronique pour un terme inventé à la fin du 18ème. |
☑️ | Dictionnaires de l’Académie française, cinquième édition, 1798 | non référencé (lien) |
☑️ | Dictionnaires de l’Académie française, sixième édition, 1832-1835 | non référencé (lien) |
☑️ | Dictionnaires de l’Académie française, septième édition, 1878 | non référencé (lien) |
✅ | Dictionnaires de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 | ALLOPATHIE. n. f. Médecine usuelle, traditionnelle. (lien) |
✅ | Dictionnaires de l’Académie française, neuvième édition | ALLOPATHIE n. f. XIXe siècle. Emprunté de l'allemand Allopathie, formé à l'aide du grec allos, « autre », et pathos, « souffrance ». Médecine appliquant les thérapeutiques classiques, par opposition à Homéopathie. (lien) |
✅ | Dictionnaires de l’Académie française, neuvième édition, 1986- | ALLOPATHIE n. f. XIXe siècle. Emprunté de l'allemand Allopathie, formé à l'aide du grec allos, « autre », et pathos, « souffrance ».Médecine appliquant les thérapeutiques classiques, par opposition à Homéopathie. (lien) |
⛔ | Ménage, 1750 | Anachronique pour un terme inventé à la fin du 18ème. |
☑️ | Charles Nodier, Victor Verger, Dictionnaire universel de la langue française, Librairie Classique-Élémentaire, Paris, 1826 | non référencé (lien) |
☑️ | Napoléon Landais, Dictionnaire général et grammatical des dictionnaires français | non référencé (lien) |
☑️ | Babault, 1836 | non référencé (lien) |
☑️ | Noël, 1839 | non référencé (lien) |
✅ | Bescherelle, 1856 | Allopathie. s. fr. (et. gr. ἀλλος, autre; πάθος, souffrance). Méd. Système qui a pour but de guérir les maladies en excitant des maladies d'une autre nature, suivant cet aphorisme latin : Contraria contrariis curantur. C'est un mot nouvellement créé par opposition à l'Homœopathie. V. ce mot. Allopathiser. v. a (et. gr. ἀλλος, autre; πάθος, je souffre). Méd. Mettre en pratique les préceptes de l'allopathie; trater un malade en cherchant à exciter en lui des maladies autres que celle dont il est affecté. (lien) |
✅ | Littré, 1872-1877 | † Allopathie (al-lo-pa-tie), s. f. Nom de la médecine traditionnelle, dans le langage des homéopathes. – ÉTYM. ἀλλος, autre (voy. autre), et πάθος, maladie, affection (voy. pathos); ainsi nommée par opposition à homéopathie (voy. ce mot), à cause que, dans la médecine traditionnelle, on n'a ni pour but, ni pour effet de produire chez le malade des symptômes semblables à ceux de la maladie. (lien) |
⛔ | Nicot, 1606 | Anachronique pour un terme inventé à la fin du 18ème. |
✅ | Paul Guérin, Dictionnaire des dictionnaires : lettres, sciences, arts, encyclopédie universelle, Librairie des imprimeries réunies, Motteroz, 1884-1892 | Allopathie. s. f. (gr. allos, autre; pathos, maladie). Mot créé par Hahnemann, fondateur de la doctrine homœopathique, pour signifier la méthode de traitement dans laquelle, selon lui, on prescrit au malade des médicaments qui produisent des médicaments qui produisent sur l'homme sain des effets morbides différents de ceux qu'ils déterminent dans l'état de maladie, contrairement à la méthode homœopathique dans laquelle on prétend donner des médicaments qui ont pour résultat de produire dans lrorganisme sain ou malade des effets semblables à ceux qu'y développe la maladie elle-même, mais de plus grande intensité. (V. Homœopathie.) (lien) |
✅ | Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter, Antoine Thomas, Dictionnaire général de la langue française du commencement du XVIIe siècle à nos jours : précédé d’un traité de la formation de la langue, 1890-1893 | Allopathie (âl-lò-pà-ti) s. f. (étym. composé avec le grec ἀλλος, autre, et πάθος, affection, §279 • Néolog.) • La médecine qui traite par les contraires (par opposition à l'homœopathie, qui traite par les semblables). (lien) |
✅ | dictionnaire.reverso.net | allopathie, nf (médecine) : méthode de traitement médical où l'on traite par le contraire, contrairement à l'homéopathie. allopathie, s nf : médecine classique. homéopathie. (lien) |
☑️ | Base de données lexicographiques panfrancophone (BDLP), | non référencé (lien) |
état | Source | définition proposée ou remarque |
✅ | Le Grand Dictionnaire terminologique | Auteur : Office québécois de la langue française, 1998 Définition : Méthode thérapeutique qui repose sur la médecine classique et qui a recours à des médicaments produisant des effets contraires à ceux de la maladie à combattre. Note : Elle s'oppose à l'homéopathie. (lien) |
⛔ | Le Dictionnaire de la Zone (Tout l’argot des banlieues) | non pertinent ? |
⛔ | Dictionnaire d’argot français | non pertinent ? |
⛔ | Petit dictionnaire de droit (Dalloz), édition de 1909 | non pertinent ? |
✅ | Dictionnaire médical de l'Académie nationale de Médecine | allopathie n.f. Méthode de traitement dans laquelle on administre contre une maladie des substances susceptibles d’agir sur les causes de la maladie, ou au moins de réduire l’intensité des manifestations morbides.
Ce terme a été forgé par les partisans de l’homéopathie et n’est utilisé que par eux.
La médecine traditionnelle serait donc une allopathie. Elle est fondée sur l’expérimentation scientifique qui atteste que l’effet des médicaments croît en même temps que les doses administrées, dans certaines limites.
