Singulier | Pluriel |
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automaboulisme | automaboulismes |
\ɔ.to.ma.bu.lism\ |
automaboulisme \ɔ.to.ma.bu.lism\ masculin
Je m’en voudrais de ne pas parler de la course de l’automobilisme (prière aux typos de ne pas mettre automaboulisme) bien que cela sorte du cadre de ma chronique.— (G. d’Arnouville, Revue sportive, L’Industrie vélocipédique, 1895, page 165)
L’Académie française va peut-être bien être distancée par l’Académie flamande. Celle-ci, qui s’est donné la mission de veiller sur le pur idiome de ses pères et les bonnes traditions des « flamingants », était fort turlupinée par un mot nouveau : automobile, appliqué aux voitures à pétrole. Elle a donc décidé qu’il fallait traduire la chose en flamand et elle a trouvé jusqu’ici deux versions.— (Passe-Partout, Automaboulisme, La Lanterne, 14/08/1899, page 1)
Respirez à fond. Voici la première :
Snelpaardelooszondersporrwegvapeurrijtuig.
On peut dire également : Snelpaarrdelooszonderspoorwegpétroolrijluig — ce qui est presque plus commode, quand on a l’haleine courageuse.
Maintenant, comment l’Académie flamande traduira-t-elle le mot : automaboulisme ? Elle pourrait en avoir besoin.
Quel bel animal que le cheval et comme, en dépit de l’automaboulisme, il restera aimé de tous ceux ayant un soupçon de sentiment artistique dans l’âme.— (Émile Marsy, Nouveau-Cirque, Le Rappel, 09/09/1901, page 3)
La bicyclette et l’automaboulisme ont introduit dans nos mœurs cette folie ou plutôt ce délire de la vitesse qui, sous couleur de progrès, nous ramène à la barbarie.— (E. Mouchelet, À bâtons rompus, Photo-gazette, 25/11/1901, page 191)
Il en est un qu’il ne mentionne pas, quoique l’appliquant peut-être quelquefois, c’est d’écraser le malade, ce qui doit le guérir radicalement de l’autophobie. Une fois que tous les piétons auront été anéantis de cette délicieuse façon, la maladie nouvelle aura disparu de la surface de la terre. Voyez la beauté de l’automaboulisme. Il guérit lui-même le mal qu’il engendre.— (Fred Isly, Autophobie, Le Pêle-mêle, 02/02/1902, page 4)
Un jour, vous n’y résistez plus ; vous revendez la petite voiture, vous en achetez une plus confortable. C’en est fait. Vous avez le doigt pris dans l’engrenage. Vous passez du huit chevaux au douze chevaux, du douze chevaux au vingt chevaux, du vingt au trente. Vous êtes perdu. Il vous faut du cent à l’heure. La folie vous gagne. L’automobilisme devient l’automaboulisme.— (Le Bonhomme Chrysale, Un clou chasse l’autre, Les Annales politiques et littéraires, 19/05/1907, page 308)