avoir la langue bien pendue \a.vwaʁ la lɑ̃ɡ bjɛ̃ pɑ̃.dy\ (se conjugue → voir la conjugaison de avoir)
Cependant elle ne pouvait nier que maître Girnigy n’eût la langue bien pendue, et de tels galans n'étaient pas à mépriser.— (Walter Scott, Woodstock, ou le Cavalier : Histoire de l’année mil six cent cinquante et un, traduit de l'anglais par Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret, Paris : chez Furne, 1830, page 362)
« Eh bien ! Finot, dit le brigadier, nous avons perdu notre langue ? Elle était pourtant bien pendue au dernier procès.— (Comtesse de Ségur, Mémoires d’un âne, 1860)
Je n'ai jamais nié, monsieur, que vous n’eussiez la langue bien pendue. Mais à qui fera-t-on accroire qu'un fils de roi viendrait demander une princesse en mariage en escaladant les murs et en sautant par les fenêtres, au risque de se rompre le cou, .— (Maurice Bouchor, « La Belle au Bois dormant », dans Théâtre pour les jeunes filles, 1906, page 179)
Tu as la langue bien pendue, tu peux discuter des heures avec Cazau au sujet de la volaille ou du potager. Avec les enfants, même les plus petits, tu jacasses et bêtifies des journées entières.— (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 21)
Ce Tactale était le mari de la femme-chef, la mère du Grand-Soleil ; c'était à la fois un fier filou et un gars qui avait la langue sacrément bien pendue.— (Hubert Jules Deschamps, Manon l'Américaine: ou, La vie de René des Grieux : histoire sauvage des deux mondes, Éditions Opta, 1977, page 194)