Dans la langue française le suffixe -pathie s’applique généralement à une maladie et non à une thérapeutique. (lien) |
✅ | Dictionnaire de l'Académie nationale de Pharmacie | Allopathie Étymologie : grec ἄλλος állos autre et πάθή páthế souffrance, douleur, maladie n. f. Concept thérapeutique s’opposant à l’homéopathie (« Similia similibus curentur », les semblables guérissent les semblables) car basé sur le principe de Galien « Contraria contrariis curantur », les contraires se soignent par les contraires. Il s’agit d’une méthode de traitement des maladies dans laquelle on administre des substances susceptibles d’agir sur les causes de la maladie ou de réduire l’intensité des manifestations morbides. Les médicaments relevant de l’allopathie, contrairement à ceux relevant de l’homéopathie, ont fait la preuve de leur efficacité par des essais cliniques dans les indications considérées. |
✅ | Dictionnaire des sciences animales | Méthode thérapeutique classique utilisant des médicaments qui produisent des effets contraires à celui de la maladie. (lien) |
☑️ | Adolphe Chéruel, Dictionnaire historique des institutions, mœurs et coutumes de la France, 1899 | Non référencé (lien) |
Source | entrée |
Dictionnaire populaire de médecine usuelle d'hygiène publique et privée par le Docteur Paul Labarthe,… ; avec la collaboration de plusieurs professeurs agrégés de la Faculté de médecine, de médecins , de chirurgiens, 18?? | « ALLOPATHIE. -Nom dont Hahnemann et les homœopathes de sa suite ont jugé à propos d'affubler toutes les doctrines médicales autres que la leur. Comme l'homéopathie traite par les semblables, c'est à-dire par des médicaments qu'on suppose devoir provoquer une maladie analogue à celle qu'on veut guérir, l'allopathie serait la doctrine de ceux qui traitent par les contraires. La médecine scientifique aussi bien que l'ensemble des doctrines médicales ne répondent nullement à une définition aussi incomplète et en réalité aussi saugrenue. Il faut en laisser la responsabilité aux homéopathes et leur abandonner l'usage exclusif d'une expression qui n'a de sens précis que pour eux seuls. (V. Homéopathie.) A. REGNARD. » |
Encyclopédie moderne (de Courtin) : dictionnaire abrégé des sciences, des lettres, des arts, de l'industrie, de l'agriculture et du commerce, repris dans Grand dictionnaire universel du XIXe siècle | ALLOPATHIE. (Médecine.) Les médecins qui suivent la doctrine de Hahnemann établissent qu'il y a trois manières d'agir dans le traitement des maladies : la première consiste à attaquer l'affection morbide par des moyens contraires à sa nature; la deuxième à lui opposer des agents qui sans lui être absolument contraires sont propres cependant à en troubler les symptômes et la marche ; la troisième, enfin, consiste dans l'emploi de moyens qui sont de nature à produire chez l'homme sain des symptômes semblables à ceux de la maladie qu'il s'agit de combattre, ou au moins le plus rapprochés de ceux de cette affection. Cette dernière méthode constitue la médecine homœopathique, la seule et la vraie médecine, suivant l'opinion des adeptes : les deux autres ont reçu des sectateurs de cette école les noms à l'Énantiopathie, ou médecine des contraires, et d'Allopathie, ou médecine dérivative ou révulsive. Comme on le voit, l'allopathie n'est qu'une des personnes de la trinité formée par les doctrines médicales, et c'est la personne la moins opposée à l'essence, au dogme homœopathique. Nous devrions en conséquence, pour restreindre les discussion aux limites posées par les homœopathistes eux-mêmes, nous borner à l'étude de la médecine dérivative; mais l'usage n'a point consacré le terme d'énantiopathie, celui d'allopathie au contraire personnifie la médecine prise dans son ensemble, et contre laquelle Hahnemann a levé l'étendard de la révolte; en conséquence nous devons faire comme tout le monde, en étudiant simultanément la médecine des contraires (énantiopathie) et la médecine perturbatrice (allopathie) dans leur antagonisme avec l'homœopathie. (…) |
Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine – ancienne version 2020 | allopathie n.f.
allopathy Méthode de traitement dans laquelle on administre contre une maladie des substances susceptibles d’agir sur les causes de la maladie, ou au moins de réduire l’intensité des manifestations morbides. Ce terme a été forgé par les partisans de l’homéopathie et n’est utilisé que par eux. La médecine traditionnelle serait donc une allopathie. Elle est fondée sur l’expérimentation scientifique qui atteste que l’effet des médicaments croît en même temps que les doses administrées, dans certaines limites. Dans la langue française le suffixe -pathie s’applique généralement à une maladie et non à une thérapeutique.
Édit. 2017 |
Samuel Hahnemann, S. M., Doctrine homœopathique ou Organon de l’Art de guérir (VI éd.). Vigot Frères, Maladies chroniques et allopathie, 1952, p. 19, glossaire établi par le Dr Pierre SCHMIDT (de Genève). | Allopathie ou hétéropathie, terme inventé par Hahnemann pour désigner l'école médicale dominante. Il vient du grec « alloion » = différent, d'une autre espèce, sans rapport direct avec le malade, et de « pathos », douleur, souffrance. Ce vocable signifie que les maladies sont guéries par une action différente, substitutive, dérivative, comme par exemple les gastralgies par le plâtrage de bismuth ou à l'alun, l'aspirine pour les algies, la cortisone pour l'A.C.T.H. pour les rhumatismes, etc… L'école dite officielle, appelé en général Allopathie, utilise surtout la combinaison de l'allopathie et de l'énantiopathie (voir ce mot), mais pratique fréquemment et d'une manière inconsciente l'Homœopathie, p. ex. la digitale dans les cardiopathies, le radium et les rayons X dans les dermatoses prurigineuses ou les affections néoplasiques, la quinine dans les fièvres, le camphre dans les syacopes, le mercure dans la syphilis, toute la vaccinothérapie, etc… car l'homœopathie n'est nullement une question de dose, mais essentiellement une question de similitude.
(…) Énantiopathie : Méthode antipathique ou palliative, utilisant un remède qui produit un état opposé au mal à combattre. Par exemple un purgatif pour la constipation, un analgésique contre la douleur, une application froide sur une enflure très chaude, ou le froid sur une brûlure, l'insuline contre le diabète, le bicarbonate de soude dans les brûlures d'estomac, etc… (…) Homœopathie (lire §70) Terme inventé par Hahnemann et mentionné pour la première fois par lui en 1810 dans son Organon de l'art de guérir. Il est composé du grec « homoios » semblable et « pathos » souffrance, douleur. Il n'y a rien dans ce vocable qui suggère la guérison des amaldies par des remèdes qui produisent des symptômes semblables. On doit le comprendre dans le sens que certains médicaments provocateurs de certains symptômes sur l'organisme sain, sont capables de guérir les maladies naturelle présentant des symptômes semblables. Ce terme technique médical n'est malheureusement pas très juste au point de vue de sa construction philologique. Aujourd'hui, on doit dire homœothérapie – thérapeutique étiologique indirecte (Duprat). |
La Médecine littéraire et anecdotique, morceaux choisis en prose et en vers, curiosités pathologiques et scientifiques, anecdotes, maximes, épigrammes, etc. recueillis et annotés / par les Drs G. Witkowski et X. Gorecki | ALLOPATHIE. — Mot absurde et dérisoire inventé par Hahnemann, pour jeter le ridicule sur la médecine traditionnelle. |
Dictionnaire de la conversation et de la lecture : inventaire raisonné des notions générales les plus indispensables à tous, par une société de savants et de gens de lettres. | C'est à lui qu'est dû le principe que les maladies se guérissent par leurs contraires, méthode opposée à celle de Hahnemann, dont les partisans la repoussent sous le nom d'allopathie, qu'ils prononcent sur un ton d'injures. |
Source | entrée |
futura-sciences.com | « Désigne la médecine conventionnelle par opposition à l'homéopathie. De ce fait, elle englobe les traitements médicamenteux habituels, mais aussi les médecines dites parallèles telles que la phytothérapie ou l'homéopathie.
