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(1265) Apparaît la première fois dans Li livres dou tresor, de Brunetto Latini. Du latin accentus (« intonation, son, ton »). Le Grand Robert le fait venir de l’ancien français aucent(1220) sans préciser le sens d’aucent, qui signifie « conte, récit » selon Godefroy. Le mot décrit à l’origine les intonations de voix dans la parole puis les sons d’un instrument. Il désigne les signes graphiques dès (1549), puis les inflexions de la voix en (1559) et enfin les différentes prononciations d’un lieu en (1680).
Mettre l’accent sur un mot que l’on veut faire valoir.
Accent grammatical ou prosodique : celui dont la grammaire, dont la prosodie fixe les règles.
C'est donc dire qu'en italien, la position de l'accent est distinctive. On parlera alors d'accent libre, puisque sa position varie d'un mot à l'autre, par rapport à un accent fixe. Comme en français.— (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 35)
(Linguistique) Lorsqu’il s’agit seulement de l’élévation de la voix sur une des syllabes du mot, on le nomme « accent tonique ».
En grec, en italien, etc., la connaissance des accents (de l’accent) est extrêmement importante.
« Madame, prononça-t-elle avec un accent d’adorable dignité, vous êtes la mère du roi qui représente la justice. J’en appelle à vous de la contrainte qui m’est faite. »— (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
Et elle me bombarde, d’une voix mauvaise, avec un accent crapuleux, d’une bordée d’injures grasses.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 159)
C’était un homme fort, fruste, malgré son smoking blanc, ancien mineur du Nord, ancien prospecteur d’or, qui aimait répéter « je me suis fait moi-même » avec un profond accent de conviction.— (Romain Gary, Les Racines du ciel, Gallimard, 1980 (1re édition 1956), page 278)
(et, par extension, il peut s’appliquer aux divers genreslittéraires) L’accent oratoire.
Mordi, Monsieur, dit-il avec cet horrible accent de la montagne qui ferait au premier mot reconnaître un Piémontais entre cent étrangers, ne sommes-nous pas ici près du Louvre ?— (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
Titulaire, néanmoins, d’une certaine considération dans le quartier de la Sorbonne, habité par lui depuis trente ou quarante ans, on ne se moquait pas trop de sa figure, et même on avait fini par accepter son abominable accent pyrénéen, qui le faisait ricocher en pétardant sur chaque syllabe, comme un chaudron sur les galets d’un torrent.— (Léon Bloy, Le Musicien du Silence, dans Sueur de sang, 1893)
Leur aspect eût suffi à les différencier des autres habitants du village ; mais dès qu’ils parlaient le fossé semblait s’élargir encore et les paroles qui sortaient de leur bouche sonnaient comme des mots d’une langue étrangère. Ils n’avaient pas la lenteur de diction canadienne, ni cet accent indéfinissable qui n’est pas l’accent d’une quelconque province française, mais seulement un accent paysan, en quoi les parlers différents des émigrants d’autrefois se sont confondus. Ils employaient des expressions et des tournures de phrases que l’on n’entend point au pays de Québec, même dans les villes, et qui aux hommes simples assemblés là paraissaient recherchées et pleines de raffinement.— (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
Il parlait couramment anglais, mais avec un fort accent tudesque, qu’on remarquait spécialement dans la prononciation des lettres v et b ; il adoucissait ses th jusqu’à faire entendre le son dz très doux, et il articulait le nom supposé de Bert avec un bruit de détonation : Pouteraidge.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 153 de l’édition de 1921)
Il chante d’un air enivré, lampe son verre, me remercie et s’aperçoit, à un certain accent dont je n’arrive pas à me débarrasser, que nous ne sommes pas de la même race.— (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, page 82)
Il me poussa devant lui et, d’un coup de pied, me jeta à terre. « Tu ne vois pas qu’il est groggy, dit l’autre avec un accent de France : fous-lui la paix ! »— (Henri Alleg, La Question, 1957)
Il était resté fièrement Catalan, et sa langue roulait les r comme un ruisseau roule des graviers. Je l'imitais, pour faire rire mon frère Paul. Nous pensions en effet que l'accent provençal était le seul accent français véritable, puisque c'était celui de notre père, examinateur au certificat d'études, et que les r de l'oncle Jules n'étaient que le signe extérieur d'une infirmité cachée.— (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, Le Livre de Poche, page 71)
Oui, j'ai gardé l'accent qu'on attrape en naissant du côté de Marseille. C'est l'accent du clocher, la Noël des bergers dans la nuit des merveilles. C'est l'orgueil provençal, la gloire de Mistral, C'est l'accent de Mireille ! — (Gaston Bonheur, extrait des paroles de la chanson J'ai gardé l'accent, 1968)
Je ne me serais jamais douté de l’effet que ferait mon accent à Paris, surtout dans une classe de garçons de douze ans.— (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 143)
La fille aux grosses joues tenait par la main un petit roux dont l'accent était celui des Français d'Algérie.— (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, page 128)
On entendait vers Noisseville des hourras et des accents lointains d’une musique allemande.— (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.168, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
Tous les hommes, , écoutaient nonchalamment, sans y prêter grande attention, un mauvais phonographe, aux accents métalliques. Du pavillon sonore sortaient des paroles qui serrèrent le cœur de Bert d’une angoisse nostalgique .— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 385 de l’édition de 1921)
Plus on supprimera d’accents circonflexes, plus on retirera de grâce zéphyrienne à notre langue.— (Bernard Pivot, La Mémoire n’en fait qu’à sa tête, 2017)
Le drame qui se joue actuellement a des accents faustiens.— (Cécile Boutelet, Werner Baumann, Monsanto à tout prix, Le Monde. Mis en ligne le 23 avril 2019)
↑Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Jean Dubois, Henri Mitterand, Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique et historique du français, Larousse, page 130, 2011
Oscar Bloch et Walther von Wartburg, Dictionnaire étymologique de la langue française, Collection Quadrige Dicos Poche, Presses Universitaires de France, page 87, 1932 (réédition d’octobre 2012)
↑Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. →
La vòtz que li respònd, a l’autre bot, es una vòtz sorda, rabiosa e menaçanta, amb un accent american de copar au cotèu.— (Florian Vernet, Popre ficcion, 2001)
La voix qui lui répond, à l’autre bout, est une voix sourde, rageuse et menaçante, avec un accent américain à couper au couteau.