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Ce verbe supplétif est fait à partir de trois verbes distincts :
le latin eo, is, ii (ivi), itum, ire (j’irai) pour les formes en ir- ;
et le latin vado, vadis, vadere (je vais) pour les formes en v- ;
une origine incertaine pour les formes en all- et aill-, lesquelles ont fait l'objet de nombreuses hypothèses parmi lesquelles :
le latin ambulo, ambulas, ambulare, ambulavi, ambulatum (je marche), bien que cette étymologie soit difficilement convaincante phonétiquement ;
d'un verbe populaire *allare formé à partir du participe passé allatum de adfero (j'apporte) ; ce participe passé, couramment employé dans une tournure passive allatum esse (« être transporté à », « être allé à ») bien attesté durant la période classique, aurait été détaché du verbe adfero auquel il appartenait (il est à noter que la dissemblance évidente entre les radicaux adfer- et allat- de ce verbe a pu grandement faciliter ce phénomène) pour devenir une forme orpheline mais d'usage courant à partir de laquelle on se basa pour former un infinif *allare régulier selon les verbes du 1er groupe latin (amatum > amare), ce nouvel infinitif *allare servant de supplétif au verbe aller en bas-latin local au moment où les formes en i- commençaient à être abandonnées. Cette explication, phonétiquement plus convaincante, manque cependant d'être étayée par quelques traces écrites (en particulier d'un usage commun en latin populaire de Gaule de la locution allatum esse avec une dérivation de son sens être transporté à vers être allé à).
Ces verbes avaient des sens assez proches et souvent synonymes. Seul un verbe fut conservé pour chacune des formes conjuguées. Cet usage étant extrêmement courant et très large, les différentes formes verbales sont devenues totalement synonymes. Ces formes verbales ont subi d’importantes mutations phonétiques pour faciliter les distinctions (notamment avec d’autres verbes très courants non synonymes tels les formes conjuguées de avoir), abréger et faciliter la prononciation. Ceci explique la grande irrégularité de la conjugaison actuelle de ce verbe. On retrouve les racines initiales dans les verbes dérivés avec un préfixe tels que déambuler ou évader qui eux sont restés réguliers.
Cette forme dénote une supplétion car son étymologie est distincte de celles de vais et de irai.
Dès le lendemain, Lucien, en tilbury, et suivi de deux laquais à cheval, alla pour mettre des cartes chez les dames auxquelles il avait eu l’honneur d’être présenté la veille.— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
Un autre dimanche, ils allèrent à Joinville-le-Pont et ils y allèrent à pied en traversant le bois de Vincennes. Là, ils canotèrent encore sur la Marne, en compagnie de tous les Parisiens venus dans l'île pour manger des barbillons.— (Edgar Monteil, Les Trois du Midi, Paris : chez Charavay, Mantoux & Martin, 1893, chapitre 3)
Il cherchait à deviner ce que ses trois ennemis avaient pu se dire pendant cette conférence au parc Monceau et surtout ce qu'ils allaient faire.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 109)
: pour peu qu'il y eût de l'électricité dans l'air ou que Och eût joué des parties du Vaisseau Fantôme, les Teutes s'assombrissaient, d'autres tentaient de s’aller coucher et chassées par l’insommie revenaient en peignoir dans le petit salon des veillées.— (Joséphin Peladan, La décadence latine (Éthopée), tome IX : La Gynandre, Paris : chez Dentu, 1891, page 237)
Ils vont partir.
J’allais me coucher quand il est enfin arrivé.
Il espéra que l’affaire allait se terminer à son avantage.
– Alors, comment ça va-t-il ? a demandé M. Martinet. – Hé, a dit papa, comme ça peut aller !— (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, éd. Casterman Poche, page 119)
Je vois pourquoi ça ne va pas : le ressort est cassé.
Les deux routiers sont attablés, occupés à exterminer en silence un plateau de fromages et les deux kils de rouge qui vont avec.— (Pascal Perbet, Tribu Vivaldi, Éditions Julliard, 2015, chapitre 1)
Ces couleurs vont bien ensemble… — Cette chemise ne va pas avec ce pantalon. — Ce chapeau ne lui va pas.
(Sens figuré)Cet enfant va sur quatre ans, il les aura en juin.
(Sens figuré)La vérité est que mon oncle le curé, qui va sur soixante-dix, a parlé de me faire son héritier, et il demande à m’avoir près de lui pendant les vacances.— (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
Il insiste aussi sur la nécessité d’inclure les jeunes dans les négociations, eux qui seront les premières victimes du changement climatique. Il constate d’ailleurs que leur engagement va croissant depuis dix ans, avec la multiplication d’associations pour la défense de l’environnement.— (Marie de Vergès, Théa Ollivier, Liza Fabbian et Mathilde Boussion, Les nouveaux visages de la lutte pour le climat en Afrique, Le Monde. Mis en ligne le 4 novembre 2021)
Un éclat de rire enroué lui répondit, et Colombe s’en fut pieds nus à la rencontre de sa sœur, avec qui elle échangea des exclamations, des « Tu vas fort ! » des chuchotements et des rires.— (Colette, Le toutounier, 1939)
En vieillissant, il ne tolérait même plus qu’elle eût mauvaise mine, qu’elle fût malade. Il lui jetait des « Allons ! allons ! » comme à un cheval qu’il avait seul le droit de surmener. Et elle allait…— (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 70)
À l’impératif, invitation à continuer, à poursuivre ce qui était en cours.
Veillez bien à ne pas vous le laisser voler, ni… Qu’avez-vous, mon cher abbé Cave ? Vous semblez nerveux. – Allez toujours.— (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
(Impersonnel) (en aller de) Joint à l'adverbeen et employé comme verbeimpersonnel, sert à exprimer une comparaison. Il en va de même / ainsi / tout autrement pour suivi d'un complément signifie Il en est de même / tout autrement pour, La même chose s'applique à / ne s'applique pas à.
Le prix du pétrole augmente ; il en va de même pour le prix du gaz.Il en va pour le prix du gaz comme pour le prix du pétrole.
Le remède qu’il a pris l’a fait aller cinq ou six fois.
— Le personnel des politiques est divisé en deux camps : ceux qui vont et ceux qui ne vont pas… vous m’entendez ! 89 va à peu près, 93 pas du tout, 1830 entre les deux. Il y a un ancien disciple de Pierre Leroux — par exemple, je ne vous dis que ça ! C’est qu’il touche juste, le pharmacien, et qu’il a mis le doigt où il fallait !— (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
Ce n’est pas vrai que j’aie besoin d’être purgée. Je vais facilement.— (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 148)
Aller à la rencontre, aller au combat, aller à l’affrontement.
La vache va au taureau.
« Hein, garçon, comme tu irais aux Prussiens, si tu étais grand ! »— (Alphonse Daudet, L’enfant espion, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 31)
il va sans dire(c’est une chose tellement certaine, incontestable, ou tellement claire, naturelle, qu’il est inutile d’en parler, de la dire, de l’expliquer)
Cette graphie a été utilisée en 1886 par Adolphe Orain. Elle ne correspond à aucune norme graphique moderne du gallo. Les orthographes correspondantes dans les graphies existantes sont :
« aller » dans Adolphe Orain, Glossaire patois du département d'Ille-et-Vilaine suivi de chansons populaires avec musique, Maisonneuve Frères et Ch. Leclerc, 1886, 279 pages, page 2