Singulier | Pluriel |
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accroire | accroires |
\a.kʁwaʁ\ |
accroire \a.kʁwaʁ\ masculin
Bast ! dit en riant Brancabanda : alons-donc ! vous voudriez me faire des accroires, & me persuader que des vessies sont des lanternes.— (Nicolas Edme Restif de La Bretonne, Le Nouvel Abeilard ; ou Lettres de deux amans qui ne se sont jamais vus…, 1778, page 167)
On ne se fait pas trop d’accroires. D’abord, on n’est pas des vrais musiciens purs et durs mais on a été très chanceux jusqu’ici. Pour ce qui est des attentes quant au succès de l’album, on n’en a pas vraiment.— (Tricot Machine n'a pas été changé par le succès le 20 mars 2010, sur lapresse.ca)
D’ailleurs, l’on peut même se demander si cette pandémie ne sera pas libératrice de cette tendance québécoise à chercher à atténuer la réalité ou à refuser de l’affronter. À se faire des accroires, comme disaient nos ancêtres.— (Denise Bombardier, Les Québécois, champions du paradoxe, Le Journal de Québec, 5 février 2021)
accroire \a.kʁwaʁ\ transitif 3e groupe, défectif (voir la conjugaison)
Elle laisse accroire qu’elle n’est pas affectée, mais il n’en est rien.
– En toute impartialité, fit-il, le Sinn-fein me paraît moins populaire à Dublin qu’on eût désiré nous le faire accroire au château de Kendale.— (Pierre Benoit, La Chaussée des géants, 1922, Albin Michel, réédition Le Livre de Poche, page 353)
Il se demandait avec effroi comment il serait encore possible de faire accroire à Villegagnon qu’elle était son frère.— (Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil, Gallimard, 2001)
Une fois de plus, on pourrait accroire que le fils d’Enguerran avait changé, qu’il était devenu un nouvel homme, méconnaissable.— (Romain Sardou, Pardonnez nos offenses, page 297)
Viens pas me faire accroire que t'es pas au courant !— (Éric St-Pierre, Rabaskabarnak, Québec Amérique, 2019, page 44)
Note d’usage : Ce verbe relève du registre littéraire sauf au Canada où il s’emploie couramment. Il ne s’y rencontre habituellement qu’à l’infinitif. Mais on peut retrouver des usages conjugués :
Tu-tu-tu... Chevalier, je suis sérieux. Si vous accroyez aux magiciens et aux îles magiques, à l’imagerie de cet animal fabuleux – la licorne – se trouvant sur votre blason, ou même à dame Ysaguelle qui a la parlance des oiseaux, vous devriez souscrire à mes propos quand je vous certifie que j’ai rencontré les anciens habitants du royaume de Pomeroy où régnait ce monarque, ainsi que son épouse, la féerique dame Fedelm, qui nous est apparue sous la forme d’une dragone.— (Kris Hadar, ArKana Livre 3: La dragone, Demortagne, 2024 → lire en ligne)
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