assombrir \a.sɔ̃.bʁiʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’assombrir)
Ces arbres assombrissent notre maison. Les malheurs ont assombri son caractère.
Le ciel, très chargé, s’assombrissait de plus en plus.— (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
Le soleil était couché depuis quelques instants, le ciel perdait peu à peu sa teinte pourprée et s’assombrissait de plus en plus, .— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
Et il s’engagea dans le couloir, qui allait toujours s’assombrissant.— (Alexandre Dumas , La Reine Margot, C. Lévy, 1886)
Pour en avoir vécu une autre, il avait redouté la guerre. Il l’avait redoutée comme tout le monde, mais il ne l’avait jamais imaginée ainsi. Elle était présente partout sans être vraiment là. Elle ne tuait pas comme avait tué celle de 14-18, elle écrasait l’existence, elle vous enfermait dans une espèce de nuit qui allait sans cesse en s’assombrissant.— (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
J’étais détachée de lui, et juste assez attachée à Pradelle pour que son existence éclairât mes journées sans que son absence les assombrît.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 353)
Partie de la trop aimable idylle florianesque, son histoire d’amour peu à peu s’était assombrie jusqu’à prendre les couleurs arrières du roman flaubertien, qui dit l’universelle maldonne.— (Philippe Berthier, Figures du fantasme: un parcours dix-neuviémiste, Presses Universitaires du Mirail, 1992, page 164)
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