Invariable |
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angélus \ɑ̃.ʒe.lys\ |
angélus \ɑ̃.ʒe.lys\ masculin
Dire l’Angélus.
Il voulut accompagner le prêtre qui prenait congé et ils disparurent ensemble, allant vers l'église qui sonnait l'angélus.— (Guy de Maupassant, Une vie, 1883, réédition Folio Classique Gallimard, 1974, page 157)
Puis j’avais les angélus : l’angélus de midi, un archange aux habits de soleil qui entrait chez moi tout resplendissant de lumière ; l’angélus du soir, un séraphin mélancolique qui descendait dans un rayon de lune et faisait toute la chambre humide en y secouant ses grandes ailes.— (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 151)
Pendant une heure à peu près, elle marcha à travers les vignes, dans les sentiers mouillés de rosée, et elle arriva au village où elle voulait prendre une voiture au moment où l’angélus sonnait ; les portes des maisons s’ouvraient, et déjà dans la rue les paysans allaient et venaient en se disant bonjour.— (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
Un conseil municipal, composé d’esprits supérieurs, après avoir affublé le pauvre vieux clocher roman d’une potence avec un drapeau tricolore, a supprimé maintenant cet Angélus. Donc, c’est fini ; on n’entendra plus jamais, les soirs d’été, cet appel séculaire…— (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
L’angélus sonne, dans un village où notre armée n’est pas encore, car notre premier soin, dans chaque clocher, est de couper les cordes— (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
Sa femelle lui ressemblait comme une sœur ; mais, nerveuse et sujette à de vapeurs, elle jetait des cris pour un claquement de porte et se lamentait au son des angélus.— (Colette, La Toutouque, dans La maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, page 88)
Tous prennent l’angélus pour des glas et s’étonnent que tous les soirs, à la même minute, un homme meure.— (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 100)
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