Singulier | Pluriel | |
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Masculin et féminin |
antitotalitaire | antitotalitaires |
\ɑ̃.ti.tɔ.ta.li.tɛʁ\ |
antitotalitaire \ɑ̃.ti.tɔ.ta.li.tɛʁ\
Les autorités présentaient La Peste comme un roman antinazi, mais les lecteurs le lisaient comme un plaidoyer antitotalitaire.— (« Albert Camus, un passeur de l’idée démocratique », dans Le Devoir, 7 novembre 2013)
Au cours des années 1970, une vigoureuse offensive contre le “totalitarisme de gauche” ébranla la vie politique française. Dans leurs livres, leurs articles et à la télévision, les intellectuels “antitotalitaires” dénonçaient, sur un ton dramatique, une filiation entre les conceptions marxistes et révolutionnaires et le totalitarisme. Issus eux-mêmes de la gauche et ne craignant qu’une faible opposition de ce côté-là, ces intellectuels ont réussi à marginaliser la pensée marxiste et à saper la légitimité de la tradition révolutionnaire, ouvrant ainsi la voie aux solutions politiques modérées, libérales et postmodernes qui allaient dominer les décennies suivantes. Capitale de la gauche européenne après 1945, Paris devenait la “capitale de la réaction européenne”.— (Michael Christofferson, Les intellectuels contre la gauche, 2014 → lire en ligne)
Conservatisme éducatif ou barbarie ? De l’engagement des deux intellectuels antitotalitaires Claude Lefort et Cornelius Castoriadis sur le thème de la crise moderne de l’éducation.— (HAL, 2023 → lire en ligne)
Singulier | Pluriel |
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antitotalitaire | antitotalitaires |
\Prononciation ?\ |
antitotalitaire \Prononciation ?\ masculin et féminin identiques
Dans les années 1930, il tient le régime hitlérien pour totalitaire et antichrétien à la fois. Hitler est « démoniaque » et l’Allemagne « vouée à Satan ». Le pacte germano-soviétique lui fournit un argument. « Les deux suppôts de l’enfer sont faits pour se comprendre ». Il a un mot caractéristique : « Gog et Magog. Le Fascisme et le Communisme ». Claudel est alors un antitotalitaire chrétien que l’on peut rapprocher de Paul Tillich, de Jacques Maritain ou du pape Pie XI dans l’encyclique Mit brennender Sorge.— (Jeanyves Guérin, « Claudel et la politique » → lire en ligne)