au violon \o vjɔ.lɔ̃\
GOBINIER. — Silence !.. Justice sera faite !.. Je ferai mon rapport, et, en attendant, je vais renfermer ce drôle au violon... là !..— (Jean-François Bayard et Louis-Émile Vanderburch, Les Bombé : folie-vaudeville en un acte. Paris : Théâtre des Variétés, 19 février 1841. Ponctuation, d'origine, dans la citation.)
LOLOTTE. – Être flanquées au violon comme des riens du tout... deux dames comme il faut ; pristi !— (Charles Dupeuty et Eugène Cormon, Deux dames au violon : pochade en un acte. Paris : Théâtre des Variétés, 11 mai 1841.)
Je ne peindrai pas les douleurs d’une nuit passée au violon ; à l’âge que j’avais alors, on dort parfaitement sur la planche inclinée de ces sortes de lieux ; le réveil est plus pénible.— (Gérard de Nerval, La Bohème galante, 1852, chapitre « Mes prisons », section « Sainte-Pélagie en 1831 ».)
Mais pas moyen ! deux agents ne se sont pas trouvés assez solides pour conduire notre homme au violon.— (Le Radical des Pyrénées-Orientales, chronique de « Marcel », basée sur un fait divers rapporté par un lecteur, 17 juin 1886.)
Crainquebille, dont l’arrestation fut maintenue, passa la nuit au violon et fut transféré, le matin, dans le panier à salade, au dépôt.— (Anatole France, L’Affaire Crainquebille (1901), ill. de Théophile Alexandre Steinlen. Chapitre II, « L’Aventure de Crainquebille ».)
Conduit au violon ces jours derniers pour ivresse manifeste, il n’a cessé d’insulter le brigadier M. qui essayait de le calmer.— (Isabelle Merle, Expériences coloniales: la Nouvelle-Calédonie, 1853-1920, 1995)
Lundi, un individu en état d'ivresse, insultait les voyageurs sur le quai de la gare. Le gendarme de service l'invita à modérer ses expressions ; mais alors il adressa ses injures à ce dernier. Mal lui en prit car il fut arrêté et conduit au violon.— (L'Abeille de Fontainebleau du 1er mars 1895, numéro 9 de la 61e année, page 2, Chronique locale)