Actualités du Wiktionnaire
Wiktionnaire:Actualités est un journal mensuel sur le Wiktionnaire, les dictionnaires et les mots. Il est publié en ligne depuis avril 2015. Son écriture est ouverte à toutes les bonnes volontés. Vous pouvez recevoir un avis lors de la publication des prochains numéros, consulter les anciens numéros et participer au brouillon de la prochaine édition. Vous pouvez lire aussi les Regards sur l’actualité de la Wikimedia. Pour les commentaires, critiques ou suggestions, voir la page de discussion.
+ 57 877 entrées et 97 langues modifiées pour atteindre 4 439 102 entrées et 1 237 langues avec au moins cinq entrées.
+ 1 125 entrées en français pour atteindre 396 403 lemmes et 607 781 définitions.
Les cinq langues qui ont le plus avancé, outre le français, sont le kotava (+ 47 316 entrées), le same du Nord (+ 4 420 entrées), l’arabe (+ 1 174 entrées), le polonais (+ 570 entrées) et l’espagnol (+ 388 entrées).
Les nouvelles langues sont : le hanunóo (+68), l’abipón (+13), le vieux polonais (+9), le kui (Inde) (+1), le matal (+1), le moyen polonais (+1).
+ 2 419 citations ou exemples en français pour atteindre 497 125.
+ 871 médias d’illustrations (images et vidéos) dans les articles du Wiktionnaire, pour atteindre 55 916.
+ 17 084 entrées contenant au moins une prononciation audio (dont 1 811 pour le français) pour atteindre 297 673 pages contenant au moins une prononciation audio pour 138 langues (dont 130 352 pour le français).
+ 2 nouveau thésaurus soit un total de 1 094 thésaurus dans 67 langues dont 799 thésaurus en langue française ! Les nouveaux thésaurus sont sur les rimes par Lyokoï et sur les drogues par Arcuz94.
Wikiscan et Wikistats donnent chaque mois accès à beaucoup de mesures, dont la liste des pages les plus consultées et des pages modifiées par le plus de personnes.
+ 27 mots créés sur les 37 proposés dans les Mots du jour !
Jean-Loup Chiflet, Sky my husband! Ciel mon mari ! Guide de l’anglais courant. Guide of the running English, 1985.
Avec le prétexte des projets de la semaine sur les idiotismes animaliers et des néologismes en -tech, il est impossible de manquer ce dictionnaire d’expressions qui mêle sur une centaine de pages les formules les plus imagées de la langue française, chacune associées à deux traductions en anglais. La deuxième est en « anglais propre » (proper English, ou plutôt la véritable traduction) ; la première est une délicieuse tentative de traduction littérale.
« Délicieuse », car John-Wolf Whistle (l’auteur) parle bien de recette de cuisine dans sa préface ! Devant la clameur qui s’élevait au milieu du XXe siècle face à l’inquiétude d’une « franglisation » de la langue française à grands coups de meetings, brainstormings, best-sellers et marketing, Jean-Loup Chiflet oppose un percutant « Ne valait-il pas mieux en rire ? Puisque l’anglais était là, on allait le cuisiner à la française » !
Une nouvelle gastronomie qui fait rire without shouting station (sans crier gare). Et qui nous mène du bite-gentleman (croque-monsieur) au wrong net (faux-filet) en passant par le hot pot (pot-au-feu). Et alors que j’écris ces lignes, il est difficile de me restreindre : la tentation to write toasts (d’en écrire des tartines) est grande à chaque page que je tourne.
Les associations incongrues de mots et de sens s’enchaînent et s’entremêlent entre les « leçons », dans des phrases de « révisions » tout aussi savamment assaisonnées. Avec une simple leçon à retenir : amusons-nous avec nos living tongues (langues vivantes) et évitons de prendre les prophéties d’affaiblissement de la langue française at the foot of the letter (au pied de la lettre) !
À consommer sans modération !
Quelques émissions audio ou vidéo sur la lexicographie, la linguistique et la langue française sorties ou découvertes ce mois-ci.
Le Wiktionnaire n’est pas un dictionnaire comme les autres par de nombreux aspects, et l’un d’entre eux est le choix d’avoir une page par suite de caractères plutôt qu’une page par mot. Sur une même page on trouvera dès lors plusieurs sections, correspondant à autant de langues différentes. Cela peut permettre de découvrir des similarités entre langues en contact, par exemple entre les langues régionales de France et la langue française de France. Les pages sont plus longues, pouvant rendre la consultation moins agréable pour le lectorat qui rechercherait des informations sur une langue en particulier dont la position va bouger selon les pages. Les pages de catégories, qui présentent des listes de mots, vont cependant aider à aller directement au bon morceau de la page, correspondant à la langue recherchée. Reste qu’en consultation mobile, c’est une perte de temps importante.
Un des outils de contrôle de la qualité du contenu du Wiktionnaire, c’est la possibilité de suivre des pages, pour les personnes inscrites. Elles sont alors informées des modifications faites par autrui. Sur les longues pages multilingues, il y a cependant de fortes chances que la partie modifiée ne concerne pas des langues connues par la personne qui contribue, produisant du bruit dans la liste de suivi. Ce choix rend parfois moins efficace la veille et le contrôle sur le contenu.
Mais ce choix-là a une autre conséquence. Un même mot dans une langue peut parfois s’écrire de plusieurs manières différentes. Que ce soit dû à l’évolution de la langue (aout et août, clé et clef par exemple), des aires d’usage différentes (yaourt et yogourt) ou une forme non figée (quésaco ou v’là-t-i’ pas). Les raisons sont nombreuses et le Wiktionnaire a fait le choix de ne pas sélectionner une seule forme mais de multiplier les pages, autant que nécessaire, afin de décrire toutes les formes de tous les mots de toutes les langues.
Souvent, au moment de la création, une des formes est privilégiée, mais ensuite, chaque page va vivre sa vie et sera enrichie de manière variée. Cela va entraîner de la diversité dans le traitement de l’information, nécessitant une navigation plus chaotique au sein du contenu, sans savoir jamais comment avoir l’information complète. L’enrichissement est plus long et irrégulier, mais cela permet néanmoins de proposer bien plus d’information, avec notamment des exemples pour chaque forme, des précisions sur les éventuelles différences de prononciation ou d’usage de chaque variante. Les anagrammes vont également être différentes.
Avoir des pages dédiées aux formes que d’autres dictionnaires présentent comme des fautes d’orthographe ou ne documentent pas du tout permet d’expliquer en quoi ce sont des variations par rapport à la norme, ce qui les a fait changer ou bien l’époque où c’était la forme en usage, comme pour monumens ou joûra.
De nombreuses informations pourraient être mutualisées entre ces pages, telles que la rédaction de la définition, les informations grammaticales, l’illustration. Cela n’est pas possible facilement avec l’outil Mediawiki qui est utilisé par le Wiktionnaire et qui n’est pas conçu initialement dans le but de fabriquer des dictionnaires. L’enrichissement est alors artisanal, imparfait et un peu foutraque. Mais malgré ça, le Wiktionnaire réussit à présenter bien plus d’informations qu’un dictionnaire traditionnel sur ces mots.Ces propositions, affichées sur la page d’accueil, ont été proposées par Noé, Sebleouf et Dbult. Merci de leurs contributions aux personnes qui ont créé les mots !