L'allopathie repose donc sur l'administration de substances actives visant à contrecarrer les effets ou les causes des maladies. » |
Source | entrée | commentaire |
Pasquier, P., Galluzzo, A. et Ambroise, L. (2024) . Comprendre l’autonomisation de l’acteur de santé responsable : ethnographie de la consommation de médecines non conventionnelles. Annales des Mines - Gérer & comprendre, N° 156(2), 20-30. https://doi.org/10.3917/geco1.156.0020. | « note 2 : L’expression « médecine allopathique » a été introduite par Samuel Hahnemann, le fondateur de l’homéopathie, pour décrire les pratiques médicales conventionnelles qui se distinguent par des interventions n’agissant pas de la même manière que la maladie ou ses symptômes. En contraste, un traitement « homéopathique » implique l’utilisation de substances provoquant des symptômes similaires à ceux de la maladie. Aujourd’hui, les partisans des MNC ont tendance à utiliser le terme « allopathique » de manière péjorative pour désigner la médecine conventionnelle ou occidentale, qui reposerait essentiellement sur l’usage de médicaments, et se concentrerait sur le traitement des symptômes spécifiques ou des organes cibles plutôt que sur la guérison holistique de l’individu. »
« Le terme d’allopathie, qui peut signifier soigner par le contraire, soigner par des médicaments ou encore soigner les symptômes, qualifie ainsi une pratique médicale conventionnelle qui serait responsable de l’errance. L’approche allopathique, du fait notamment d’un manque de moyens ou d’empathie, ne prendrait pas en charge la cause de la maladie, et n’en soulagerait que temporairement les manifestations symptomatiques. Ces critiques de la médecine allopathique, qui ne soignerait que les symptômes, pointent notamment du doigt l’absence d’une véritable éducation à la prévention thérapeutique, et le fait que la médecine conventionnelle ne prendrait soin que des individus malades : » (…) « La critique de l’approche dite « allopathique » de la médecine par les pratiquants de MNC vise aussi la surconsommation de médicaments. » (…) « Ainsi, la figure du « consommateur de médecine » est une image souvent convoquée péjorativement pour désigner les individus dépendant d’une vision « allopathique » de la santé. » (…) « Les promoteurs des MNC, et notamment les thérapeutes, invitent ceux qu’ils conseillent à abandonner la conception allopathique de la santé constitutive de la médecine conventionnelle, afin de devenir « acteurs de leur santé » : » (…) « L’utilisation de MNC ne reflète pas tant une contestation de la médecine conventionnelle qu’elle souligne la difficulté des patients à accéder à des ressources fiables ou à être accompagnés pour gagner en autonomie en matière de santé. Nos résultats mettent en évidence que la promotion de la responsabilisation en matière de santé ne s’accompagne pas des dispositifs suffisants en matière d’information et d’accompagnement qui permettraient aux patients de gérer leurs problèmes de santé, ce qui les conduit à chercher des solutions thérapeutiques sur le marché des MNC qui, critiquant et disqualifiant les approches dites « allopathiques » de la médecine conventionnelle, occupent un espace devenu vacant. » |
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Mondal, H., & Mondal, S. (2022). Do we still use Allopathy to indicate Modern medicine?. Journal of family medicine and primary care, 11(3), 1225–1226. https://doi.org/10.4103/jfmpc.jfmpc_1147_21 | A recent comment by one Indian yoga instructor and businessman made the term “Allopathy” surfaced in the majority of the newspapers. Even the ‘Google Trends’ (A public domain web application to show the internet search pattern on Google search engine) shows a sharp rise of the interest in the word “Allopathy” as shown in .
We hope the health journalists and the healthcare professionals are aware of the term – Allopathy. This derogatory term was started by Homeopathy practitioners in the 19th century. Homeopathy, as found in MeSH (Medical Subject Headings), is “a system of therapeutics founded by Samuel Hahnemann (1755–1843), based on the Law of Similars where “like cures like”. Diseases are treated by highly diluted substances that cause, in healthy persons, symptoms like those of the disease to be treated.” The Homeopathy practitioners used the term – Allopathy to differentiate their practice from contemporary medicine. We could not find any term “Allopathy” in the MeSH, the annually updated, widely accepted controlled vocabulary for medical literature. However, the word is available in various dictionaries. We have listed the definition of Allopathy, Homeopathy, and Medicine from three sources in . We have Searched the terms in Google Book Ngram viewer and found that the use of the term “Allopathy” has been declined as shown in . From the definitions, it is evident that “Medicine” is not similar to either “Allopathy” or “Homeopathy.” However, it is commonly used by the layman and occasionally in medical literature to indicate the practice of modern medicine. We oppose the resurfacing of the derogatory word from the vocabulary of Homeopathy practitioners. Using the word “Allopathy” to indicate modern medicine should be avoided. Practitioners of modern medicine should avoid using the term either in spoken or in written language. |
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LAUREL MC EWAN Une analyse anthropologique de la relation entre médecine conventionnelle et médecine complémentaire dans la France contemporaine | As such, due to the philosophical and biased connotations of the term, “allopathic medicine” will not be used in the context of this thesis. Furthermore, some scholars have indicated that Chinese Medicine also draws from an allopathic approach, which further serves as an argument against the use of the term (Wiseman, 2004). | Si cet extrait manque totalement l'absurdité patente de l'idée de « médecine allopathique » (Dr Snow 1846, Dr Regnard 1887, Dr E.F. Julia 1928), il reprend, sans aller jusqu'à l'idée que tout ce qui n'est pas homéopathie est allopathie, l'idée que la MTC serait allopathique, ce qui est un exemple (sourcable) parmi de nombreux autres du confusionisme intrinsèquement lié à ce terme. |
https://edzardernst.com/2017/10/weledas-statements-on-homeopathy-in-need-of-nacl-c200-i-think/ | « The term ‘allopathy’ is a derogatory term created by Hahnemann to defame the heroic medicine of his time. The notion of ‘anti-drugs’ is popular in homeopathy, but evidently, it is pure nonsense. » | |
Oppel L. Allopathy-A term that diminishes the profession. BC Med J. 2010;52:91. | « (…) It was Hahnemann himself who coined the term allopath. The term was intended to indicate, in a pejorative way, that conventional practitioners of the early 19th century only treated disease by opposing symptoms and that they offered nothing in terms of preventing illness or addressing the root causes of disease. The term allopath was rejected by mainstream medicine, but has continued to be used by homeopaths and other unconventional practitioners when referring to medical doctors.
