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(XIVe siècle)[1] Du moyen français aride[2], de l’ancien français aride – refait d’après l’étymon latin en remplacement d’une forme populaire are[1][3] (XIIIe siècle) – du latin āridus (« aride, sec »)[1], dérivé de āreo (« être sec »).
Le Roi des Rois est enfin revenu dans sa capitale. Il a conquis le monde jusqu’aux rives de la mer Rouge, jusqu’aux monts arides du Caucase, jusqu’aux terres inviolées où la neige tombe même en été.— (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
Ordonnez encore une fois à ces ossements arides de se ranimer.— (Jean-Baptiste Massillon, Car. Lazare.)
Son corps aride et exténué de mortifications et de souffrances, ne paraît plus se soutenir que par la grandeur de sa foi.— (Jean-Baptiste Massillon, St Benoît.)
Il ne faut pas oublier l'Italien C. Émery, grand classificateur qui s'est consacré au travail ingrat, aride, mais nécessaire qui consiste à établir le signalement détaillé et technique, la fiche myrmécologique, si l'on peut dire, de la plupart des fourmis afin qu'on puisse les identifier sans erreur.— (Maurice Maeterlinck, La Vie des Fourmis, Paris : Bibliothèque Charpentier - Fasquelle Éditeurs, 1930, p.18)
Mais quoi ! toute beauté se flétrit sous les doigts de l’aride vieillesse.— (André Chénier, Élégies 33.)
J'aurai toujours le regret de cette poésie qui est action elle-même, dans son détachement des choses, dans sa musique, qui n'exprime rien sinon son aride et sublime passion d'elle-même.— (Pier Paolo Pasolini, Qui je suis.)
Il n'y a rien de plus aride que ses bonnes grâces.— (Molière, L’Avare, II, 5.)
Il vient des temps de sécheresse et de langueur, où l’on fait d’arides réflexions.— (Saint-Évremond, in-4°, p. 533.)
Quelquefois je le sens si malheureux, si isolé dans son univers aride.— (Nadia Plourde, La gloire de mes élèves, éditions Les 400 coups, Montréal, 2008, p. 76)
(Histoire naturelle) Se dit d’une surface qui présente une certaine sécheresse et âpreté au doigt.