Singulier | Pluriel |
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anglification | anglifications |
\ɑ̃.ɡli.fi.ka.sjɔ̃\ |
anglification \ɑ̃.ɡli.fi.ka.sjɔ̃\ féminin
O temps ! ô mœurs ! Disait le grand orateur romain ! ô vanité ! ô anglification ! peut dire, à plus juste titre le chrétien témoin attristé d’un tel spectacle, voilà tes fruits de mort !!! La vanité, l’ennemi, le dégoût de tout travail sérieux, les anglais et par-dessus tout l’anglification, voilà, en effet, les véritables sources d’une situation alarmante…… Nous en parlerons en temps et lieu.— (Le Moniteur acadien, La Baie Sainte-Marie et l'émigration, 28 avril 1881, p. 2)
— Oh, mais, c’est bien différent cela ! La noblesse, ou la noblaille, comme vous voudrez, s’est anglifiée, pour se rendre encore plus aristocratique : ce n’est pas ainsi que je l’entends. L’anglification gagnant peu à peu la masse du peuple, le préparerait à se fondre bien vite dans le vaste océan démocratique, qui…— (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, I, 4, page 56)
— Halte-là ! Je n’aime pas les grandes phrases, et je n’aime pas qu’on me fonde ! La politique d’anglification en vient toujours là. Avec cela, il faut toujours être fondu. C’est une idée qui m’ennuie considérablement. Qu’en dis-tu Guérin ?
Cette expression avait cours au XIXe siècle en Amérique du Nord. Déjà en 1884, la Librairie Beauchemin de Montréal remarquait que les expressions anglifier et anglification étaient considérées comme dépassées et que angliciser et anglicisation les remplaçaient dans l'usage. Elles ont tout de même persisté jusque dans la première moitité du XXe siècle.