"Depicting scientific medicine as allopathic medicine is often used as a device to define debate at an administrative level when unconventional practitioners wish to position themselves as equal partners on the health care playing field." While physicians of the early 1800s had much less to offer patients than they do today, a knowledge of anatomy, the natural history of many diseases, and the early appreciation of the microbial causes of infectious diseases had begun to allow physicians to do far more than was captured by the derogatory term. Indeed, as time went on conventional medicine began to develop and deploy discoveries such as vaccines, insulin, new medicines and surgeries, cancer therapies, and public health campaigns that not only treated symptoms but effectively eliminated a large number of diseases and prevented many others. It is all the more ironic, then, that the term allopath has become more commonly and effectively leveled by While physicians of the early 1800s had much less to offer patients than they do today, a knowledge of anatomy, the natural history of many diseases, and the early appreciation of the microbial causes of infectious diseases had begun to allow physicians to do far more than was captured by the derogatory term. Indeed, as time went on conventional medicine began to develop and deploy discoveries such as vaccines, insulin, new medicines and surgeries, cancer therapies, and public health campaigns that not only treated symptoms but effectively eliminated a large number of diseases and prevented many others. It is all the more ironic, then, that the term allopath has become more commonly and effectively leveled by adherents of complementary/alternative/integrative therapies at the medical profession. Perhaps unknowingly, some physicians apply the term to their own trade, not understanding that the term connotes a practitioner very different from themselves. The word is derived from the Greek allos (against) and pathos (suffering) and really denotes a process of diminishing symptoms. It is notable that while modern medicine has done more to understand, treat, cure, and prevent disease than any other entity in the history of humankind, practitioners who essentially do nothing but employ placebo effects to make patients believe they’re getting somewhat better are the ones who somehow are not allopaths. More interestingly, depicting scientific medicine as allopathic medicine is often used as a device to define debate at an administrative level when unconventional practitioners wish to position themselves as equal partners on the health care playing field. The BCMA has heard this from the mouths of government officials in the discussions around scope of practice, and it appears with some regularity in the submissions of unconventional practitioners to health ministries when extra status is being sought. When advocating for scarce government health dollars, it sounds so much better to offer naive administrators a choice between naturopathic, homeopathic, allopathic, Native healing, and Eastern medicine than it does to tell the truth: that you can choose between medicine that’s consistent with the best information available, or things that aren’t. —Lloyd Oppel, MD Chair, Allied Health and Alternative Therapies Committee » |
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Sandoz, T. (2005). Histoires parallèles de la médecine. Seuil. | La médecine orthodoxe ne s’est jamais remise du mauvais tour que lui a joué l’homéopathie en la qualifiant d’« allopathique ». Voilà deux siècles qu’elle essaie de faire comprendre que la traiter ainsi est fondamentalement injuste. Force est pourtant de constater que l’invention de l’allopathie, pour « médecine des contraires », relève du génie. Il est en effet plutôt rare qu’une faction hérétique parvienne à imposer son vocabulaire au système dominant. En 1816, soit bien avant l’invention du terme Schulmedizin (médecine d’école), proposé par l’homéopathe Franz Fischer pour se moquer de l’orthodoxie, « allopathie » s’offre comme le premier mot qui permette de caractériser l’ensemble des thérapeutiques disponibles. L’idée d’allopathie, bien que sévèrement décriée par ceux qui saisissent sa portée dénigrante, se trouve vite utilisée par tous ceux qui prennent part, dès le début du XIXe siècle, aux disputes médicales . Pour comprendre la force du vocable « allopathique », il faut remonter à l’origine de la plus durable médication non orthodoxe européenne, l’homéopathie, seule à traverser les siècles avec panache (…)
JÜTTE , Robert, Geschichte der Alternativen Medizin. Von der Volkmedizin zu den unkonventionellen Therapien von heute, Munich, C. H. Beck, 1996. ROTHSCHUH , Karl E., Konzepte der Medizin in Vergangenheit und Gegenwart, Stuttgart, Hippokrates Verlag, 1978 |
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Atwood KC., IV Naturopathy, pseudoscience, and medicine: Myths and fallacies vs truth. MedGenMed. 2004;6:33. | « There is no such thing as “allopathic” medicine, a pejorative term coined by the founder of homeopathy, Samuel Hahnemann. Those who use it to describe modern medicine only betray their ignorance. Ironically, one place in North America that still gives a favorable nod to what Hahnemann meant by “allopathic medicine” — the prescientific, highly toxic practices of bloodletting, purging, scalding, etc., based on the “four humours” — is Bastyr University. Look it up: Bastyr doesn't teach it merely for historical interest, but “in the light of its twentieth century revolutionary reformation and resynthesis, with brief history of its competitive existence, stature and staying power.”
(…) To label modern medicine as Western in the postmodern “group narrative” sense — witness Dr. Katz's use of the terms “native preferences” and “allopathic philosophy” — is akin to calling what Einstein did “Jewish physics.” |
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Wiseman N. Designations of Medicines. Evid Based Complement Alternat Med. 2004 Dec;1(3):327-329. doi: 10.1093/ecam/neh053. PMID: 15841267; PMCID: PMC538524. cité par https://theses.fr/2019EHES0002 ci-dessus. | ‘Allopathic medicine’ is favored by some because the medicine in question, unlike other medicines in the West (notably homeopathy), treats disease by opposites . Unfortunately for this choice, one of the main alternative medicines on the scene at the present time is Chinese medicine, which is uncontestably allopathic in nature. There is little argument to warrant the continuing use of this term. | |
Thompson, Craig & Troester, Maura. (2002). Consumer Value Systems in the Age of Postmodern Fragmentation: The Case of the Natural Health Microculture. Journal of Consumer Research. 28. 550-71. 10.1086/338213. | This diversity reflects that natural health is a market-driven construction whose cultural meanings have been forged through a widely promoted contrast to allopathic medicine. The nineteenth-century German physician Samuel Hahnemann coined the term “allopathic medicine” to differentiate his considerably less intrusive, homeopathic approach from the practices of heroic medicine in vogue at that time. This somewhat archaic distinction has become a key element in the semiotics of natural health’s overall market positioning. Allopathic medicine is a potent catchphrase that connotes a superficial, symptom-focused, depersonalized, Westernized (and by implication ethnocentric) approach to treating illness, an approach whose invasive technological and pharmaceutical interventions do not penetrate the deep, holistic sources of wellness and illness (e.g., Chopra 1990; Murray and Pizzorno 1998; Null 2000) (…) In direct contrast to the war metaphors they ascribe to allopathic medicine, our participants interpret their natural health practices as healing through the cultivation of natural balance and serenity: | |
Science et pseudo-sciences (2004) : L’homéopathie en questions [1] | Qu’est-ce que l’« allopathie » ?
