attrapoire

Dérivé de attraper, avec le suffixe -oire.

attrapoire \a.tʁa.pwaʁ\ féminin

1. (Vieilli) (Chasse) Piège, machine pour attraper les animaux.
   • Les pieux qui forment cette attrapoire sont aussi gros que des mâts de vaisseaux & résistent à tous les efforts des éléphans. — (Joseph de Laporte, Le voyageur françois, ou Le connoissance de l’Ancien et du Nouveau monde, 1764)
2. (Par extension) (Sens figuré) Tour de finesse dont on se sert pour surprendre, pour tromper quelqu’un.
   • En peu de jours il y eut bien des remuemens parmy ceux de l’union dans Paris, les uns désirans approuver ceste nomination, les autres la rejetans comme n’estant qu’une attrapoire pour les faire entrer en des guerres immortelles. — (M. Petitot, « Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France,… », 1824)
   • Le lecteur rompu aux tours de force narratifs comme aux trouvailles stylistiques de Prosper Brouillon instruit peut-être aussi maintenant par mes gloses, on peut toujours rêver, soupçonne quelque chose, encore une malice, une attrapoire, un piège de glu. — (Éric Chevillard, Défense de Prosper Bouillon, Éditions noir sur blanc, 2017)

• La prononciation \a.tʁa.pwaʁ\ rime avec les mots qui finissent en \aʁ\.
• France (Vosges) : écouter « attrapoire  »

• « attrapoire », dans Antoine de Rivarol, Dictionnaire classique de la langue française, 1827