Znaïm \Prononciation ?\ masculin
ZNAIM ou ZNOYM, (Géog. mod.) ville de Boheme, en Moravie, sur la Teya, vers les frontieres de l’Autriche, à sept lieues de Brimm, & à dix de Vienne.— (« ZNAIM ou ZNOYM », dans Denis Diderot, Jean Le Rond d’Alembert, L’Encyclopédie, 1751 → consulter cet ouvrage)
C’est ici où Sigismond, empereur d’Allemagne, finit ses jours en 1437 a 78 ans, après bien des traverses. Il fut malheureux en 1393 contre Bajazeth ; mais il eut plus à souffrir de ses sujets que des Turcs. Les Hongrois le mirent en prison, & offrirent la couronne en 1410 à Lancelot, roi de Naples. Echappé de sa captivité, il se rétablit en Hongrie, & fut enfin choisi pour chef de l’empire. En 1414, il convoqua le concile de Constance, & s’en rendit maître par ses soldats, garda le pape prisonnier pendant trois ans dans Manheim, & viola le sauf conduit qu’il avoit donné à Jean Hus, & à Jérôme de Prague ; mais cette violation lui fut fatale le reste de ses jours.
Les Français, comme l’avait annoncé l’éclaireur, ayant traversé le fleuve à Vienne se dirigeaient à marche forcée sur Znaïm par la route que suivait Koutouzov, et à plus de cent verstes au devant de lui.— (Léon Tolstoï, Guerre et Paix, 1903)