Il s’agit du « nom de la médecine traditionnelle, dans le langage des homéopathes » (Paul-Emile Littré (1801-1881), Dictionnaire de la langue française). Ce terme est également signalé dans le Larousse de la Langue française de 1838. Il a été forgé à partir du grec « autre » et « souffrance » par Samuel Hahnemann pour désigner la méthode thérapeutique opposée à l’homéopathie dont il fut le créateur (Brockhaus Enzyklopädie, s.v. Allopathie et Hahnemann), et ainsi créer une fausse symétrie entre sa doctrine et la médecine classique, au niveau de laquelle il voulait se placer. |
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Rouzé Michel. Les coups de gueule d'un allopathe. In: Raison présente, n°120, 4e trimestre 1996. La République : fait national et idée rationnelle. pp. 119-120. www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_1996_num_120_1_3371_t1_0119_0000_2 | (…) Le journaliste qui rapport son propos le qualifie de « provocateur ». Le terme est plutôt péjoratif, et « coups de gueule », dans le titre, n'était pas très gentil, mais il appelle une sérieuse mise au point linguistique. Imaginée par les homéopathes pour désigner la médecine véritable, leur étiquette établit une fausse symétrie entre les valeurs respectives, alors qu'étymologiquement elle ne saurait jouer ce rôle. Mais cette trouvaille de langage a fait que médecins et patients tombent souvent dans le piège. Homéopathie associe homéo : semblable, ressemblant, à pathie : mal, souffrance. Ce qui convient parfaitement pour une thérapie qui choisit pour remèdes des substances capables de déclencher dans un organisme sain les mêmes symptômes que ceux que l'on observe chez un malade. Le guérisseur qui recourt à l'homéopathie est un homéopathe. Tout au contraire, étymologiquement l'allopathie chercherait des substances qui, injectées au patient, déclencheraient des symptômes et des souffrances autres que celles que lui donnent sa maladie. Et l'allopathe s'amuserait à ce jeu ! Les suffixes pathe et pathie ont leur place normale dans le vocabulaire médical. Un psychopathe est atteint de psychopathie, un désordre du psychisme. Mais ces particules du langage en sont arrivées — grâce aux homéopathes ? — à s'appliquer au soignant, non au malade. Comble de la confusion : des guérisseurs s'intitulent ostéopathes, c'est à dire qu'ils prétendent nous soigner en triturant nos os, et le mot ostéopathie est appliqué tantôt au mal, tantôt à l'art de le guérir. (…) | |
Johnston G. D. (1989). Allopathy--the therapeutic legacy. Irish journal of medical science, 158(1), 4–9. https://doi.org/10.1007/BF02942007 | à faire | |
Science et pseudo-sciences (1987) : Qu’est-ce que l’étiopathie ? [2] | Astucieusement, les homéopathes ont forgé le terme « allopathie », qui suggère une (fausse) symétrie entre leur doctrine et la médecine scientifique, et ils sont parvenus à l’introduire en contrebande dans la littérature médicale. | |
Association médicale mutuelle de la Seine et de la Seine et Oise. – À propos d'homœpathie, E. F. Julia, 01 août 1928 | Il convient de s'élever aussi contre la position qu'ils se donnent eux-mêmes vis-à-vis de leurs Confrères non homœopathes, et qu'ils appellent bruyamment « Allopathes » ! Car il y a lieu de noter que cette appellation ne se trouve jamais que sous leur plume. Les homœopathes ont besoin de creuser une tranchée sur un côté de laquelle ils se placent, et de camper en face d'eux un ennemi imaginaire qu'ils dénomment « Allopathe ». Sans allopathie, plus d'homœopathie ! Vous comprenez à quel point il est donc nécessaire qu'il existe une allopathie. Mais en réalité, de nos jours, où trouverez-vous cette allopathie ? Nulle part.
Nous ne connaissons ni à la Faculté ni dans les hôpitaux un enseignement qui se targue d'un tel vocable et encore moins qui prenne à son compte la fameuse formule : Contraria contrariis curantur. Le professeur Pouchet par exemple et ses successeurs n'ont eu garde de se limiter dans une telle affirmation. Qu'est, thérapeutiquement parlant, le contraire d'une maladie? Comment définir un tel « contraire » ? Nul n'y songe, tellement cette préoccupation est oiseuse et dénuée d'intérêt. Nos moyens thérapeutiques se groupent en huit ou dix classes différentes qui s'inspirent chacune d'une idée particulière et d'un mode d'action propre. Dans aucune de ces classes, le thérapeute ne s'efforce d'opposer systématiquement « un contraire à un contraire ». Quand Germain Sée nous a fait connaître le salicylate de soude, les recherches qui ont abouti au traitement du rhumatisme articulaire aigu n'ont nullement été inspirées par l'application d'une loi des « contraires ». Germain Sée a fait œuvre de clinicien, d'observateur, d'esprit judicieux et c'est le souci d'une expérimentation bien conduite qui a inspiré tous ses travaux. La soi-disant « allopathie » n'a rien à voir là-dedans, à moins qu'il ne vous plaise de placer arbitrairement une étiquette sans valeur sur des méthodes aussi variables que les faits eux-mêmes. Si l'on veut appeler « contraire » tout médicament qui combat et qui guérit, on s'exprime comme M. delà Palisse, et à ce compte-là les homœopathes eux-mêmes ne sauraient employer autre chose que des contraires à l'instant où ils dominent une maladie et la guérissent… |
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The Boston Medical and Surgical Journal Volume 191 • Number 22 • November 27, 1924, Pages: 1009-1014. THE LIFE AND WRITINGS OF HIPPOCRATES* A Sketch By F. B. LUND, M. D. | Another of the "Aphorisms" has entered into the so-called controversy between Allopathy (atrocious term), and Homeopathy. | |
Allopathy. (1882). Atlanta medical register, 1(4), 249–250. (PDF) | à faire | |
Homoeopathie, par le Dr Laure, 1878 | « Je repousse la qualification d'allopathe inventée par Hahneman ou ses disciples » | |
Des droits et des devoirs réciproques de la Société civile et de l'art médical : discours prononcé à la séance publique de la Société impériale de médecine de Bordeaux, le 23 janvier 1861 | Que serait-ce, Messieurs, si je vous disais ce que je pense de la distinction messéante, toute privée, stipulée, sur notre art, entre des intrus et quelques-uns de ses renégats ? — Je rougis en prononçant les mots : homœopathie, allopathie ; ils ne sont pas, — je vous le jure, — plus médicaux que français. |
Source | entrée |
Kottegoda S. R. (1983). Allopathy. Lancet (London, England), 1(8320), 365. https://doi.org/10.1016/s0140-6736(83)91672-0 | à faire |
January 16, 1986, The New England Journal of Medicine | ALLOPATHY VERSUS HOMEOPATHY
To the Editor: In a recent issue there were several references to "allopathic physicians." This term has no place in a medical journal. There is no such thing as an allopathic physician. The term means "somebody suffering from something else." It refers to physicians who treat diseases with opposite principles. It was created by homeopaths as a pejorative term for scientific medicine. The terms "homeopathy" and "allopathy" are pure nonsense. There is no system that treats conditions with the exact equivalent or exact opposite of the causative agent. Attacks by epithet or slogan are beneath the dignity and intellectual level of a physician. ERNEST MAJNZER, M.D. 554 Gadfield Rd. Mansfield, OH 44903 |
Allopathy-Allopathists. (1858). The North American medico-chirurgical review, 2(6), 1146–1148. (PDF) | à faire |
The Practice of Allopathy. (1852). The Buffalo medical journal and monthly review of medical and surgical science, 8(6), 398. (PDF) | à faire |
On the use of the term "allopathy. par John Snow, The Lancet, 21 February 1846. | To the Editor of THE LANCET.
