amollir \a.mɔ.liʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’amollir)
L'hiver était rude. Sur les routes que le court dégel de midi amollissait vaguement, la boue se ridait, se hérissait en lilliputiennes murailles et les sillons durcis qui bordaient les ornières ne s'affaissaient point.— (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
La constipation se guérit en insinuant du beurre dans l’anus de l’animal pour amollir la fiente ; la tirer ensuite avec le doigt, ce qui se nomme défienter : suppositoires de savon ; lavemens comme aux tranchées.— (abbé Rozier, J.A. Mongez le jeune, M. de la Métherie, Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts, 1786, page 97)
J’attendais un miracle, un fabuleuse révélation au moment où l’Eucharistie fondrait dans ma bouche. J’appréhendais aussi de l’avaler, la sachant trop large pour mon gosier, et ignorant qu’elle fût susceptible de s’amollir, tel un cachet.— (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, réédition Folio, page 83)
La volupté amollit le courage.
Pour gagner ce cœur de petite fille, qui se montrait si froid et si dur, madame Donis avait cru qu’elle devait commencer par l’amollir.— (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
Elle savait, comme toute Ève, que cette pluie des yeux qui coûte si peu à verser, exsudation mi-nerveuse et soulageante, mi-forcée et vaniteuse par le succès, amollit et noie la décision masculine.— (Joséphin Péladan, La Décadence latine, tome IV : À cœur perdu, G. Édinger, Paris, 1888, pages 391-392)
La terre commence à s’amollir.
Il ne pleut pas vraiment encore, mais une espèce de bruine doit flotter dans l’air, car les contours s’amollissent.— ( Philippe Delerm, La sieste assassinée, Gallimard, collection Folio, 2001, page 9)
Son courage s’amollit.
Il s’est amolli dans les voluptés.
→ Modifier la liste d’anagrammes
amollir \a.mɔl.ˈlir\ (voir la conjugaison)