Pour une définition de la notion de « langue régionale » Alain Viaut et Antoine Pascaud https://doi.org/10.4000/lengas.1380
« La délimitation du sujet dans l'espace se heurte à l'incompatibilité des frontières linguistiques et politiques. Il peut en effet paraître peu scientifique de choisir une entité politique comme cadre d'une étude scientifique. » — Paul Lévy, Histoire linguistique d'Alsace et de Lorraine, tome 1 « des origines à la révolution française », aux éditions Manucius, 1929-2004.
Pour décrire les langues sur un support informatique, nous sommes contraints d'utiliser des valeurs discrètes - qu'est-ce qui nous assure qu'un sens estampillé (Belgique) est compris par tous les belges ?
Et cela concerne des langues vastement reconnues. Dans le cas des langues régionales, le problème est encore plus épineux. Nombre de linguistes se sont essayés à la complexe question des frontières linguistiques. Paul Lévy, dans l'introduction de son …, nous explique que cette « délimitation du sujet dans l'espace se heurte à l'incompatibilité des frontières linguistiques et politiques. Il peut en effet paraître peu scientifique de choisir une entité politique comme cadre d'une étude scientifique. » Et pour cause : ces frontières sont changeantes. La création en 2016 de la région « Hauts-de-France » a sonné le glas de la Picardie ; est-ce pour autant que le picard est parlé dans tous les Hauts-de-France ? Non, assurément. Le même problème se pose, peut-être décuplé, à l'interface historique entre la France et l'Allemagne : l'Alsace-Moselle.