Sir, — I regret to see, in a late leading article, that you (unguardedly, as I believe) adopt the nickname "allopathy," "which the homœopathists have tried to impose on the profession ; for there is nothing which would, in my opinion, tend so much to prolong the brief day of the fatal and extravagant system of homœopathy as an acquiescence in the term allopathy, so inapplicable to the science of medicine. Its adoption would greatly increase the importance of the framers of both terms, and would assist to hide from the public the fact that their practice is opposed by the accumulated experience of all nations, not only that of medical men, but of the people at large. A person knowing but little of medical science, (and this must ever be the case of the greater number of patients,) would say — allopathy — homœopathy —, well, doctors disagree, I have tried one pathy, now I'll try the other. Medical men do not endeavour to cure diseases by producing others of an opposite kind ; they do not always oppose the actions which are going on in illness, or, as a general rule, adopt measures which would produce in a healthy person a state opposite to that which exists in the disease under treatment ; consequently, I conclude that the word allopathy must be admitted to be a misnomer. An erroneous term is always injurious, even amongst the scientific, but the reception of this would be especially so to the public, who must be guided in the choice of medical men and medical systems by general impressions and mere report, and not by correct data on which they can reason ; and I can conceive nothing that would more rejoice the homœopathists than the general adoption of a designation, which would imply, not that they were at variance with the accumulated knowledge of all the world on therapeutics, but merely with the opinions of an opposite party. I remain, Sir, your obedient servant, London, February, 1846. JOHN Snow, M.D. ⁂ We cordially concur with the orthodox remarks of Dr. Snow, and feel with him that the less the term allopathy is used by professional men, the better. — Ed. L. |
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"Médecine allopathique" : la formule de l'Ordre fait bondir les anti "Fakemed", le 14/06/2019 Par Aveline Marques | À peine lancé, le nouveau site du Conseil national de l'Ordre fait déjà débat. La pratique majoritaire de la "médecine allopathique" y est mentionnée comme l'une des conditions requises pour devenir maître de stage. Un qualificatif qui n'est pas neutre, puisqu'il a été forgé par les homéopathes, en opposition à la médecine conventionnelle.
Le terme a été forgé par Samuel Hahneman, fondateur de l'homéopathie, en 1816 : alors que l'homéopathie prétend soigner grâce au principe de similitude ("homeo" signifie "semblable" en grec), l'allopathie utilise des substances contraires ("allo" = "autre") pour combattre la maladie. Deux siècles plus tard, alors que la guerre fait rage entre les deux clans, le collectif anti FakeMed n'a pas apprécié pas de voir ce terme connoté, non reconnu par la communauté scientifique, repris par l'institution ordinale. Sur son nouveau site, lancé hier, le Cnom énumère les conditions requises pour devenir maitres de stage universitaire. "Votre activité doit comporter au moins 2500 actes par an, dont au moins 80% d'activité en médecine allopathique", est-il mentionné. "Certains de nos membres souhaiteraient devenir maîtres de stage mais aucun n'a fait de 'médecine allopathique'", interpelle le Collectif, issu de la tribune anti thérapies alternatives, publiée en mars 2018 sur Le Figaro et Egora. Bonjour @ordre_medecins tout à fait neutre dans ce débat. Certains de nos membres souhaiteraient devenir maîtres de stage mais aucun n'a fait de "médecine allopathique" dans leur cursus Pouvez vous nous expliquer ce que c'est et en quoi ca consiste ? pic.twitter.com/UA4JRgz7c6 — FakeMed (@fakemedecine) 13 juin 2019 https://www.conseil-national.medecin.fr/medecin/carriere/devenir-maitre-stage |
L'audience est ouverte : Les justes devant les pharisiens par Marie-Louise Barron, Les Lettres françaises n°205, 22 avril 1948. | Il refuse énergiquement de donner le secret de la « teinture mère » ; celui-là même qui sera vendu un milliard de dollars à l'Amérique, afin de renflouer, dit Camille, les caisses de la papauté. Il rugit, tempête, et nous lance pour finir une sanglante injure : « Vous êtes des allopathes. »
Nous l'étions, en effet, mais nous l'ignorions tous, comme M. Jourdain ignorait qu'il fît de la prose. On dut m'expliquer qu'il ne s'agit pas là de quelque tare secrète : est allopathe qui n'est pas homéopathe. C'est simple comme tout, bien que cela n'en ait pas l'air. Il n'empêche. Je me suis immédiatement senti pousser un complexe d'allopathie. Et je suis sûre que, pendant qu'il proclamait, serein en apparence : « La suite au 10 mai », le président Durkheim avait, lui aussi, sur le coeur cette allopathie-là. L'abbé Jules a pris l'abbé Camille par la main, et ils sont partis; jupes noires claquantes, chapeau rond cachant l'auréole. |
Marie-Louise Barron, « Les deux abbés radiésthésistes en correctionnelle », L'Humanité : journal socialiste quotidien, 65ème année, no 1120, 13 avril 1948, p. 4 | Il a alors un cri vengeur : « vous n'êtes que des allopathes ». Suprême injure dans la bouche d'un homéopathe ! Allopathe ou non, le tribunal renvoie la suite au 10 mai. |
Journal de Toulouse : Un procès médical – politique et littéraire, L'homœpathie devant la justice et devant la science, par le Dr J. Gourdon (1858) | Et si nous le repoussons, ce prétendu système, comme une atteinte à la science léguée par l'expérience de vingt siècles, ce n'est même pas en vue de critiquer et encore moins de convertir ses adeptes ; nous les croyons trop convaincus pour se rendre ainsi à des raisons quelconques. Les mettant tout à fait hors de cause, nous parlons uniquement pour le public, qui, prêtant l'oreille au débat engagé entre les uns et les autres, nos adversaires et nous, entre les homœopathes et les allopathes enfin, puisque c'est ainsi qu'on nous appelle, songe avant tout au soulagement de ses souffrances, et a le droit de savoir où est la vérité, à qui il peut en toute sécurité confier sa santé et sa vie. C'est ce public incertain, hésitant, que nous voudrions préserver d'une dangereuse illusion, profitant de l'occasion qui se présente pour l'éclairer sur cette doctrine trop fameuse, éclose un beau jour du cerveau d'un illuminé, et dont l'expérimentation, toutes les fois qu'elle a été poursuivie dans des conditions de nature à donner au résultat l'authenticité désirable, a couramment fait justice.
