Singulier | Pluriel |
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accortise | accortises |
\a.kɔʁ.tiz\ |
accortise \a.kɔʁ.tiz\ féminin
Sa prompte et gaillarde accortise, sa taille déjà ronde et à la Silène, je ne sais quel air satyresque qui relevait son propos, tout cela réussissait à merveille auprès des vendangeurs, des moissonneurs, des jeunes filles qui allaient puiser l’eau aux fontaines de Tivoli comme du temps d’Horace.— (Stendhal, De l’Amour, 1822, Garnier frères, 1906, page 22)
Noble damoiselle, vous rappelez-vous, lui dis-je, ce jeune homme qui, à Avignon sur le rempart, un soir de sérénade, adressa la parole à messire votre père et que vous remerciâtes de son accortise ?— (Pétrus Borel, Dina, la belle Juive dans Champavert, E. Renduel, 1833, page 232)
Les fermiers, dont les femmes étaient accortes, payaient généralement avec la seule accortise de leurs femmes, manière charmante autant que peu rémunératrice pour le propriétaire.— (Alphonse Allais, « Plaisanterie posthume », Le Chat Noir, Paris, 1888)
Une prudence aiguë, dissimulée sous les formes d’un élégant détachement, une vertu adroite, une longue patience, telles sont les parties principales de l’accortise.— (Gabriel Hanotaux, La France en 1614, 1913)
Martin admire l’accortise du marchand de berlingots, du juif qui débite de la galette rekaka et des ronds à l'anis, du rôtisseur qui fait fumer sur brasier, dans une caisse de tôle, des brochettes de foie ou des merguez, saucisses à la viande de mouton.— (Robert Randau, Le professeur Martin: petit bourgeois d'Alger, Éditions Baconnier frères, 1930, page 169)
Ce mot fut supprimé du dictionnaire de l'Académie française à partir de la 9e édition[1].