(…) Pour le dire en passant, ce nom d'allopathe, dont on a voulu faire le contraire d'homœopathe, en lui donnant pour formule le *contraria contrariis curantur*, nous parait, à cause de cela, aussi mal trouvé, que celui-ci est faux et prétentieux. Il n'existe pas d'allopathe proprement dit, dans le sens étroit du mot, il n'y a, en dehors des hahnemanniens, que des médecins se servant, du mieux qu'ils peuvent, de toutes les ressources mises par la science et l'expérience à leur disposition, et auxquels ne conviennent aucune de ces épithètes, prises dans leur sens exclusif. Le vrai médecin est électrique , et repousse en principe toute méthode systématique qui n'a d'autre effet que de le désarmer contre le mal dans maintes circonstances, au grand préjudice des malades qui demandent, avant tout, qu'on les guérisse, sans se préoccuper du moyen. |
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Le secret du dompteur : grand roman d'aventures / par Louis Noir | — Allez, maître du Bodet, vous n'êtes qu'une huître attachée au rocher officiel et vous étiez né pour être allopathe.
En entendant ce mot inconnu, Grandmoreau recula consterné de la Violence de l'épithète. — Allopathe ! murmura-t-il. « Si jamais quelqu'un se permettait de m'en dire autant… » Les yeux lui en sortaient par avance de la fête, tant la qualification lui paraissait offensante. Il pensa que l'autre docteur répondrait, à cette injure. Du Bodet avait déjà ses sympathies, et, il le regardait, attendant une riposte de même force. Il n'attendit pas longtemps. Le savant officiel s'écria avec mépris : — Vous n'êtes qu'un charlatan, le Mangin de la médecine, un sauteur, un intrigant, un homœopathe, cela dit tout ! — Bravo ! s'écria le Trappeur en entendant le dernier mot, qui lui parut valoir celui d'allopathe. |
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Perrussel, François (Dr). – Guide du médecin dans le choix d'une méthode pour guérir les maladies aiguës et chroniques… (1860) | CHAPITRE II.
LE PRÉSENT. — DE L'ALLOPATHIE OU FACES DE LA MÉDECINE DES ÉCOLES OFFICIELLES, ET DES HOPITAUX. Contraria contraviis curantur. GALIEN. L'ALLOPATHIE est le nom sous lequel nous désignons et réunissons les divers systèmes et procédés, suivis de par le monde, un peu par tous les médecins qui gravitent autour de l'Université. Le nom d'Allopathie, vient de deux mots grecs : ἄλλο πάθος, qui veulent dire, *autre maladie*. C'est-à-dire que dans cette médecine, la règle, la loi consiste à traiter les maladies par des remèdes produisant des effets autres, différents, opposés, contraires. C'est la médecine suivie depuis Galien, qui a été son principal instigateur. Nous n'entreprendrons pas ici le procès de cette médecine, si en opposition, comme on le voit déjà, avec les voies, les tendances de la nature; car si l'homœopathie s'évertue à aider, imiter, servir la nature, l'allopathie met tout son zèle, toute sa science à la contrarier, tracasser, détourner, croyant, il est vrai, tout faire ainsi pour le mieux. Il nous semble que tout ce qui a été dit et écrit à ce sujet, contre les incertitudes, les insuccès de cette méthode, si énergiquement critiquée par Molière, suffit au delà pour préparer les esprits à nous écouter un peu et à nous donner une certaine préférence dans la nôtre. Autres images : |
“Our relative position” by Dr. G. M. Scott. The British Journal of Homœopathy Vol. VIII, No. XXXIII.-July, 1850." | (…)But it is hardly fair to designate any physician or class of physicians by any of these terms, because none have assumed them to themselves : on the contrary, we apprehend, they would rather repudiate them, for the reason that they do not profess to have adopted any theory of the modus operandi of medicines as their law of practice; and it is not just to give a class-name to one who may wish to act independently of any class: still less to select for him a term the import of which he may utterly reject. It is true that physicians commonly speak of using aperients to remove constipation, of tonics to give strength, of stimulants to rouse the powers of nature, &c. ; but these terms merely indicate the end kept in view, that of removing the existing malady, which is, of course, the same in all schools. We conceive, therefore, that there exists no name by which to designate the general body of physicians, as distinguished from homœopathists; and except for convenience' sake, it is well that there should be none: it is rather to be regretted that others should have so quietly (not to say, ostentatiously) assumed a distinguishing name: perhaps it would have been better had none ever been adopted: at present, however, it exists; and we must wait till the happy time foretold by one of the supporters of the proposed hospital in London shall have arrived, when all physicians having become homœopathists, the word shall be swallowed up by the reality.(…)
(…)Mais il n'est guère juste de désigner un médecin ou une classe de médecins par l'un de ces termes, parce qu'aucun ne se les est appropriés : au contraire, nous pensons qu'ils préféreraient les rejeter, parce qu'ils ne prétendent pas avoir adopté une théorie du modus operandi des médicaments comme loi de la pratique ; et il n'est pas juste de donner un nom de classe à quelqu'un qui peut vouloir agir indépendamment de toute classe : encore moins de choisir pour lui un terme dont il peut rejeter complètement la signification. Il est vrai que les médecins parlent couramment d'utiliser des laxatifs pour supprimer la constipation, des toniques pour donner de la force, des stimulants pour réveiller les forces de la nature, etc… ; mais ces termes ne font qu'indiquer le but poursuivi, celui de supprimer la maladie existante, qui est, bien entendu, le même dans toutes les écoles. Nous concevons donc qu'il n'existe aucun nom par lequel on puisse désigner le corps général des médecins, à la différence des homœopathes ; et, sauf pour des raisons de commodité, il est bon qu'il n'y en ait pas : il est plutôt à regretter que d'autres aient si tranquillement (pour ne pas dire ostensiblement) assumé un nom distinctif : Il aurait peut-être mieux valu qu'il n'y en ait jamais eu : à présent, cependant, il existe ; et nous devons attendre jusqu'à ce que soit arrivée l'heureuse époque prédite par l'un des partisans de l'hôpital proposé à Londres, où tous les médecins étant devenus homœopathes, le mot sera englouti par la réalité.(…) |
On peut trouver sur Gallica le terme allopathie dans un dictionnaire de 1830[3].
id | composant | contenu | sources libres | sources complémentaires non-libres | commentaire |
a | date | vers 1800 | ∅ |
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∅ |
b | date | 1830 | Dictionnaire des termes de médecine, chirurgie, art vétérinaire, pharmacie, histoire naturelle, botanique, physique, chimie, etc., J.-B. Baillière, Paris, 1830, page p. 592 | ∅ | première apparition trouvée dans Gallica, mais on trouve des variants du mot comme « allopathique » dès 1824 dans la première édition de l'organon |
c | origine | Le terme allopathie provient de l'allemand allopathie | ∅ |
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∅ |
d | origine | Le terme allopathie est un néologisme | ∅ |
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Comme l'homéopathie, il s'agit d'un néologisme inventé par Hahnemann |
e | étymologie | Le terme allopathie a été créé par S. Hahnemann | ∅ |
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∅ |
f | étymologie | Le terme homöopathie est un composé des termes de grec ancien ἄλλος, allos et πάθος, páthos | Organon édition 1 | TLFI | ∅ |
g | étymologie | Le terme allos correspond à « autre » | Auguste Scheler, Dictionnaire d’étymologie française, 1862 | ∅ | ∅ |
h | étymologie | Le terme páthos correspond à « ce qu'on éprouve » | Auguste Scheler, Dictionnaire d’étymologie française, 1862 | ∅ | ∅ |
i | étymologie | L'étymologie allos = « autre » est pertinente pour allopathie | ∅ |
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∅ |
j | sens | L'étymologie pathos = « ce qu'on éprouve » est pertinente pour allopathie | ∅ | TLFI | dans l'article « homéopathie » du TLFI, -pathie correspond à « ce que l'on éprouve », mais à souffrance pour « allopathie » |
k | sens | Pour Hahnemann, il n'existe que trois méthodes possibles pour traiter les maladies | Organons d'Hahnemann (toutes versions) | ∅ | ∅ |
l | sens | l'allopathie est pour l'inventeur de ce concept, Hahnemann, la méthode qui utilise des médicaments qui produisent chez un sujet sain des symptômes ni similaires ni contraires à ceux de la maladie à traiter. | Organons d'Hahnemann (toutes versions) | TLFI | ∅ |
L'actuelle définition est erronée, agglomérat de plusieurs choses.
Il faut différencier plusieurs définitions :
Il conviendrait de préciser ces différentes définitions (au moins le première et la dernière), ce que je vais essayer de faire.
Les éléments ci-dessous sont des brouillons qui nécessitent encore un gros travail.
L’allopathie [sic] utilise souvent des substances toxiques telles que les antibiotiques pour détruire l'agent pathogène.— (Malek Ben Amar, « Allopathie ou homéopathie : Un débat sans fin ? », La Rotonde, 27 mars 2022.)
Je ne fais pas des guérisseurs des êtres scientifiques, mais je démontre, en m’appuyant sur des études, des scientifiques, la médecine chinoise et quantique, qu’ils sont l’itinéraire bis de la médecine. Nous sommes le trait d’union entre l’homéopathie et la médecine traditionnelle [sic] (l’allopathie [sic]).— (Stéphane Fouilleul, « À Bourg-Achard, la magnétiseuse Martine Dick publie son septième ouvrage », L'Éveil de Pont-Audemer, 3 janvier 2021.)
L’allopathie [sic] oblige un organe à fonctionner quand le remède homéopathique lui permet de mieux fonctionner. Le médecin veut remplacer la nature au lieu de rester son ministre. Il écrase le système immunitaire par un bombardement vaccinal au lieu de lui laisser apprendre et se développer.— (Dr Gilles Tisserand, « Placebo versus nocebo, ou mort programmée de l’homéopathie », Boulevard Voltaire, 25 mai 2019.)
À l'inverse, l'allopathie représente la thérapie standard, celle qui emploie des médicaments produisant des effets contraires à ceux que produit la maladie. Elle cible le symptôme, l'agent infectieux, et utilise de plus en plus fréquemment les molécules de synthèse mises au point par l'industrie pharmaceutique.— (« Petit lexique de la médecine naturelle », Le Journal de Saône et Loire, 27 janvier 2011.)
l'allopathie serait la doctrine de ceux qui traitent par les contraires. La médecine scientifique aussi bien que l'ensemble des doctrines médicales ne répondent nullement à une définition aussi incomplète et en réalité aussi saugrenue. Il faut en laisser la responsabilité aux homéopathes et leur abandonner l'usage exclusif d'une expression qui n'a de sens précis que pour eux seuls.— (Dr Albert Regnard, Entrée « Allopathie », Dictionnaire populaire de médecine usuelle d'hygiène publique et privée par le Docteur Paul Labarthe,…, p.96)
L’allopathie soutire les sucs vitaux et épuise les forces du malade, le vidant par le haut et par le bas, le forçant à transpirer ou à saliver, mais surtout, comme le veux la routine régnante, par l’usage aveugle et sans ménagement de saignées profuses, gaspillage de sang irremplaçable ! Tout cela sous le prétexte que le médecin doit imiter et favoriser la nature malade dans les efforts qu’elle fait pour se rétablir.— (Samuel Hahnemann, Doctrine homœopathique ou Organon de l’Art de guérir (VI éd.). Vigot Frères, Les trois méthodes thérapeutiques, p.48)
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